Lundi 03 Juillet :

*Jason*

Le lendemain, je me levai en silence pour ne pas réveiller Beth. Quelle journée hier ! Nous n’avons pratiquement pas quitté sa chambre, si ce n’est pour aller manger deux-trois conneries dans la cuisine. Il faudra qu’on pense à nettoyer la table vu l’intensité de nos ébats à cet endroit … A cette pensée, je souris. Je regardai derrière moi pour mieux la dévisager. Qu’est-ce qu’elle était belle quand elle dormait !

C’est là que je remarquai, sur son bureau, une lettre dépliée. Tiens, elle n’avait pas pour habitude de laisser traîner des choses. Habituellement tout était rangé parfaitement. Chaque chose à sa place. Je m’en approchai et commençai à lire son contenu. Je sais que ce n’était pas bien mais ma curiosité l’emporta sur la raison.

Beth avait été acceptée dans son école de danse de Londres ? Mais c’est génial ! J’étais tellement fier et content pour elle ! La pré-rentrée a lieu le lundi 05 août. C’est dans un mois ça … Pourquoi ne m’en a-t-elle pas parlé ?

C’est à ce moment précis que ma princesse décida d’émerger de son sommeil profond. Je m’assis sur le lit près d’elle, avec la lettre dans mes mains. Quand elle l’aperçut, son regard devient inquiet et je voulu la rassurer tout de suite :

« Félicitations ! C’était certain que tu serais prise ! Il ne pouvait pas en être autrement !

−        M... Merci …

−        Mais pourquoi tu ne m’en as pas parlé ? Je suis tellement content pour toi, tu le mérites, je l’embrassai tendrement.

−        …

−        Au moins, toi, tu sais quoi faire de ton futur. Moi, j’ai pris des cours au hasard à la fac.

−        Il y a cinq mois, en effet, j’aurais été très heureuse mais plus maintenant, m’avoua-t-elle.

−        Pourquoi ?

−        Tu es dans ma vie désormais.

−        Hey … Je lui caressai tendrement la joue. Je ne vais nulle part. Je vais tranquillement rester ici et attendre que tu rentres à la maison pendant les vacances. Ou alors c’est moi qui viendrai et tu me feras découvrir l’Europe, lui souriai-je. A ce qu’on dit, c’est magnifique. Et puis, nous aurons des sessions Skype tous les soirs où tu pourras me raconter tes aventures chez les anglais. Je l’embrassai tendrement. Tout va bien se passer, je te le promets.

−        C’est ce que tout le monde dit mais les relations à distance ne durent jamais. Surtout avec autant de km qui nous sépare !

−        Eh bien, ce ne sera pas notre cas. Je suis fou de toi Beth. Ce n’est pas un océan qui va m’empêcher de t’aimer.

−        Je pars jeudi m’installer à Londres, lâcha-t-elle, telle une bombe.

−        … Je pris le temps d’assimiler ce qu’elle venait de m’annoncer.

−        Je suis vraiment désolée de ne pas t’avoir prévenu mais dès que j’en avais l’occasion, je me dégonflais. Je ne voulais pas gâcher les derniers moments que nous avions ensemble. Ces dernières semaines ont été les plus belles de ma vie et c’est grâce à toi. Je ne te remercierai jamais assez pour ça. »

Je relevai la tête et la regardai dans les yeux. J’y vis tout l’amour qu’elle éprouvait pour moi. Elle prit ma tête entre ses mains et m’embrassa longuement.