C’est fatiguée, que Safia rentra à l’intérieur de la villa dans l’intention d’aller se coucher, mais d’abord, il fallait qu’elle aille dire au-revoir à son fiancée. En effet, hier soir, alors qu’il l’avait invité chez lui, elle et sa famille, il lui avait fait sa demande. Emue, elle ne savait pas quoi faire mais elle ne sait pour quelle raison, elle avait accepté. Et juste après, la prenant à part, ses parents lui ont appris que, de toute façon si elle avait refusé, il était prévu depuis leur arrivé dans cette ville qu’il se marie. En résumé, c’était un mariage arrangé et elle n’était pas au courant.

Elle remerciait Paris, cependant, d’avoir petit à petit essayé de la conquérir, même en sachant qu’elle lui était déjà acquise. Au moins, il souhaitait qu’elle l’aime comme il est et non la brusquer. Mais Safia n’était pas amoureuse, elle éprouvait juste un petit attachement envers lui. Avec le temps, peut-être que cela s’améliorera …

En pénétrant dans la pièce où elle était sûre qu’il s’y trouvait, elle regretta tout de suite d’avoir eu un quelconque attachement pour cet homme qui ne se gênait pas pour coucher avec la première catin venue.

C’était donc des gémissements, hurlés haut et fort, qu’elle entendait depuis quelques minutes. Avec le brouhaha que faisait les invités alors qu’ils partaient, elle n’avait su le discerner. Il était vrai qu’elle l’avait vu lui tourner autours lors de la soirée, mais elle ne le pensait pas capable de la tromper alors qu’ils venaient juste de se fiancer.

« Oh mon Dieu ! » s’écrie-t-elle complètement chamboulée par ce qui se déroulait sous ses yeux. En ce moment même, tout ce qu’elle désirait par-dessus tout, c’est de ne jamais être venue en Atlantide avec ses parents et d’être restée dans sa petite ville natale.

« Sa…Safia ?? » bafouille Paris, ne sachant pas quoi faire. Il venait de se faire prendre comme un vulgaire gamin par sa mère, en train de coucher avec une fille dont il ne se souvenait plus du nom mais qui l’attirait indéniablement. Il avait donc cédé à la belle et là, tout de suite, il s’en mordait les doigts. Il tourna la tête pour voir le visage décomposé de sa fiancée qui finalement le regarda avec dédain avant de faire demi-tour. 

« Safia ! Attends !! » L’interpelle-t-il. Mais rien n’y faisait, elle faisait la sourde oreille et marchait aussi vite qu’elle pouvait. Plus elle s’éloignait de lui, mieux se serait.