Vendredi 13 Mai 2011 :

*Kylian*

Mon ventre grognait de contentement. Maman et moi sortions d’un restaurant où je m’étais régalé.

« Merci encore pour ce resto m’man, la remerciai-je.

-        C’est dommage que ton frère et ton père n’aient pas pu être disponibles.

-        Pas grave, on refera ça une autre fois avec tout le monde et Morgan.

-        D’ailleurs, en parlant de ta sœur, tu ne trouves pas ça étrange que Taylor soit venu réviser à la maison ? Aux dernières nouvelles, ils ne s’entendaient plus très bien suite à leur rupture, me demanda-t-elle.

-        Pour tout te dire, je n’en sais rien. Je ne suis pas trop ses histoires. »

            Soudain, je m’arrêtai. Je cru avoir reconnu quelqu’un dans la vitrine d’un restaurant devant lequel on passait. Non, ce n’était pas possible, j’ai dû confondre …

Je m’en approchai pour en être sûr.

C’était bien papa en compagnie d’une femme blonde qui lui caressait la main.

« Kylian ? Qu’est-ce que tu fais ? Me demanda ma mère, étonnée que je ne la suive pas. »

            Je n’arrivai pas à y croire. Ne nous avait-il pas dit qu’il dînait avec ses potes du boulot ? Alors maintenant ses potes avaient des nichons et de longs cheveux blonds ?! Je serrai les poings, la colère commençant à m’envahir. Maman se rapprocha de moi, inquiète de mon manque de réaction. « Mais qu’est-ce qu’il t’arrive ? ». Je n’avais pas le cœur à lui mentir ou à l’empêcher de regarder. Elle devait être au courant.

Pour couronner le tout, au moment où elle jeta un œil dans le restaurant, mon père, non, Sean, embrassa sa pétasse blonde. Maman se figea, incapable de détourner le regard et je vis ses yeux s’humidifier.

« Viens, maman, marmonnai-je en la prenant dans mes bras. On rentre. ».

Elle se laissa guider jusqu’à la maison sans dire un mot.

Une fois rentrés, elle se retourna vers moi :

« Ne dis à personne ce que nous avons vu tout à l’heure, même pas à ton père, c’est une affaire entre lui et moi.

-        Ce n’est pas mon père, grommelai-je. »

Elle ne rétorqua rien, elle n’avait plus la force de le défendre, pas après ce qu’il lui avait fait.