Lundi 5 Octobre :

*Jason*

            A la pause de dix heures, tandis que je rejoignais Kylian et Kurt à notre endroit habituel, c’est-à-dire un petit coin discret à l’écart des braillements des autres élèves, je surpris une conversation entre M. Deeclan et le petit nouveau de New-York. Comment s’appelait-il déjà ? Antoine ? ... Anton ? ... Non ... Antonio ! C’est le mot « chorale » qui m’arrêta dans ma lancée. Après tout, ce mec ne m’intéressait pas, mais si jamais il venait à intégrer le club ... Il faut que j’en sois sûr ...

            Je me mis à une distance raisonnable, et tandis que je faisant semblant de consulter ma messagerie sur mon portable, je tendis l’oreille.

« ... et si tu sais jouer d’un instrument autre que la guitare, tu m’en verra ravi. J’ai déjà beaucoup de guitaristes tu comprends, entendis-je le prof.

-         Ne vous inquiétez pas M. Deeclan, je pratique le piano depuis mes cinq ans. Nianiania. « Je pratique le piano depuis mes cinq ans ». A d’autres, à cet âge-là, tu as autre chose à faire qu’à apprendre à jouer d’un instrument. Ne me dites pas que le prof va gober ça !

-         Vraiment ? Ah ! Qu’est-ce que j’avais dis ! Tu aurais le temps de me montrer tes prouesses ?

-         Oui bien sûr. Quand ?

-         Maintenant ? Ça ne te poserait pas de problèmes ?  

-         Pas le moindre monsieur. Non mais regardez-le sourire devant le prof comme le ferait une midinette devant le mec de ses rêves.

-         Très bien, suivez-moi c’est par là. »

            Donc, il compte bien rejoindre la chorale ... Ce qui signifie qu’il va plus souvent pouvoir parler à Beth ... Rah ! Il m’énerve ce mec ! Peut-être qu’il est sympa, mais le seul fait qu’il ait des vues sur elle m’agace. Je pari qu’Antonio souhaite se rapprocher d’elle en rejoignant les clubs dans lesquels elle se trouve. D’après Alicia, il aurait été choisi pour être cheerleader, tout comme Mark. Il faut que je la prévienne, il n’est pas net ce mec.

*Kylian*

« Donc, si, quand je te lance la balle, tu es déjà placé à l’extrémité droite, tu peux facilement la réceptionner et partir marquer. Il faudra qu’on essaye ça demain aprem, une fois que l’entrainement des cheerleader sera terminé. Ça te va ? ... Eh oh ! Kylian ?! Tu m’écoutes ?

-         Ummh ? Tournai-je la tête vers Jason qui ne cessait de m’expliquer ... De quoi il me parlait déjà ?

-         Est-ce que tu as écouté un mot de ce que je te dis depuis tout à l’heure ?

-         C’est bon lâche-le Jason, intervient Kurt. Tu ne vois pas qu’il a été inactif pendant ton monologue ? Même lors de l’entrainement il était ailleurs. Tu ne l’as pas remarqué ?

-         ... Qu’est-ce qui se passe Kylian ? Me demande mon meilleur ami.

-         Rien de grave, ne t’en fais pas ... Je n’avais pas du tout envie de parler de mes problèmes de nana pour le moment.

-         Accouche Kylian, perd patience le brun. Je ne voudrais pas que tu sois dans cet état pour le match de samedi !

-         Je suis sorti avec une meuf samedi après-midi, je commençai à expliquer.

-         Pardon !? S’exclame Jason. C’est qui ? La gothique là ?

-         Justement non. Et c’est pourquoi je me sens un peu mal. J’aurai aimé discuter avec elle ce matin mais je ne l’ai pas trouvé.

-         Attends, attends, pourquoi tu te sens mal ? Tu sors avec les deux en même temps ? Essaie-t-il de me comprendre.

-         Non ...

-         Bah alors, il n’y a pas de quoi se mettre dans cet état ! Tu réagis comme une fille, vieux ! Faut se reprendre !

-         Qu’est-ce que tu ferais à ma place si deux filles te plaisaient Jason ? J’ai besoin de parler à Raven pour être sûr de ne pas regretter mon choix d’avoir mis un vent à Elena ! Il fallait que ça sorte, que je demande conseil à quelqu’un car je ne savais plus quoi faire ...

-         Beh ... Il y en a pas une que tu préfères plus que l’autre ?

-         Je crois que je ne te poserais pas cette question si c’était le cas. Merci, ton aide m’a été très précieuse ... Raillai-je.

-         Apprend à les connaître un peu mieux avant de faire ton choix. Mais si tu as remballé ... Elena c’est ça ? Il ne te reste plus que Raven qui a l’air d’être une très gentille fille mais un peu trop coincée à mon goût. Si ça ne tenait qu’à moi, je choisirai celle avec qui je m’entend le mieux, dans tous les sens du terme, précise Chris avec un sourire en coin.

-         C’est vraiment mort avec Elena ? Me demande Jason. Ou il y a moyen que tu la recontactes ?

-         Je pense que je pourrai, mais c’est pas gagné, je lui apprends.

-         En tout cas, fais le bon choix car tu perdras l’autre pour de bon une fois que ce sera fait.

-         Et je te déconseille de sortir avec les deux en même temps, rajoute Kurt. De un, tu te prendrais deux baffes monumentales, de deux, une réputation pourrie, et de trois, zéro copine ! Après c’est toi qui voit ... »

*Morgan*

Je sentais sur ma taille, brûlante comme un fer rouge, la main de Taylor. Et son souffle qui faisait se soulever une mèche de cheveux rebelle échappée de son front. Et ses yeux clairs qui luisaient comme ceux d'un chat dans la pénombre. Et sa chaleur qui m'entourait comme une couverture moelleuse et rassurante. Et sa bouche aux lèvres parfaitement dessinées, à quelques centimètres à peine de la mienne. Il était proche, si proche, trop proche…

Un baiser n'a que l'importance que tu lui accordes …

Presque malgré moi, je fis glisser mes mains sur son torse dont je devinai sans peine les muscles bien dessinés au travers de la fine soie de sa chemise, jusqu'à son cou. Il avait la peau si douce… Son souffle s'était fait plus rapide, je le sentais contre ma joue, et sa main avait encore resserré sa prise sur ma taille… Je levai la tête et nos lèvres se touchèrent.

            Comment je me suis retrouvée ici en sa compagnie ? Dix minutes plus tôt, en sortant de mon cours, il m’a fait le coup de « je dois te montrer un truc pour l’exposé ». Et dès qu’on fut seul, il m’attrapa par la taille sans ménagement en me demandant de sortir avec lui. Taylor m’attirait comme un aimant, je ne pouvais qu’accepter. Après tout, je n’avais rien à perdre. Et ça mettrait Mini en rogne, rien qu’à cette idée j’acceptai en souriant.

            Les lèvres de Taylor étaient toujours aussi douces, bien plus douces que Blaine. Il traça le contour de ma bouche de sa langue, et je dû me raccrocher à son cou pour ne pas défaillir. Doucement, il me pressa contre le mur, de façon à ce que je me retrouve coincée entre son corps, dur et chaud, et les pierres indifférentes. Son autre main était venue s'entremêler à mes boucles châtaines, me renversant la tête en arrière. Et moi, je me laissai faire, comme une poupée de chiffon. Ce baiser, je l'avais voulu. Je l'avais même provoqué. Et Taylor embrassait délicieusement bien…

Un baiser n'a que l'importance que tu lui accordes, un baiser…

            Sa langue vint quêter un passage vers ma bouche, pressante, caressante ; et je le lui accordai sans plus de résistance. Il se précipita en moi comme un serpent, et je lui répondis avec autant d'enthousiasme. On s'agrippait l'un à l'autre, se caressant, se cherchant, se refusant l'un à l'autre. Je savais que je ne tarderais pas à manquer d'air, et lui aussi sans doute, mais cela n'avait aucune importance.

            Taylor fit glisser une de ses mains dans mon dos, se repaissant de ma chair douce et chaude sous ses doigts. Qui aurait pu croire que Taylor Andrew puisse être aussi délicat ? Il laissa échapper un léger gémissement, mi de plaisir, mi de douleur lorsque je lui mordis la lèvre inférieure.

Puis, la sonnerie retentie.

Je m’éloignais de lui et pris mon sac à main dans l’intention de m’en aller.

« Mais qu’est-ce que tu fais ? Ne comprend-t-il pas, la respiration irrégulière.

- Tu n’as pas entendu ? Il y a eu la sonnerie. Je dois y aller ! A plus !

- Mais … Mais … On était bien là … Essaie-t-il de me faire changer d’avis.

- Un baiser n’a que l’importance que tu lui accordes, lui souriais-je avant de prendre la direction de la sortie, fière de mon coup. »

« Ne venez surtout pas m’aider bande d’ingrats ! Râle ma mère, Abigail. Vous vous rendez compte que c’est mon anniversaire et c’est moi qui doit préparer le dîner ?!

-         Allons chérie, tu sais très bien que je suis nul en cuisine. A moins que tu ne veuilles manger pâtes-jambon ? Se défend mon père tant bien que mal.

-         Je te rappelle qu’on a trois gosses qui savent découper une dinde.

-         Mais c’est tellement meilleur quand c’est toi qui prépare maman ! Avec les garçons, on rangera tout après, ne t’inquiète pas, essayai-je de la convaincre de ne pas nous embaucher. Oui j’avoue, c’est vraiment dégueulasse ma réaction, mais moi aussi quand c’était mon anniversaire c’est moi qui ait du tout me taper : cuisine, ménage ... Chacun son tour !

-         Euh ... J’étais pas au courant de ça Morgan, intervient Dean.

-         Roh c’est bon, ça ne te fera pas de mal de faire la vaisselle.

-         Ça se voit que t’es plus à la maison toi. Avec Kylian on se tape tous les repas le soir et pendant que les parents regardent tranquillement la télé après manger, c’est encore nous qui rangeons tout ! Se plaint-il.

-         Et c’est grâce à qui que vous bouffer et que vous pouvez vous acheter tous vos jeux de PS3 avec ton frère ? Reprend mon père.

-         La fameuse excuse ... Vous avez pas fais des gosses pour qu’on soit vos esclaves non ?

-         Mais à quoi tu pensais ? Rigole-t-il. Tu ne savais pas que ton arrière-grand-père avait sept frères et sœurs afin d’aider leur parent à travailler dans les champs ? C’est toujours pareil, sauf que maintenant, c’est pour faire le ménage et la cuisine !

-         Arrêtez avec vos délires, ordonne ma mère. La dinde sera prête dans 40 minutes. Où est Kylian ?

-         Il révisait dans sa chambre quand je suis arrivée, lui appris-je. Je crois qu’il a un test dans la semaine.

-         Très bien laissons-le travailler, on l’appellera tout à l’heure. »

Quarante minutes plus tard, nous étions à table à dévorer la fameuse dinde que ma mère avait préparé. Qu’est-ce qu’elle était délicieuse ! Ça me changeait des repas vite fait à la résidence. Dean, assis à ma droite, ne faisait que textoter avec, d’après ce que j’ai pu apercevoir, Alex. Ce devait être la sœur d’Evan. Ils sont toujours comme queue et chemise ces deux-là. Quoiqu’ils fassent, ils sont ensemble. Cela ne m’étonnerait pas qu’ils finissent ensemble un de ces jours. Je soupçonne d’ailleurs mon frère d’être un peu amoureux d’elle ... A vérifier auprès d’Evan à qui sa sœur dit tout. Peut-être qu’elle aussi à des sentiments envers Dean ?

Kylian, d’ordinaire bavard, est bien silencieux. Il m’a à peine adressé la parole quand je suis arrivée. Alors que d’habitude, il n’aurait pas hésité à me lancer deux trois vieilles vannes dont lui seul à le secret. Alors qu’on finissait de discuter avec mes parents de l’épisode « Mini », mon père interpella Kylian.

« Je peux savoir pour quelles raisons tu as eu 6 en maths ?

-         ...

-         Réponds-moi Kylian ! Gronde-t-il.

-         Je sais pas, je n’ai peut-être pas du comprendre l’énoncé ... Essaie de se justifier mon frère.

-         A mon avis, tu n’as pas bossé oui ! Et tu comptes continuer comme ça toute l’année ?  

-         Sean, ce n’est pas la seule note, il pourra toujours se rattraper, le défend notre mère.

-         S’il révise tous ses tests de la même manière, c’est sûr qu’il ne rattrapera pas cette note, au contraire !  Continue-t-il sur sa lancée. »

Contre toute attente, Kylian se leva, ramassa son assiette et la mit dans le lave-vaisselle avant de grimper quatre à quatre les marches de l’escalier. Tout ça, sans prononcer un seul mot.

« Kylian ! Revient ici ! L’appelle mon père. Tu m’entends !? Reviens ici où je monte te chercher et ça va mal aller pour toi je te préviens ! 

-         Laisse-le papa, lui dis-je. Pourquoi tu t’acharnes sur lui comme ça ? Je te signale que Dean ne fait qu’utiliser son portable à table alors que quand je faisais ça, tu me réprimandais tout le temps ! Tu trouves ça normal toi ? C’est parce que c’est le benjamin que tu le laisses tout faire ? Niveau éducation, j’ai bien l’impression que tu ais besoin de reprendre des cours. J’ai rien contre toi Dean, me tournai-je vers lui. Mais il y a quelques injustices dans cette maison et j’avais besoin de leur faire savoir.

-         Tu as tout fais raison, Morgan, range-t-il le portable dans sa poche. C’est vrai papa, pourquoi tu m’engueule moins que Kylian ou Morgan. Pourtant j’ai fais les mêmes conneries qu’eux et je m’en suis toujours sorti avec des punitions beaucoup moins strictes !

-         ... »

Mon père ne nous répondit pas. Il préféra se taire et manger son repas en silence. On se regarda avec Dean sans comprendre son comportement. Je regardais alors ma mère, essayant de savoir ce qu’il se passait, mais elle détourna les yeux dès qu’elle rencontra mon regard. Mais qu’est-ce qu’ils avaient bon sang !

« Bon et bien sur cette ambiance morose, je vais aller voir Kylian histoire de papoter un peu avec lui, voir comment s’est passé sa journée, car il me semble que ça ne vous a pas tellement intéressé ! Annonçai-je en me levant de table. ». Tandis que je montai à mon tour les escaliers, j’entendis Dean les féliciter ironiquement de leur réaction.

Malgré le panneau « Défense d’entrer » sur la porte de Kylian, j’entrai sans ménagement en sachant très bien qu’il allait me faire une remarque sur le fait de ne pas pénétrer dans son sanctuaire sans son accord.

« Tu sais pas lire, me lance-t-il. Qu’est-ce qu’il était prévisible.

-         Qu’est-ce que tu fais ?

-         Je discute avec Jason sur face.

-         Il va bien ? Il t’a dit que je l’ai croisé en boîte il y a trois semaines ?

-         Ouais, il était avec une blonde non ? Il essaie de se la faire.

-         Et toi comment ça se passe dans ce nouveau lycée ? J’ignore son commentaire. Les filles sont jolies ? Il n’y en pas une qui t’intéresse ?

-         Pourquoi est-ce que tu veux savoir ça ?

-         Parce que je te connais Kylian. Je sais que quelque chose te tracasse et généralement quand tu te renfermes, c’est à cause d’une fille.  

-         Mmmph, grogne-t-il. T’es chiante quand tu t’y mets tu le sais ça ?

-         C’est mon devoir de grande sœur de t’aider dans tes relations avec les filles ! M’exclamai-je toute fière.

-         Vu ton incroyable palmarès de petit-copain, je ferais mieux de ne pas t’écouter, se moque-t-il.

-         Hey ! T’as pas le droit ! Ce n’est pas moi qui aie largué ma petite-amie parce que je changeais de lycée ! Franchement tu as fais n’importe quoi avec Alizée. A sa place, je t’aurais foutu une bonne gifle ! Pourtant, je ne comprends pas, tu l’aimais non ?

-         Oui ... Mais elle me rappelait de mauvais souvenirs, tout comme les autres ... Sa mine s’assombrit.

-         C’est pourquoi vous avez coupé les ponts avec tous vos amis ? Essayai-je de comprendre. Qu’est-ce qu’il s’est passé là-bas ? C’était plus qu’une simple blague à ton proviseur n’est-ce pas ?

-         Je ... Je ... Balbutie-t-il. Il y a deux filles qui me plaisent en ce moment et je ne sais pas quoi faire, change-t-il complètement de sujet.

-         Euh ... Je ne su que répondre car il m’a pris au dépourvu.

-         Tu n’as pas quelques conseils à me donner, vu que t’es une meuf ...

-         Bravo pour ta déduction, me repris-je. Ecoute, tout ce que je peux te dire c’est de bien réfléchir avant de prendre une décision car c’est très difficile de réparer ses erreurs.

-         ...

-         Bon allé, j’y vais, j’ai pas envie de rentrer trop tard, demain je me lève tôt. »

Je l’embrassais sur le front pour lui souhaiter une bonne nuit avant de sortir de sa chambre. En refermant la porte, je lui jetai un dernier coup d’œil. Il se prit la tête entre ses mains en murmurant quelque chose. Qu’est-ce qui s’est passé Kylian ...

Une fois descendue, j’averti mes parents que je comptai rentrer avant qu’il ne soit trop tard.

« Tu nous appelle quand tu rentres, d’accord ?

-         Mais oui maman, comme à chaque fois, je lui fis la bise.

-         Tu commences tôt demain ? Me demande-t-elle.

-         A sept heures et demi ! Tu te rends compte ? Ils nous ont ajouté une demi-heure de cours et comme la semaine était remplie, ils ont décidé de nous la mettre le matin. C’est vraiment n’importe quoi, me révoltai-je.

-         Courage, me nargue Dean tandis que je l’enlaçai.

-         Va finir de ranger la table toi.

-         Rentre bien, me dit mon père en me faisant la bise.

-         A vendredi ! ».

Je quittai alors la maison familiale direction la résidence où devait m’attendre de pied ferme Emma qui souhaite me parler de son énième rendez-vous avec Roberto. Je ne suis pas couchée moi ...      

Mardi 6 Octobre :

*Kylian*

« Salut Raven, ça va ? Je lui demandai à la fin du cours de maths quand tout le monde eu quitté la salle.

-         Oui ... Et toi ?

-         Ça fait longtemps qu’on n’a pas passé du temps ensemble et je voulais savoir si ça t’intéressait de te balader en ville après les cours ? Je tortillai mes doigts tandis que je lui proposai, faites qu’elle accepte !

-         Euh ... Je ne pense pas Kylian, désolée ... Je suis en retard pour mes révisions. Je vais passer tous mes temps libres à travailler.

-         Tu veux que je t’aide à réviser ? Comme ça mon père arrêtera de me faire chier avec les tests s’il voit que je bosse avec des amis. Tu peux venir à la maison si tu veux, je lui souris.

-         Mon père n’aime pas trop que je le prévienne à la dernière minute si je ne rentre pas à la maison.

-         Ah ? Bah, on a qu’à travailler chez toi ! Si elle refuse, c’est que quelque chose cloche, ce n’est pas possible.

-         Ecoute Kylian, se reprend-t-elle, pas aujourd’hui, je ne peux pas.

-         Raven ! lui pris-je le bras alors qu’elle s’en allait. Il y a un problème ?

-         Non, ne t’inquiètes pas, tout va bien, me sourit-elle mais ses yeux n’étaient pas aussi joyeux que ce qu’elle voulait me faire croire.

-         D’accord ... Je laisse tomber. »

Elle quitta la pièce sans un regard en arrière pour moi. J’ai définitivement un problème. Si Raven ne veut plus me parler, comment je fais, moi, pour apprendre à mieux la connaître ?