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    Neeva se réveilla seule et morose ce matin. Hier soir, elle avait fait livré le dîner dans la chambre d’Alder afin de lui faire une surprise. Quand il est rentré vers 20h, elle l’attendait nue sur le lit avec le repas sur un plateau en argent. Gêné, le feu aux joues, il l’avait remercié mais avait décliné son initiative à cause de la fatigue. Neeva avait tenté de le séduire mais rien n’y faisait. « Monsieur » avait plutôt envie de dormir ...

     

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    Furieuse, elle s’était rhabillée rapidement sous les excuses passables de son petit-ami qui ne savait plus où se mettre. Juste avant de claquer la porte, elle lui souhaita bon appétit et lui jeta le regard le plus noir qu’elle avait en stock. Alder se décomposa littéralement à sa vue mais resta muet.

    Une fois la porte refermée derrière elle, Neeva soupira de lassitude. Qu’avait-elle donc fait de mal pour qu’il refuse de lui faire l’amour ? A chaque fois, il trouvait un prétexte pour ne pas en arriver à le faire.

     

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    Neeva se leva de son lit et s’étira en regardant le jour se lever par la fenêtre. En contrebas, elle voyait de jeunes couples rentrer en catimini après avoir passé une folle nuit à l’extérieur des murs du château. Neeva les enviait. Eux au moins s’amusaient et mettaient du piquant dans leur vie de couple. Ce n’est pas Alder qui aurait l’idée de faire le mur à la nuit tombée pour l’emmener dans un petit coin charmant.

     

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    L’elfe se retourna et se regarda dans le miroir. Aller Neeva, il ne fallait pas baisser les bras. Alder finirait bien par succomber comme lors de leur première fois. Elle devait croire en elle.


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    Lucius alla ouvrir à son visiteur. Qui pouvait bien venir chez lui de si bon matin ? Il avait bien précisé que c’était son jour de congé aujourd’hui. Si l’Atlantide n’était pas attaquée, ses hommes avaient interdiction de venir le déranger, ils le savaient très bien.

     

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    « Bonjour Lucius, le salua Paris. Je suis désolé de vous importuner mais j’ai quelque chose d’important à vous dire. 

    -        - Que se passe-t-il ? Il le laissa entrer.

    -        - Eh bien … C’est plutôt délicat … Au début, je commençais à avoir des soupçons. Mais finalement, j’ai bien peur que ce ne soit vrai.

     

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    -        - Accouchez bon sang ! Au lieu de me faire tourner en bourrique.

    -        - Votre fille me trompe, lâcha Paris.

    -        - Pardon ?? Comment osez-vous dire une chose pareille ? Safia ne ferait …

    -        - Avec Eas Rovanus, termina-t-il. Je ne vous rappelle pas bien sûr que nous sommes fiancés et qu’il serait très inconvenant que tout ceci se sache. J’espère que vous ferez ce qu’il faut pour rétablir la situation.

    -        - En être vous sûr ?

     

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    -        - Demandez-lui donc ou faites-la suivre si ça vous chante. Tout ce que je souhaite, c’est ce que cette petite escapade amoureuse s’arrête. Je ne voudrais pas avoir comme épouse une femme qui a déjà un amant bien avant notre mariage.

    -        - Je comprends. Mais si jamais vous avez tort …

    -        - Je viendrai m’excuser personnellement, je vous le jure. Sur ce, je vous souhaite une bonne journée. Il serait extrêmement dommageable pour nous deux que votre famille soit privée d’un futur aussi … intéressant.

    -        - Oui, en effet. Lucius referma la porte derrière Paris. »

     

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    Sa venue et ce qu’il venait d’apprendre le gênaient au plus haut point. Safia était-elle capable de faire une chose pareille ? Si oui, elle le décevait beaucoup. Il ne l’avait pas élevé ainsi. Il regarda l’horloge sur le mur d’en face. Elle ne devrait pas tarder à se réveiller. D’un pas décidé, il monta les marches de l’escalier.


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    TOC TOC.

    « Oui ? Demanda Safia.

    -        - C’est ton père. J’ai à te parler. Puis-je entrer ?

    -        - Oui bien sûr. Elle se leva de sa coiffeuse. Elle venait tout juste de terminer de se préparer. »

     

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    Il pénétra en silence dans sa chambre. Cela faisait un moment qu’il n’y était pas entré. Il jeta un œil autour de lui comme s’il la découvrait pour la première fois.

     

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    « Je vois que tu t’es déjà levée et apprêtée. Tu vas quelque part ? La questionna-t-il innocemment.

    -        - En effet. J’ai rendez-vous avec Pénélope en centre-ville.

    -        - Vous allez faire du shopping ?

    -        - Moi non mais elle oui. Elle voulait que je l’accompagne pour l’aider à choisir une robe.

     

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    -        - Umh. C’est très gentil de ta part. Mais c’est bizarre … Hier, j’ai justement parlé à son père qui m’a appris qu’ils partaient tôt ce matin en vacances sur la côte … Donc comment pourrais-tu l’accompagner faire du shopping si elle n’est pas ici ? Bien entendu, il bluffait. Voyons si sa fille tombait dans le panneau …

    -        - Oh ! Euh … Eh bien … Mince, Pénélope ne lui en avait pas parlé !

    -        - Safia ?

     

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    -        - Très bien … En soupirant, elle s’assit sur son lit. Ecoute, il faut que je vous dise quelque chose à toi et maman. De toute façon, il fallait bien que je vous en parle un jour ou l’autre. Je … Je suis tombée amoureuse.

    -        - Non … Paris avait donc raison. De Paris ? Mais c’est une merveilleuse nouvelle ! Tenta-t-il encore une fois en espérant qu’elle acquiesce.

    -        - Non. Il ne s’agit pas de Paris mais d’Eas Rovanus.


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    -        - Depuis combien de temps cela dure ? Cingla-t-il.

    -        - Ce … Là n’est pas la question père. Ce que j’essaie de vous dire c’est que je ne veux plus épouser Paris mais Eas.

     

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    -        - Il suffit ! S’énerva-t-il. Assez de balivernes ! Tu n’épouseras pas ce jeune homme mais bien Paris comme il était convenu ! Suis-je assez clair ? La menaça-t-il avec son index.

    -        - Non père ! Vous ne pouvez pas me forcer à passer le reste de ma vie avec quelqu’un que je n’aime pas !

    -        - Je ne comprends pas, ces derniers temps, il me semblait que vous vous étiez rapprochés …

     

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    -        - Peut-être mais mes sentiments pour Eas ont pris le dessus ! S’il-vous-plaît ne m’obliger pas à faire ça. Mère ne serait pas d’accord …

    -        - Ta mère sera du même avis que moi puisque nous nous sommes mis d’accord avec les Baristan pour marier nos enfants. Et il en sera ainsi ! Tu as de la chance, Paris est au courant, mais il souhaite toujours faire de toi sa femme ! Tu devrais en être honorée !

    -        - Justement non !

    -        - Si tu comptais aller voir Eas. Ça n’arrivera pas car tu ne sortiras pas de cette chambre avant que tu ne te sois remise en question ! »

     

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    Et sur ses dernières paroles, Lucius quitta la chambre de sa fille, sorti une clé de sa poche et referma la porte à clé derrière lui. Il ignora les protestations de Safia qui tambourinait à la porte et s’en alla. Faites des enfants qu’ils disaient, faites des enfants. Lucius n’avait jamais eu autant de soucis avant l’arrivée de Safia. Elle était son bien le plus précieux et il voulait qu’elle ait une vie parfaite. Et elle l’aura en épousant Paris Baristan, c’était une certitude. Quoiqu’il en soit, il avait besoin de se changer les idées et il n’y avait qu’une seule personne qui pouvait l’y aider.


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    « Salut toi, murmura Neeva à l’oreille d’Alder, en passant ses bras par-dessus ses épaules. Qu’est-ce que tu fais ?

    -        - J’étudie l’histoire. J’essaie de savoir si ce qui est arrivé au prince Eraldion s’est déjà produit par le passé.

    -        - Et … ?

    -        - Je pense avoir une piste solide mais je n’en suis pas sûr. Je dois en discuter avec Androïmus mais il est avec le roi en ce moment. Donc je l’attends …

    -        - Comme tu en as pour un moment, ça te dit de venir faire un tour avec moi ? Susurra-t-elle tout en descendant sa main vers l’entrejambe de l’elfe.

     

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    -        - Non c’est bon, se releva-t-il soudain sous le regard interloqué de Neeva.

    -        -

     

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    -        - Ecoute Neeva, commença-t-il gêné. Je sais ce que tu es en train de faire mais je n’en ai pas envie. Je t’aime mais je ne trouve aucun intérêt à te faire l’amour, je suis désolé …

    -        - Tu … Tu m’aimes ?

    -        - Oui … Enfin, je crois. Mais ce n’est pas pour autant que je veuille te faire l’amour là tout de suite sur la table. Je préfère passer du temps avec toi, discuter, se balader … Mais pour ça … Non, c’est sans moi.

    -        - La dernière fois t’a déplu ? Ai-je fais quelque chose de mal ?

     

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    -        - Non ! Non ! Esseya-t-il de la rassurer en lui prenant le visage. Mais je n’éprouve pas le besoin de te faire l’amour, c’est tout.

    -        - Je … je ne comprends pas. Quand on aime quelqu’un, on veut tout partager, tout vivre avec cette personne ! Y compris les relations sexuelles !

    -        - Je pense qu’il vaudrait mieux que tu me laisses seul, recula-t-il. Nous en reparlerons ce soir.

     

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    -        - Et si je n’en ai pas envie ? Commença à s’énerver Neeva.

    -        - Je t’en prie, soit un peu plus mature. On dirait que tu me fais un caprice d’adolescente …

    -        - Et bien l’adolescente va te laisser travailler en paix ! Si c’est ce que tu souhaites ! »


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    Et sur ces dernières paroles, Neeva se dirigea vers la sortie les poings serrés. Elle avait tellement envie de lui en mettre une à cet instant ! Quel idiot ! Ça ne l’étonnait plus qu’il n’ait jamais eu de petite-amie, il ne sait vraiment pas s’y prendre avec les femmes !

     

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    Alors qu’elle regagnait la sortie, elle entendit un rire étouffé. Elle tourna la tête et vit Duncan derrière une bibliothèque qui la regardait d’un air amusé. Il avait du tout entendre de sa conversation. Elle lui jeta le pire regard noir qu’elle avait en stock et sorti de la bibliothèque plus énervée que jamais. Il fallait qu’il s’y mette aussi …

     

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    Effectivement, Duncan était vraiment amusé par la situation. Connaissant la libido de son ex-petite-amie, elle devait vraiment être hors de ses gonds, pensa-t-il. Il avait toujours su qu’Alder n’était qu’un idiot. Ah ces elfes … Ils n’étaient vraiment que des moins que rien.


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    Epuisé par leurs ébats sur la table de la cuisine, Lucius reposa son front contre la tête de Mira.

    « Je te trouve bien soucieux, nota-t-elle tout en caressant ses cheveux. Que t’arrive-t-il ? Ta femme sait pour nous ?

    -        - Pas du tout.

     

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    -        - Alors qu’y-a-t-il ? Ne comprenait-elle pas.

    -        - Cela concerne ton fils.

    -        - Qu’est-ce qu’il a fait encore ?

    -        - Safia et lui sont amoureux. Elle veut rompre les fiançailles pour finir ses jours avec lui.

    -        - C’est une blague ?

     

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    -        - J’aimerais bien, soupira-t-il tout en s’éloignant pour remettre son pantalon. Et je ne sais pas quoi faire … Je l’ai enfermé dans sa chambre afin que je puisse réfléchir mais …

    -        - Tu as quoi ?!

     

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    -        - Enfermé Safia dans …

    -        - Mais ça ne va pas ?! On n’enferme pas ses enfants dans leur chambre ! Surtout à cet âge-là où ils sont assez grands ! Mais enfin Lucius … Le réprimanda Mira, les sourcils froncés. »

     

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    Elle sauta de la table où elle était assise et remis sa robe.

    « Tu vas tout de suite aller la libérer ! Tu m’entends ?! L’engueula-t-elle.

    -        - Et oh ! Il s’agit de MA fille que je sache, essaya-t-il de se défendre.

    -        - Oui et bien tu agis comme un enfant et non comme un père.

     

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    -        - Dans tous les cas, je ne peux rompre les fiançailles de Safia et Paris. Ce serait déclarer la guerre aux Baristan. Et je n’ai vraiment pas besoin, pour le moment, d’avoir l’une des familles les plus influentes d’Atlantide qui me donne du fil à retordre ! Est-ce que tu te rends compte des conséquences qui en résulteraient ?

    -        - Est-ce vraiment la raison ? Ou est-ce parce que, en réalité, tu es gêné que nos enfants sortent ensemble ?

    -        - Cela n’a rien à voir … Bougonna-t-il.

     

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    -        - Au contraire. Si Safia était tombé amoureuse d’un autre jeune garçon atlante, tu n’aurais certainement pas réagi de la même façon ! J’en mets ma main à couper !

    -        - Pfff … Vous les femmes … Toutes les mêmes … »


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    Après un autre entrainement empli de sueur et de bleus, les jeunes gens décidèrent de passer du bon temps à la rivière histoire de se relâcher. Quatre amis jouaient au combat dans l’eau. Eris était assise sur les épaules d’Eraldion tandis que Courtney était installée sur celles de Dan.

    Éric, quant à lui, lisait tranquillement un bouquin, allongé au bord de la rivière. Ioreth, Elfwyne et Farin se rafraîchissaient dans l’eau tout en discutant gaiement.

     

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     « Elfwyne ? Elfwyne !! Youhou ! L’appela Farin. Tu m’écoutes un peu ?!

    -          - Hein ? Quoi ? L’entendit-il soudain. Dites-moi, qui sont ces filles ?

    -          - C’est Thétys et ses amies, des atlantes, lui apprit Eris. C’est moi qui les ai invités. Je me suis dit que ça serait sympa pour mes compagnons de rencontrer d’autres jeune femmes, ajouta-t-elle avec malice.

     

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    -          - C’est une excellente idée ! La félicita Elfwyne. Il est vrai que je n’ai pas trop discuté avec nos hôtes encore ! Bienvenue mesdemoiselles ! Leur cria-t-il. Voulez-vous nous rejoindre ?

    -          - Avec plaisir ! S’exclama une magnifique brune aux yeux gris. Élancée, elle avait des courbes généreuses.

     

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    -          - Aller on y retourne Dan ! S’exclama Courtney qui n’avait que faire de la venue de filles en chaleur. Elle irait saluer plus tard Thétys qu’elle avait toujours bien apprécié. Bien qu’elle n’ait jamais compris comment elle pouvait être amie avec ces pimbêches d’aristocrates.

    -          - Vous n’arriverez jamais à nous battre, ricana Eris.  

    -          - C’est ce qu’on va voir, l’élève dépasse toujours le maître à ce qu’on dit.

    -          - Cette expression n’existe pas dans notre monde, lui apprit Eraldion. Mais ça donne de l’espoir, c’est bien ! »

     

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    Ils reprirent leur lutte acharnée pour essayer de se désarçonner mutuellement. Pendant ce temps, les nouvelles arrivantes se déshabillèrent, dévoilant leur superbe corps en bikini puis elles plongèrent dans l’eau pour les rejoindre. Éric, en perdit sa page et eu un mal fou à retrouver où il en était. Le nain, l’humain et l’elfe furent plus que ravis de voir ces déesses s’approcher d’eux, le sourire aux lèvres. Quant à Dan, plus intéressé par la vision de ces jeunes femmes se déshabillant, ne fit pas attention et se fit facilement désarçonner par Eraldion qui ne se rendait compte de rien. Perte de la vue oblige.


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