Les premiers rayons du soleil réveillèrent doucement Neeva. L’elfe s’étira et regarda tendrement son amant d’une nuit qui dormait paisiblement à poings fermés. Il semblait si jeune en cet instant. Pas comme elle qui avait le triple de son âge. Cette histoire était vouée à l’échec d’avance. Elle y avait déjà pensé quand ils étaient ensemble mais elle s’était dit que l’osanais ne serait qu’une passade, un homme avec qui elle s’amuserait de temps en temps. Jamais elle n’aurait pensé éprouver des sentiments pour lui. Pourtant, malgré son caractère qui en ferait fuir plus d’une, Neeva s’était finalement accrochée.

Mais tandis qu’elle était immortelle, Duncan n’était qu’un humain qui vivrait quoi … 80 années ? C’est pour cette raison qu’elle devrait plutôt être auprès d’Alder. Au contraire des elfes de la Forêt Noire qui pouvaient perdre leur immortalité s’ils choisissaient de vivre avec les humains, ceux de sa race n’en avaient pas le pouvoir.

Neeva éprouvait tout de même du remord d’avoir trompé Alder. Mais elle devient bien admettre qu’elle avait des sentiments pour ces deux hommes. D’un côté, il y avait la fougue et la joie de vivre de Duncan et de l’autre la sagesse et la gentillesse d’Alder. Comment choisir ? Pourquoi un tel homme rassemblant toutes ces qualités ne pouvaient tout simplement pas exister ?

Elle avait était heureuse de retrouver l’osanais cette nuit. Tandis qu’elle le regardait dormir paisiblement, elle se demanda si elle devait prendre le risque de revenir vers lui et revivre leurs éternelles disputes insignifiantes. Certains disaient que cela mettait du piment dans la vie d’un couple mais Neeva trouvait tout cela très fatigant à force. Cependant, leur histoire d’amour était tout de même passionnelle au contraire de celle qu’elle avait actuellement avec Alder qui était au point mort. Mais ce n’était peut-être qu’une passade à cause du stress qu’il avait en ce moment ? Retrouveront-ils leur petite vie tranquille et sans surprise ?

Mettons qu’elle choisissait Duncan. Est-ce qu’à sa mort, Alder l’attendrait et l’accepterait de nouveau dans sa vie ? Ce serait trop beau pour être vrai …

Neeva ne savait pas quoi faire … Elle était perdue. Mais il était temps de partir. Elle ne voulait pas rester jusqu’au réveil de Duncan. Avant de sortir du lit, elle lui caressa la joue et lui donna un furtif baiser. Apparemment, il dormait profondément puisque ses yeux restèrent clos.

Elle se leva doucement, se rhabilla rapidement et sortit de la chambre du jeune homme pour retourner dans ses quartiers.

***

Mais où pouvait-il bien être bon sang ?! A croire qu’il le faisait exprès ! Depuis cette fabuleuse nuit qu’ils avaient passé ensemble, Thétys n’avait pas revu Andreas afin de pouvoir lui en parler. A son réveil, il avait fui tel un voleur, ce qui ne lui ressemblait pas. Regrettait-il ce qui s’était passé ? Même si elle espérait le contraire, la jeune atlante devait en avoir le cœur net.

Elle le trouva enfin, en centre-ville, assis à une table en train de discuter avec Adriana, une des aristocrates qu’elle ne fréquentait pas. Ils semblaient très proches, remarqua-t-elle en voyant le regard que lançait Andreas à cette jeune femme. Mais Thétys se reprit, inspira longuement puis se lança à l’assaut.

« Andreas ? L’appela-t-elle alors qu’elle s’avançait vers lui.

-        - Thétys ? Salut ! Comment vas-tu ? Dit-il en lui souriant faussement.

-        - Il faut qu’on parle, déclara-t-elle les bras croisés. En privé.

-        - C’est que … Je suis occupé en ce moment, refusa-t-il tout en caressant la main d’Adriana, posée sur la table. Thétys vit rouge mais se retint de le frapper. Elle savait ce qu’il était en train de faire, elle ne le connaissait que trop bien.

-        - Je ne le répèterai qu’une dernière fois : Viens, il faut qu’on parle.

-        - Nan, ça me tente pas trop … »

Très bien. Il l’aura voulu. Thétys s’avança et empoigna fortement ses bijoux de famille.

« Ouch, gémit-il, stupéfait, les yeux écarquillés.

-        - Tu es vraiment sûr de ne pas vouloir me suivre ? Le menaça-t-elle.

-        - Hey ! Mais ça ne va pas ?! En fut choquée Adriana.

-        - Toi, mêle toi de ce qui te regarde, siffla Thétys.

-        - Ok, ok, je te suis … Abdiqua-t-il. Mais lâche-moi bon sang ! »

Satisfaite, elle relâcha sa prise et attendit qu’il se relève. Il le fit tant bien que mal et se frotta l’entrejambe pour faire disparaître la douleur. Il lança un regard désolé à Adriana et suivit Thétys qui se dirigea vers un endroit à l’abri des regards indiscrets.

« Bon ! Commença-t-elle une fois seuls. Je peux savoir pourquoi tu es parti sans dire au revoir ?

-        - Eh bien … Se frotta-t-il la nuque, tu comprends, j’avais des choses très importantes à faire que je ne pouvais pas faire attendre …

-        - Non, je ne comprends pas. Qu’est-ce qui pouvait bien recueillir ton attention à tel point que tu ne pouvais pas rester avec moi ?

-        - Euh … Je … Je, chercha-t-il une excuse.

-        - Je t’aime Andreas, lâcha-t-elle soudainement.

-        - Qu…Quoi ?! Bégaya-t-il sous l’effet de la surprise. Non. Non, tu ne m’aimes pas. Je ne suis pas quelqu’un dont il faut tomber amoureux. Surtout pas. Je ne suis pas bien comme petit-ami. Pas bien du tout.

-        - Tu n’as pas d’autres arguments ? Lui demanda-t-elle, haussant légèrement un sourcil. Je te savais plus malin, Andreas. Quelque chose aurait-il changé chez toi ?

-        - Je ne voie pas du tout de quoi tu parles, se braqua-t-il.

-        - Arrête ton char, s’il-te-plaît. Et dis-moi la vérité pour une fois ! Commença-t-elle à élever la voix. Du haut de ses 1m60, Thétys pouvait tout de même être effrayante quand elle le voulait.

-        - Ok, ok, calme-toi, tenta-t-il de l’apaiser avec ses mains. D’accord, je suis amoureux de toi. Mais tu mérites mieux que moi. Donc il vaut mieux que l’on oublie ce qui s’est passé et que tu te trouves un gentil garçon, ok ?

-        - Je pense que c’est à moi d’en décider non ? Tout ce que je sais, c’est que c’est toi que je veux. Maintenant. Qu’importe tes défauts, que je connais très bien soi-dit en passant.

-        - …

-        - Bon, tu vas arrêter de faire l’enfant, oui ? Le gronda-t-elle. Andreas ne sut quoi répondre. Il faut vraiment tout faire avec toi, râla-t-elle avant de l’attirer à elle pour l’embrasser passionnément. »

Andreas, eut un temps d’absence avant de réagir. Instinctivement, il plaça ses mains autours des hanches de la jeune femme et répondit avidement à son baiser. Aller, soyons fou et tentons l’aventure, pensa-t-il. En tout cas, il était aux anges et il supposait que Thétys l’était aussi. Mais, le plus dur n’était pas encore passé. En effet, ils devaient prévenir Eas qu’ils sortaient dorénavant ensemble. Et Andreas devait bien reconnaître qu’il avait très peur de la réaction de son meilleur ami.

***

Elenwe avait désormais un garde du corps, appelé Félix, qui la suivait partout dès qu’elle se réveillait le matin. Cela l’ennuyait énormément car elle ne pouvait plus retrouver Derek comme ils en avaient l’habitude. Ajoutez à cela que toute relation entre un membre de la famille royale et un soldat est prohibée, et vous comprendrez pour quelles raisons ils ne peuvent plus passer de temps ensemble pendant la journée. Bien qu’ils purent réussir à se voir de temps en temps en pleine nuit mais la tâche était ardue avec toutes ces patrouilles.

Alors qu’elle revenait de son petit-déjeuner, elle aperçut Derek s’activer près d’un pot de fleur. Il la regarda et lui fit un signe de tête pour lui montrer le pot et s’en alla dans la direction opposée. Elenwe s’avança et jeta un œil à son garde qui avait le regard perdu. Elle profita d’un moment d’égarement de Félix pour récupérer discrètement le papier que Derek avait caché pour elle.

Une fois seule dans sa chambre, car oui heureusement Félix ne pénétrait pas dans son territoire, elle se hâta de lire le message de son petit-ami. Et quelle ne fut pas sa surprise d’apprendre que tout était de la faute de Darius qui les avait surpris une nuit pour ensuite suggérer au roi que ce serait une bonne idée de la faire surveiller afin qu’elle ne soit plus seule. De rage, elle froissa le mot et le jeta dans le feu de la cheminée. Ce Darius … Il ne perdait rien pour attendre … Par sa faute, elle avait engueulé Derek alors qu’il était innocent !

« Soudain, Félix toqua à sa porte : Excusez-moi princesse, mais votre père désire vous voir dans la salle du trône. »

Elle sortit, furieuse, et s’en alla le rejoindre, son garde-du-corps sur ses talons. Quand elle arriva, Darius, ainsi que trois autres gardes royaux étaient aux côtés du roi Axion, debout et immobiles tels des statues. En s’avançant, elle jeta un regard empli de colère à Darius. Mais ce-dernier regardait devant lui, imperturbable.

« Vous vouliez me voir père ? Lui demanda-t-elle finalement.

-        - Tout à fait ! Déclara-t-il sévèrement. Tu me déçois beaucoup Elenwe. En effet, je suis au courant pour tes petites sorties nocturnes. Ceci est indigne de ton rang ! Et tu le sais très bien ! Je ne veux pas savoir ce que tu faisais et avec qui mais sache qu’à présent c’est terminé ! Tu auras désormais deux gardes du corps à temps plein qui ne te lâcheront pas d’une semelle. Félix, ici présent, te surveilleras la nuit. Et pour la journée, qui d’autre que mon fidèle Darius en qui j’ai toute ma confiance ?

-        - Quoi ??! S’exclamèrent en même temps Darius et Elenwe. Le roi leur jeta un regard torve.

-        - Pardonnez-moi mon seigneur, je ferai selon vos désirs, inclina-t-il légèrement la tête.

-        - Quel lèche-cul, marmonna Elenwe pour elle-même.

-        - Bien. Félix, tu peux aller te reposer car une longue nuit t’attend. Darius, tu commences dès à présent.

-        - A vos ordres, s’inclina-t-il de nouveau avant de s’avancer vers la jeune femme. Princesse, après vous. 

-        - Et Elenwe, pense que ce soir je donne une fête en l’honneur de ton frère et des disparus. Je veux que le peuple sache qu’ils sont en vie quelque part.

-        - Oui, père. »

Elenwe lui jeta le regard le plus noir qu’elle avait en stock et fit demi-tour. Elle savait très bien qu’il était inutile de plaider sa cause auprès de son père. Il était l’homme le plus têtu qu’elle puisse connaître. Rien ne pourrait le faire changer d’avis.

Elle quitta la salle du trône d’un bon pas, Darius sur ses talons.

« Tu n’imagines pas à quel point je te hais, siffla-t-elle.

-        - J’ai ma petite idée à ce sujet, dit-il en grimaçant.

-        - Je vais te faire vivre l’enfer, tu t’en doutes j’espère ?

-        - Essayez tant que ça vous chante princesse, mais vous n’obtiendrez pas ce que vous voulez. »

« Peut-être qu’on devrait rentrer à Ambre. Vous ne pensez-pas ? Proposa Fitz à ses compagnons. »

Depuis qu’ils étaient revenus ici, leur petit groupe se faisait chier comme un rat mort. L’organisation de leurs journées se limiter à chasser pour se nourrir, chercher de quoi alimenter le feu, faire des rondes pour s’assurer que les hommes en noir ne les trouvent pas et surveiller Anton tous les mardis à midi pendant qu’il discutait avec la princesse des elfes de la Forêt Noire : Eris Undomiel.

Au moins lui s’amusait une fois par semaine quand il la retrouvait. Selon ses dires et d’après Savanna qui était une de ses proches amies, elle était d’une compagnie très agréable. Sinon, ils occupaient leur temps comme ils le pouvaient. Galdor avait eu la brillante idée de ramener un jeu de cartes. Ça leur permettait de passer le temps et de tuer les heures.

Tous les jours, de bon matin, Savanna leur faisait faire des exercices physiques afin de ne pas perdre la forme et d’être prêt à riposter en cas d’attaque. Puis s’ensuivait parfois des petits combats amicaux où elle adorait mettre la pâtée à sa victime préférée : Haldir. Celui-ci avait de nombreux bleus démontrant qu’elle n’y allait pas de main morte, même si c’était juste pour s’entraîner.

« Si Androïmus et Alder trouvent quoique ce soit, ils feront venir un cavalier pour nous faire part de leurs découvertes. En attendant, nous devons rester ici, refusa Anton. Imagine qu’Eris ait quelque chose de très important à nous dire et que nous ne soyons plus là pour l’entendre ?

-        - On pourrait retourner à leur camp, dit Haldir. Peut-être qu’ils y sont retournés ?

-        - Nous y sommes déjà allés 3 fois, lui rappela Savanna. Rien n’aura changé.

-        - Oui mais au moins, nous ne nous ennuierions pas, râla-t-il.

-        - J’ai une idée, déclara Galdor. Je te cogne et tu essaie de m’esquiver.

-        - Non merci. Je préfère jouer aux cartes.

-        - Bon, discussion close, termina Anton. »

La fête, que le roi avait organisé en l’honneur de son fils et des disparus, battait actuellement son plein dans la cour du château. Grâce à cela, de jeunes gens de l’âge des princesses pouvaient enfin pénétrer dans l’enceinte du château. Ainsi, les filles se sentaient moins seules et pouvaient discuter et s’amuser avec de vieux amis qu’elles n’avaient plus vus depuis le début des hostilités avec les mystérieux hommes en noir.

Almarien délaissa un jeune homme, fils d’un seigneur local, pour aller se prendre une collation au buffet. Sans s’en apercevoir, elle se retrouva aux côtés d’Hedrin qu’elle n’avait plus revu depuis leur dernière discussion.

« Oh bonsoir, la salua-t-il alors qu’elle prenait un amuse-bouche. Tu t’amuses bien ?

-        - Bonsoir. Oui et toi ? Lui répondit-elle poliment.

-        - Je ne connais pas vraiment les invités mais je m’occupe comme je peux, sourit-il faiblement. Almarien s’en voulu de l’avoir laissé seul. Il est vrai qu’Hedrin et ses parents ne connaissaient pas les familles athaléennes à part la sienne.

-        - Tu veux que je te présente quelques amis ? Tu verras, ils sont très sympas.

-        - Je te suis, juste après avoir enfilé ce délicieux saumon si ça ne t’ennuie pas.

-        - Je t’en prie. Prends ton temps, lui sourit-elle. »

L’elfe savoura son saumon tranquillement. Qu’est-ce qu’il aimait le poisson ! Ca le changeait des fruits, légumes et petits animaux de la Forêt Noire. Il jeta un œil à sa meilleure amie pour qui son cœur battait la chamade dès qu’elle était près de lui. Elle était en train d’espionner Duncan s’ennuyer royalement, adossé au mur du château.

« C’est de lui dont tu es amoureuse ? S’enquit-il, voulant savoir la vérité.

-        - Quoi ? S’étonna-t-elle.

-        - Duncan, précisa-t-il. C’est lui que tu aimes ?

-        - Oh … Non. Pas du tout. Je ne lui parle quasiment jamais. Co… Pourquoi penses-tu qu’il s’agisse de lui ?

-        - Je ne sais pas. Tu ne cesses de l’espionner. Je pensais que c’était lui dont tu m’avais parlé l’autre jour …

-        - Non, c’est Haldir que j’aime, avoua-t-elle.

-        - Haldir ? Répéta Hedrin manquant de s’étouffer avec son saumon.

-        - Oui … Soupira-t-elle. Mais il ne m’a jamais vu que comme une petite sœur. Hedrin sentait que cette indifférence la blessait dans son amour propre. Et je n’ai jamais eu le courage de le lui dire. J’ai peur de sa réaction car je suis persuadée qu’il ne ressent pas du tout la même chose que moi …

-        - Je suis désolé. L’amour nous tombe dessus sans qu’on le souhaite parfois … Hedrin la regarda tendrement en disant ces mots. La princesse, gênée, détourna le regard.

-        - Bon je … Je vais voir ma soeur. N’hésite pas à nous rejoindre quand tu auras fini de dévorer ton saumon.

-        - D’accord. A tout à l’heure. »

One Direction - Last First Kiss

Bébé, Je veux savoir à quoi tu penses quand tu es seule
Est-ce moi yeah ? Penses-tu à moi yeah ? Oh

Nous sommes amis depuis un certain temps maintenant
Je veux savoir quand tu souries
Est-ce moi yeah ? Penses-tu à moi yeah ?

Fille que ferais-tu ? Voudrais-tu rester si je te disais ?

Je veux être le dernier yeah
Bébé laisse-moi être ton, laisse-moi être ton dernier premier baiser

Je veux être le premier yeah
Je veux être le premier à prendre toutes les voies comme ça

Et si tu pouvais seulement savoir, je veux être le dernier yeah
Bébé laisse-moi être ton dernier, laisse-moi être ton dernier premier baiser