Je lui pris sa main.

-          - Jason, je … je …

Elle baissa la tête comme pour dissimuler la couleur rosée qu'avaient pris ses joues. Doucement, très doucement, ne voulant pas l'effrayer par un mouvement trop brusque, je tendis une main vers sa joue. Le battement de nos cœurs s'était accéléré, et Beth respirait avec de plus en plus de difficultés. 

Ma main timide se posa sur son visage, l'obligeant à rencontrer mon regard. Sans me quitter des yeux, elle se laissa doucement aller, frottant sa joue contre ma paume tiède comme pour chercher de la tendresse. Je me rapprochai d'elle jusqu'à ce que nos visages se touchent presque, les lèvres entrouvertes. 

Pendant un moment, on resta ainsi, face à face, partageant le même filet d'air, dans une seule et même respiration… Je me penchai alors, et mes lèvres se posèrent sur les siennes pour déposer un tendre baiser. Puis je me reculai de quelques centimètres, notant sa réaction. Beth, frustrée de ce recul, se pencha à son tour, les yeux mi-clos, cherchant mes lèvres. Elle était là, tout contre moi, nos deux corps à peine séparés par la fine barrière de tissu de nos vêtements.

De nouveau je pressai mes lèvres contre les siennes, caressant lentement ses lèvres entrouvertes de ma langue, dessinant leur contour avec tendresse. Doucement, elle tenta d'approfondir le baiser mais encore une fois, je me reculai, savourant ce moment. 

Sur un coup de tête, elle captura mes lèvres des siennes, exigeante, réclamant son dû, et si timide pourtant, ce qui m’étonna venant de sa part.

Je la laissai faire tandis qu'elle tentait de forcer le passage que je lui cédai sans difficultés. 

Mon cœur manqua un battement alors que nos langues se trouvaient, se caressaient, se jouaient l'une de l'autre, se fuyant pour mieux se retrouver quelques secondes plus tard toujours plus avides dans ce petit monde clos et humide qui n'appartenait qu'à nous.

Je fis glisser ma main sur sa nuque, emmêlant au passage mes doigts fins dans les longs cheveux de ma partenaire pour ensuite l’allonger sur le lit. A présent, elle était ma prisonnière, consentante et heureuse de l'être. Encore, et encore, on se lançait l'un à l'assaut de l'autre, nos cœurs emballés battant à l'unisson, alors que l’on se cherchait, se trouvait, incapable même de songer à s'arrêter.

Jusqu’à ce qu’un bruit se fasse entendre à la fenêtre … Beth se leva immédiatement pour voir qu’en réalité, ce n’était qu’une bombe à eau lancée un peu trop fort. Alors qu’elle allait se retourner vers moi, je m’étais déjà avancé vers elle pour l’enlacer par derrière.

-          - Merci, d’être là, me dit-elle en se retournant pour me caresser doucement la joue.

-          - Et toi, tu es merveilleuse, Beth. J’ai l’impression … qu’il y a quelque chose de spécial entre nous.

-          - Tu … Tu crois ?