Mozart – J’accuse mon père 

Dans un silence de mort, les soldats atlantes entrèrent dans la ville transportant parmi eux les cadavres de leurs camarades tombés au combat. Des civils, curieux, s’approchaient de l’attroupement pour connaître l’identité des victimes. Nogait, Ariane, Léandre et Liam faisaient partis de la foule, camouflés par divers chapeaux et lunettes. Le jeune blond reconnu son père, Loukas, allongé sur un brancard de fortune que transportait Eas et un autre guerrier atlante. Eas avait les yeux rougis et regardait droit devant lui. Aucune émotion n’émanait de lui. Nogait était déçu de n’avoir pas pu rencontrer son père à temps. Il aurait aimé échanger avec lui, entendre sa voix, son rire … 

« Regardez, le réveilla de ses pensées Léandre, nos parents arrivent … » 

En effet, Safia approchait de la légion en compagnie de Thétys, Andreas et Maria. Dès qu’elles se rendirent compte que Loukas faisait partie des morts, Maria et Thétys se mirent à pleurer à chaudes larmes. Andreas enlaça les deux femmes, pour essayer de les réconforter dans cette épreuve. Nogait en profita pour s’approcher doucement de sa mère, Maria. C’était la première fois qu’il la voyait d’aussi prêt depuis qu’ils avaient remonté le temps. Qu’est-ce qu’elle était jeune … 

Pendant ce temps, Safia s’approcha d’Eas et l’embrassa sur la joue tandis qu’il continuait à transporter le corps de son meilleur ami. Elle resta auprès de lui et suivit la légion jusqu’à la place centrale de l’Atlantide. Léandre les suivit. Il n’avait jamais connu son père, comme Nogait, et il était intrigué par cet homme qui lui ressemblait énormément.  

Ariane, quant à elle, essaya de chercher ses parents mais qu’elle ne fut pas sa surprise quand elle aperçut son père parmi les soldats ! Elle se retrouva au bord de la foule, les guerriers passaient seulement à 30 cm d’eux. Si elle tendait le bras, elle pouvait les toucher. Paris arriva à son niveau et la regarda. Leurs regards se croisèrent l’espace de quelques secondes. Il sembla la dévisager puis il reprit son visage impassible et continua son chemin.  

Pour finir, Liam était positionné juste derrière ses parents. Il aurait aimé prendre sa mère dans ses bras pour la réconforter à son tour mais il n’en avait pas le droit. Ses parents ne devaient pas le voir ou lui parler. Cela pourrait modifier leur futur. Son futur.  

Nogait vit Liam attendre juste derrière ses parents. Faite qu’il ne fasse pas de gaffe et se mette à leur parler ! Soudain, une idée lui vint en tête. Liam ne devait pas parler à ses géniteurs mais rien ne l’empêchait, lui, d’aller dire quelques mots à ses parents ! S’il arrivait à convaincre Andreas, peut-être qu’il y aurait une chance de sauver la vie de Zalia, la sœur jumelle de Liam et le grand amour de Nogait.