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    Ce furent les rayons du soleil qui arrachèrent des gémissements à Eraldion. Celui-ci avait extrêmement mal à la tête et garda ses yeux fermés à cause de toute cette lumière qui envahissait la pièce. Il essaya de se rappeler ce qu’il avait fait ses dernières heures mais ne se souvint de rien, ni où il était à ce moment précis. Tout en réfléchissant, il sentit sous lui une respiration régulière et un cœur qui battait. Avec qui avait-il couché cette nuit ? Il plaint la pauvre jeune femme qui avait passé la nuit avec lui parce qu’à ce qu’il devinait, il avait dormi de tout son long sur elle.

     

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    Petit à petit, ses yeux s’accoutumèrent à la lumière de la chambre et il discerna des cheveux blonds en face de lui, puis un dos, un très joli derrière et, pour finir, des jambes, ce qui était tout à fait normal. Il devina qu’il s’agissait de Courtney qui était restée habillée. Mais sur qui se trouvait-il donc ? Il se souleva à l’aide de ses bras pour voir …

     

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    « AHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!! » hurle-t-il en faisant un bon en arrière.

    Les deux personnes restantes sur le lit se réveillèrent en sursaut.

     

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    « Qu’est ce qui se passe ?? Marmonne Courtney en se grattant les yeux.

    - Qui a crié … Râle à son tour l’autre personne. »

     

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    Et celle-ci n’était autre que Mykonos, nu comme un ver … Tout comme Eraldion …

     

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    « Eraldion ! Ça ne va pas de gueuler comme ça de bon matin ? le gronde Courtney quand elle l’aperçoit finalement. Tu aurais pu t’en aller et nous laisser dormir avec … elle se tue quand elle se rendit compte que les deux hommes étaient entièrement nus. Euh … Elle mit une main devant ses yeux avant de poursuivre … Les gars ? Vous pourriez vous mettre quelque chose s’il vous plaît ? Ça m’arrangerait beaucoup ! 



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    - Pourquoi est-ce que je suis à poil ? s’étonne Mykonos. Et toi aussi ?!

    - Je … Je ne sais pas … est complètement perdu Eraldion.

    - On … On n’aurait pas …

    - J’espère … Que non … Commence à s’affoler le prince. Rien qu’à l’idée d’avoir pu faire … CA ! … Avec … LUI ! Ca le répugnait … »


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    Pendant ce temps, Courtney vérifiait qu’elle était toujours habillée et soupira de soulagement voyant que cela l’était. Elle jeta un coup d’œil aux garçons toujours sous le choc de penser à ce qui aurait pu se produire entre eux et explosa de rire.

    « Quoi ? râle Eraldion.

    - Si vous voyiez vos têtes ! Et en plus, de vous imaginer en train de … Ah ah ah ah !


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    - Non mais ça ne va pas ! se lève-t-il d’un bond afin d’enfiler quelque chose. Il ne s’est rien passé ! OK ? Mais putain, où sont mes fringues ?! »

    Il se baissa afin de regarder sous le lit, fouilla dans l’armoire, regarda dans chaque recoin mais ne trouva rien, le tout en mettant une main pour cacher son intimité.

    « Tenez, mettez ça en attendant, leur lança des draps à chacun Courtney.

    - Merci, lui dirent-ils.


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    - Bon, il ne s’est rien passé cette nuit, OK ? RIEN ! s’exclame Eraldion en se fabriquant un pagne.

    - Courtney, tu ne parles à personne de ce que tu as vu ce matin ! D’ailleurs, est-ce que vous vous souvenez de la veille ? Demande Mykonos.


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    - Mon dernier souvenir remonte à la chicha. Après, c’est le trou noir … Répond-t-elle.

    - Idem, ajoute Eraldion.

    - Ne vous inquiétez pas, je ne dirais rien ! les rassure-t-elle.

    - Merci … lui en ai reconnaissant le prince.


     

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    - Mais pourquoi c’est pas elle qui est à poil … se lamente l’atlante.

    - On oublie ! lui rappelle aussitôt son homologue masculin. Au fait, on est dans la chambre de qui ?

    - La mienne, répond Mykonos en regardant autour de lui.

    - Bon, nous on y va. Tu viens Courtney ? Attends, je regarde si la voie est libre. Dès qu’on sort, on part chacun dans une direction opposée.

    - Ca marche !


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    - Bon, beh, au-revoir … Euh, comment tu t’appelles déjà ?

    - Mykonos … 

    - Ravi de t’avoir connu ! dit-il avant de refermer la porte derrière lui et son amie.


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    - Je suis désolée, mais je ne peux pas m’en empêcher … Tu as mal au cul ? sourit-elle.

    - BONNE JOURNEE ! S’écrie-t-il en partant à sa droite. »

     


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    Une fois lavé et fraîchement habillé, Eraldion sortit dehors prendre l’air … Il vit de loin Eris, assise à une chaise en bois, qui lui souriait du style « toi, tu as fait quelque chose hier soir et c’était très très drôle ».


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    « Eraldion !! l’appelle-t-elle.

    - J’arrive, marmonne-t-il. Peut-être qu’elle est au courant de quelque chose ? Après tout, elle était là aussi hier soir. Il croisa les doigts tout en souhaitant qu’elle n’allait pas lui annoncer qu’il avait fait quelque chose avec Mykonos …


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    - Alors bien dormi ? Sourit-elle toutes dents dehors …

    - Mouais, je ne me rappelle pas de ma soirée … Tu ne m’aurais pas croisé par hasard ?


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    - Et bien, vois-tu … Alors que je sortais de la chambre d’Andreas que je venais de laisser en plan, j’entendis des rires venant du pré, à l’extérieur du village. Intriguée, je me suis approchée pour voir deux hommes, qui faisaient l’hélicoptère avec ce qui leur servait de …

    - C’est bon j’ai compris ! la coupe Eraldion. Quoi d’autre ?

    - A ce que j’ai cru comprendre, ils étaient en compétition et Courtney, pliée en deux, faisait le jury.

    - Une compétition ? Ne comprend-t-il pas.

     

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    - De celui qui avait la plus grosse queue. Et ne le prend pas mal mais ton rival a gagné. Par contre tu as un plus joli cul. Bien ferme et …

    - Stop ! Je ne veux pas en attendre davantage ! commence à rougir le prince. »

     

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    Bon le point positif, c’est qu’il n’a eu aucune relation sexuelle avec un homme, ils ont juste fait un strip-tease devant Courtney qui ne se rappelle de rien. Cependant, Eris, oui. Rouge de honte, il s’en alla sentant qu’elle allait passé la journée à faire des vannes à cause de ce qu’il avait fait hier soir … 

     


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                    Au contraire d’Eraldion, c’est reposé qu’Eas se réveilla ce matin, dans son lit bien moelleux. En s’étirant, il repensa à la fin de soirée qui ne s’était pas terminée comme il l’avait prévu. Avec Téthys, ils avaient ramené Safia, chez eux car elle ne voulait pas rentrer et expliquer à ses parents, le pourquoi du comment. Sur le moment, elle n’en n’avait pas la force et n’avait qu’une envie, c’était de se coucher. Il regarda par la fenêtre, la position du soleil pour savoir quelle heure il était. Onze heures … Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas fait une aussi grasse mat’.


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    C’est de bonne humeur qu’il dévala les escaliers afin de prendre son petit-déjeuner. Il reconnut sans peine la voix de sa sœur qui était en pleine discussion. A ce qu’il entendait, elle ne laissait pas la parole à son interlocuteur, tellement elle racontait de chose à la minute. Ça, c’est Téthys tout crachée. Une vraie pipelette.


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    « Bonjour tout le monde ! salue-t-il quand il pénétra dans la cuisine.

    - Ah te voilà enfin ! s’exclame sa sœur. Loukas est passé tout à l’heure, il t’a donné rendez-vous à deux heures dans le quartier sud.

    - Bonjour, sourit discrètement Safia, ses joues prenant petit à petit une couleur rosée.


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    - Bonjour Eas, dis-donc … Tu ne voudrais pas aller mettre quelque chose de plus décent ? On a une invitée je te signale, le gronde sa mère.


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    - Oh, excuse-moi, je reviens vite ! » s’empresse-t-il de dire avant de remonter dans sa chambre. Au passage, il avait remarqué les yeux baissés de la jeune femme. Elle n’osait pas le voir en petite tenue, serait-elle encore pucelle ? Après tout, les filles de bonne famille reste vierge jusqu’au mariage …

     


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    Quelques minutes plus tard, Eas raccompagnait Safia chez elle. Sur le chemin, elle n’avait pas ouvert la bouche si ce n’est pour répondre par oui ou non à ses questions.


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    Eas en profita pour la détailler de plus près, maintenant qu’il faisait jour … Sa silhouette était parfaite, ses jambes galbées, une poitrine, pas énorme, mais assez pulpeuse pour être caressé toute une nuit. Il remarqua ses quelques tâches de rousseurs sur son nez qu’il n’avait pas vu avant. Quant à ses yeux d’un bleu azur, il n’en avait jamais vu de tels. Ses lèvres étaient fines mais faites pour être embrassées. Ses cheveux blonds étaient élégamment accrochés en chignon.

     

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    Il s’imaginait déjà en train de les défaire et de l’étendre sur un lit, ses yeux fixant les siens avec intensité.

    Alors qu’il était en plein rêve, Safia l’interpella.


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    « On est arrivé, dit-elle alors qu’ils arrivaient devant une énorme bâtisse.

    - Ah … ne sait pas quoi dire le jeune homme.

     

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    - Je te remercie de m’avoir ramenée et de m’avoir aidé hier soir. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans toi. Merci de m’avoir également hébergé alors que l’on ne se connait pas. Je vous dois tellement à toi et ta famille, vous avez été si gentils ave moi …

    - Ne t’en fais pas, c’est rien. On n’allait pas laisser une jeune fille se faire violenter, même par son fiancé. »

     Eas comprit qu’il en avait trop dit vu le regard qu’eu soudain la jeune femme en repensant à cette nuit.  

     

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    « Désolé, je … essaye de s’excuser Eas.

    - Non, ce n’est rien, le coupe-t-elle en lui souriant maladroitement.

    - …

    - Ta sœur est très gentille. Elle a était adorable avec moi.

    - Oui, c’est Téthys. Elle peut être chiante des fois, mais elle ne ferait pas de mal à une mouche. Je te dis pas tous les animaux blessés qu’elle nous a ramené pour qu’on les soigne !

     

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    - Ah ah ! Ca ne m’étonne même pas !

    - Oui … Dit-il hypnotisé par ses yeux.

    - Bon, il faut que je rentre. Mes parents doivent être inquiets, dit-elle remarquant la manière dont il la regardait.

    - Euh … Oui bien sûr !

    - Merci Eas. Pour tout, finit-elle avant de lui serrer la main en guise d’au-revoir.

     

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    - Passe une bonne journée Safia … »

    Elle lui sourit et se retourna pour rentrer enfin chez elle. Eas resta devant le portail jusqu’à ce qu’elle disparaisse de sa vue …



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    A peine était-elle entrer dans la villa que sa mère de accourra vers elle afin de l’enlacer, soulagée.

    « MON DIEU !! Où étais-tu cette nuit ? Que … Que s’est-il passé ? J’étais si inquiète de ne pas te voir rentrer !

    - Ne t’en fais pas maman, j’ai dormi chez une amie. Et sa famille m’a très bien accueilli …

    - Mais pourquoi n’es-tu pas rentré à la maison ? Ne comprend toujours pas sa mère. 


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    Lucius Artertis était le commandant des armées atlantes. Le conseil l’avait appelé afin de les aider à lutter contre les voleurs qui deviennent de plus en plus nombreux. C’est une des raisons qui les a poussés à aménager ici. Homme qui sait garder son sang-froid dans n’importe quelle situation, il est très respecté de ses concitoyens. 

    Derrière, suivait Paris qui tirait une drôle de tête. Un mélange de peur et d’appréhension …


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    « Je suis heureux de te voir rentrer à la maison. Tu t’étais bien amusé hier ?

    - Oui, c’était très bien. Safia décida de ne pas parler de son altercation avec Paris, sa mère n’aurait pas pu le supporter. Quand elle dit ça, elle vit dans le regard de son « fiancée » un soulagement. Il ne perdait rien pour attendre …

    - Paris est venu ce matin nous avertir qu’il ne te trouvait plus. Il était très inquiet, pourquoi n’es-tu pas rentré avec lui ? 


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    - J’ai rencontré Thétys, une fille très charmante qui m’a invité chez elle pour mieux faire connaissance. On a discuté très longtemps et voyant qu’il se faisait tard, elle m’a proposé de rester dormir chez elle. C’est la fille du marchand de vin, une famille très respectable.

    - Ah oui je vois de qui il s’agit …


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    - Umh Safia ? Les interrompt Paris assez gêné. Je pourrais te parler deux minutes ? Seul à seule ? »

    La jeune femme se doutait bien de la raison pour laquelle il voulait lui parler. Mais après ce qu’il s’était passé hier soir, il aura beaucoup de mal à obtenir son pardon. C’est décidé. Ce soir, elle en parlera à ses parents pour dissoudre les fiançailles. Ils n’accepteraient jamais que leur fille épouse un homme qui la trompe, et de plus, qu’il ose la frapper.


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    « Je suis fatiguée Paris, j’aimerai aller me reposer dans ma chambre si ça ne t’embêtes pas, refuse-t-elle.

    - Ta chambre n’est pas encore prête, Naevia est en train de la nettoyer. Allez discuter dehors tous les deux en attendant, lui conseille sa mère.

    - Très bien … Je t’accorde deux minutes, pas plus.

    - Merci, lui en est reconnaissant le beau brun."

     


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    Une fois sortis, Paris entama la conversation …

    « Je te demande pardon pour ce que je t’ai fait subir hier soir, je n’étais pas moi-même, j’avais beaucoup trop bu. J’ai l’alcool mauvais, je l’admets, et si tu le désires, je n’en boirai plus une goutte. Comme ça, ça ne se reproduira plus, se morfond-t-il en excuse. Pardonne-moi Safia, je t’en prie … Et merci de n’avoir rien dit à tes parents …


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     - Tu plaisantes j’espère ? N’est pas dupe la demoiselle.

    - Que veux-tu que je fasse ? Je ferais tous ce que tu désires …

    - Alors là tu peux rêver mon pauvre … Toi et moi, c’est terminé ! Tu entends ? Terminé !


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    - Je m’en veux horriblement de t’avoir fait souffrir à ce point, je ne sais pas quoi faire … Je … Je t’aime Safia … avoue-t-il.

    - Tu … »

    Safia se tut, c’était la première fois qu’on lui disait ces trois petits mots que les filles aiment tant. Mais elle, quand est-il ? Elle ne sait même pas ce que c’est l’amour. A part pour les membres de sa famille. 

     

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    « Ca … Ca ne change rien Paris, reprend-t-elle, je n’ai plus confiance en toi …

    - Mais tu peux retrouver ma confiance ! Tu verras on y arrivera. Ensemble.

    - Je … Je ne sais pas … »

    Puis, elle se souvint de la soirée d’hier. De la manière dont il lui avait agrippé le bras avec une telle force qu’il lui avait fait mal. Elle se souvient aussi du regard mauvais qu’il lui lançait alors qu’elle essayait de se défaire de son emprise. S’il n’y avait pas eu Eas, elle n’ose même pas imaginer dans quel état elle serait ce matin.


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    Dégoûtée de ses souvenirs de la veille, elle s’en alla en le laissant là, planter comme un idiot. Elle ne voulait plus lui adresser la parole. Du moins pour le moment.

    « Safia ! L’appela-t-il ne comprenant pas pourquoi elle agissait ainsi. 

    - Laisse-moi tranquille s’il te plait … demande-t-elle.

    - Attends … ne part pas comme ça … Continue-t-il. »

     


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