Dimanche 15 Mai 2011

*Kylian*

            Morgan était venue nous récupérer très tôt ce matin là. Dean nous avait appris ce qui s’était passé hier soir, que Sean avait quitté le domicile familial car maman avait appris pour son adultère. Nous nous étions mis d’accords pour rentrer dès que possible afin de savoir comment elle allait. Notre sœur n’avait pas dit un mot durant tout le trajet. Elle préférait écouter le récit de Dean.

            Elle se gara au bord de la route et nous sortîment en trombe de son véhicule. Inquiets, nous pénétrâmes dans la maison, la porte n’était pas fermée à clef.

« Maman ? Appela Morgan.

-        Ici ! Nous dit-elle. »

            Nous nous approchâmes. Assise dans la cuisine, elle buvait un café. Mais ce qui m’étonna c’est qu’elle était rayonnante. Je m’attendais à la retrouver les yeux rougis, avec des cernes sous les yeux mais rien de tout cela. Elle avait un grand sourire et nous regardait avec amour.

« Tu vas bien ? S’enquit Morgan. Elle s’assit à ses côtés et lui prit les mains.

-        Dean nous a tout expliqué, la prévins-je.

-        Je me doutais que vous alliez vous pointer à la première heure ce matin, nous sourit-elle.

-        C’est normal. Je n’arrive pas à croire qu’il ait pu te faire ça … reprit ma sœur. Je ... Jamais je n’aurai imaginé qu’il en soit capable …

-        J’ai été aussi étonnée que toi ma chérie. »

            Mais nous fûmes interrompis par quelqu’un descendant l’escalier. Tiens, qui pouvait être là ? Je relevai la tête et vis mon père qui se figea en nous apercevant à son tour. Il était torse nu et ne portait qu’un seul boxer.

« Papa ? Dis-je étonné.

-        Je … Salut les jeunes, mal à l’aise, il se passa la main dans les cheveux. »

Maman se leva de sa chaise et s’approcha de lui le sourire aux lèvres. Elle monta les quelques marches qui le séparaient de lui et l’embrassa tendrement.

« Alors ça, je ne l’ai pas vu venir non plus ! S’exclama Morgan surprise. »

Je la regardai, elle avait le sourire jusqu’aux oreilles. Elle devait être ravie de la situation. Et je dois bien avouer que moi aussi. Voir mes parents ensemble et si heureux me faisait très plaisir. Je jetai un œil à Dean qui ne savait plus où se mettre. Je le pris par l’épaule pour le soutenir. La veille, Sean était encore à la maison, et aujourd’hui notre mère était dans les bras d’un autre homme.

Morgan se leva à son tour et s’approcha de l’escalier. Les mains sur les hanches, elle leur lança d’un sourire moqueur : Je suppose que vous avez passé une bonne soirée. Moi qui m’inquiétais …

-        Mais ça ne te regarde pas, rigola maman.

-        Ça va Dean ? Lui demandai-je.

-        Ouais ouais ça va, le plus important c’est que maman soit heureuse. Je trouve simplement dommage que ce soit si … rapide, chercha-t-il ses mots.

-        Oh mon poussin, minauda maman avant de redescendre l’escalier pour le prendre dans ses bras. Je m’éloignai aussitôt.

-        C’est bon t’inquiète ! Tu peux me lâcher maintenant ! Essaya-t-il de s’échapper de son emprise.

-        Oh non, tu restes là. Tu ne me fais plus de câlin maintenant donc j’en profite ! »

Dean abandonna toute résistance et se laissa faire, la mine boudeuse, sous nos rires joyeux.

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 FIN DE LA MAJ 38 !!

MAJ courte mais qui a permis le retour de 2 des couples phares de LSR ! Content ? 

Promis, il y aura plus d'action dans la prochaine MAJ.

     Bisous à tous, et n'hésitez pas à laisser des coms pour me dire ce que vous en pensez ! 

 Isiis.

Lundi 16 Mai 2011

 *Jason*

            Dès que j’arrivai au lycée, je n’eu qu’une idée en tête : parler à Alicia. Je fouillai le parc mais ne la trouvai pas, j’entrai ensuite dans le hall avant de me diriger vers le réfectoire. Ici non plus. Où pouvait-elle bien être ? A sa place, je m’isolerai dans un endroit calme et à cette heure-ci …

            Quelques minutes plus tard, je pénétrai dans l’antichambre de l’amphithéâtre. Et comme je m’y attendais, je la vis enfin assise dans un coin. Sa tête cachée dans ses bras posés sur la table.

« Hey Ali … C’est Jason. Comment tu te sens ? Je pris une chaise et m’assis près d’elle.

-        A ton avis ? Elle releva la tête et me regarda, les yeux rouges.

-        Je sais bien que c’est une question bateau mais c’est sorti tout seul, un réflexe.

-        C’est … Horrible … Mon petit-ami qui viole ma meilleure amie, c’est … Je vis qu’elle s’apprêtait à s’effondrer de nouveau et avant qu’elle ne se mette à pleurer, je l’enlaçai.

-        J’ai entendu dire que Dake ne l’avait pas raté. Il a eu ce qu’il méritait. Maintenant les flics vont aller le chercher. Vu le nombre de témoins, il n’a aucune chance. Alors, à partir de maintenant, je veux que la future reine de promo se ressaisisse et reparte avec l’envie de gagner ! Pour ravaler une bonne fois pour toute le caquet de toutes les vipères du lycée ! Nous sommes d’accord ?

-        …

-        Alicia ? Je m’éloignai et cherchai des yeux son regard fuyant. Tu ne veux plus participer au titre de reine du bal de promo ?

-        Je n’en ai plus l’envie, m’avoua-t-elle. Avec tout ce qui se passe …

-        Que te dirait Camille ?

-        Pardon ?

-        Que dirait Camille si elle te voyait abandonner ?

-        Tu vas te bouger les fesses, ma grosse vache, et montrer à toutes ces pimbêches qui commande ! Imita-t-elle sa voix.

-        Je ne pu retenir un rire : Exactement ! Elle ne voudrait pas te voir abandonner aussi facilement.  Elle n’est pas là pour te le dire malheureusement, mais moi si.

-        Tu as raison, je ne vais pas t’abandonner !

-        Yes ! C’est ce que je voulais entendre ! Tope-là ! Elle me tapa dans la main. Maintenant Alexy, tu peux venir.

-        Alexy ? S’étonna-t-elle.

-        Euh oui … Désolé, je ne voulais pas vous déranger, dit-il en entrant dans la pièce. Je lui lançai un sourire rassurant.

-        Tu es là pour parler à la demoiselle ?

-        Je voulais te présenter mes excuses et avoir des nouvelles de Camille.

-        Oh merci, c’est très gentil, lui dit-elle reconnaissante. Eh bien, pour le moment, elle se repose chez elle. Je vais la voir après les cours, je lui dirai que tu es passé me voir. »

La sonnerie retentit soudain.

« Je dois y aller, il est fortement probable que le prof d’SVT nous mettre un contrôle surprise. A plus tard les gars ! Et sur ces dernières paroles, elle fila comme le vent.

-        Alexy allait partir à son tour quand je l’interpelai : Tu sais, je ne suis pas intéressé par Alicia. Elle est mon amie et ma cavalière pour le bal de promo, rien de plus.

-        Pourquoi me dis-tu ça ?

-        Allons, tout le monde a remarqué la façon dont tu te comportais avec elle. Excepté Alicia bien évidemment. Si tu veux, tu peux me remplacer comme roi du bal et concourir avec elle.

-        Non, non, surtout pas ! Vous formez un très beau couple et elle aura plus de chance de gagner avec toi qu’avec moi.

-        Tu es sûr ?

-        Oui oui ne t’en fais pas. Gagnez ce concours pour que le sourire suffisant d’Amber disparaisse de son visage. Il est grand temps de la remettre à sa place une bonne fois pour toute. Et je compte sur vous deux pour ça.

-        Très bien, j’en prends note. Bon, on ferait mieux d’aller en cours nous aussi, dis-je en le prenant par l’épaule. Si le délégué lui-même est en retard ça ne va pas le faire ! »

Jeudi 19 Mai 2011

A la sortie du lycée, Raven rejoignit Mark.

« Pourquoi voulais-tu que je vienne ? Lui demanda-t-elle une fois à sa hauteur.

-        C’est ma mère qui me l’a demandé. Elle nous récupère mais je n’en sais pas plus.

-        Ok. Je vais prévenir Jason de ne pas m’attendre et de rentrer directement, tout en parlant elle écrit son texto. »

Quelques minutes plus tard, une Porsche Cayenne arriva.

« C’est elle, déclara-t-il. »

Judith s’arrêta devant eux et leur fit mine de monter. Mark se dépêcha, gêné par le regard envieux des derniers lycéens restés sur place. Raven monta à l’arrière.

« Bonjour les enfants. Vous allez bien ? Dit-elle en démarrant dès qu’ils furent attachés.

-        Oui merci, ça va, lui répondit Raven.

-        La prochaine fois, tu pourras me récupérer à l’angle là-bas ? Ça m’arrangerait, maugréa Mark. »

Judith l’ignora, ne voulant pas entamer une dispute avec son fils et s’adressa à la rouquine :

-        Raven, si je te récupère ce soir c’est parce que nous devons aller au commissariat. Adrian souhaite te parler. Cela concerne le meurtrier de ton père.

-        Ils l’ont retrouvé ? S’enquit-elle avec espoir.

-        Je n’en sais pas plus, il m’a seulement demandé de t’y accompagner c’est tout. »

Raven resta silencieuse tout le reste du trajet, une multitude de questions fourmillant dans sa tête.

Enfin ils arrivèrent. Petite, elle adorait venir ici voir son père et tous ses collègues travailler en uniforme. Eliott, au contraire, n’appréciait guère que sa petite fille chérie côtoit les dealers et les criminels de Detroit.

Mais depuis son décès, elle trouvait ce bâtiment lugubre et sans attrait. Judith se gara et ils sortirent tous les 3 du véhicule. Raven, en tête, ils pénétrèrent dans le bâtiment.

« Ah Raven, te voilà ! Bonjour ma chérie, l’accueillit Elsa, l’hôtesse d’accueil, avec un grand sourire. Je préviens tout de suite Adrian de ton arrivée. »

Elle prit le combiné et tapa le numéro de son bureau. « Adrian, Raven est ici. … Oui … Entendu … »

Elle raccrocha. « Tu peux directement le rejoindre à son bureau ma belle. Mais toute seule, précisa Elsa. 

-        Nous patienterons dans la salle d’attente, lui dit Judith.

-        Merci, les salua Raven. »

La jeune fille ouvrit la porte du bureau de son père et d’Adrian. Une boule se forma dans sa gorge quand ses yeux se posèrent sur le fauteuil de son père. Vide.

« Bonjour Raven, la prit dans ses bras Adrian. Elle lui rendit son étreinte. Comment vas-tu ?

-        Ça peut aller. Elle remarqua une pile de CV sur le bureau d’Adrian. Tu te cherches un nouveau partenaire ?

-        Oui. Maintenant que l’affaire de ton père est close. Je suis prêt à travailler de nouveau avec quelqu’un. J’espère que ça ne te dérange pas ? Lui demanda-t-il inquiet de sa réaction.

-        Pas du tout. Je préfère que tu sois avec quelqu’un qui surveille tes arrières que tout seul. Alors, tu as retrouvé son meurtrier ?

-        Les dealers que nous avions arrêtés ont finalement balancé le nom de celui qui s’est échappé, commença-t-il son histoire. Il s’avérait qu’il était également le meurtrier d’Eliott. Nous l’avons donc retrouvé à Mexico.

-    Comme tu le sais, s’approcha-t-il de la fenêtre, nous ne pouvions pas le ramener de force aux Etats-Unis, nous étions coincés. Les policiers sont donc rentrés à Detroit mais moi je suis resté. Je voulais confronter l’homme qui avait abattu mon meilleur ami afin de savoir s’il regrettait son geste, se retourna-t-il vers elle.

-    Je l’ai débusqué dans un petit appartement pourri en train de se piquer, les yeux d’Adrian s’assombrirent à ce souvenir. Lorsqu’il m’a vu, il a tout de suite compris. Il s’est mis à me lancer des objets qui lui tombaient sous la main. Je les ai esquivé tant bien que mal puis je l’ai poussé. Nous nous sommes battus et pendant le combat, il a chuté violemment sur le sol et s’est cogné la tête contre une table. Il ne s’est pas relevé, conclut-il son récit les yeux baissés.

-        Il … Il est mort ?

-        Oui, avoua-t-il. Je suis désolé de ne pas avoir pu le mener devant la justice Raven … J’ai échoué … Il s’effondra sur son fauteuil et ses yeux s’humidifièrent.

-        Compatissante, Raven posa une main sur son bras : Ce n’est rien. Au moins ce garçon ne risque plus de faire du mal à personne. Quel était son nom ?

-        Ezio BROLLO. »

Samedi 21 Mai 2011

            Beth et Taylor étaient installés dehors. Chacun lisait tranquillement un livre.

« Au fait, mon amie Raven m’a appris hier que les flics avaient enfin retrouvé le meurtrier de son père. Tu sais, le policier.

-        Ah bon ? S’intéressa-t-il vivement.

-        Oui, il avait fui à Mexico apparemment. Et il est mort en tentant de s’échapper.

-        Oh …

-        Je suis soulagée que toute cette histoire soit terminée. Au moins, Raven a été vengée même s’il méritait plutôt de finir ses jours en prison.

-        Les tueurs de flic méritent la condamnation à mort. Pas de finir leurs jours pépères en prison.

-        Je te trouve un peu dur … Pour rappel, le Michigan fut le premier état à abolir la peine de mort.

-        Ouais beh si on la remettait, il y aurait moins de meurtres. Les gens y penseraient à deux fois avant d’appuyer sur la détente. »

            Il fit mine de reprendre sa lecture comme si de rien n’était. En réalité, il était un peu secoué. Après tout, son ami était mort. Mais voyons le bon côté des choses, personne ne saura que c’est lui qui l’avait aidé à fuir le pays. Il ne craignait donc plus rien sur l’affaire du meurtre d’Eliott Pillsbury.