*Kylian*

            Et merde … Si Elena pouvait éviter de me jeter ce regard craquant quand je suis en train de jouer ça m’arrangerait. Et son sourire … Bon Dieu ! Détourne la tête Kylian, détourne la tête, sinon tu ne vas jamais réussi à te concentrer sur le match !

*Jason*

« Dernièrement, tu as remarqué des changements chez Kylian ? Me demanda Raven sur un ton légèrement inquiet.

-        Non. Pourquoi ? Nous étions assis au premier rang des gradins.

-        Je ne sais pas. Il agit bizarrement en ce moment. Peut-être que ce n’est qu’avec moi …

-        Ça arrive même au meilleur de louper un lancé, tu sais. Mais je n’ai rien remarqué d’inhabituel venant de sa part.

-        Après tu n’es pas très bien non plus. C’est normal que tu n’aie rien vu.

-        J’ai tourné la page avec Beth, rétorquai-je.

-        C’est ce que tu dis mais ce n’est pas vrai. Cela fait à peine une semaine. C’est normal que tu en souffres encore …

-        Elle a bien tourné la page en se mettant avec Antonio. Pourquoi pas moi ?

-        Parce que toi tu es tombé amoureux.

-        … Je détournai le regard. Elle avait raison … Et je reconnais qu’il me faudra du temps pour m’en remettre.

-        Tu n’es pas le premier à qui elle a fait le coup et tu ne seras pas le dernier. Je ne donne pas un mois à Antonio. Elle le larguera à son tour comme elle a fait avec toi et les autres.

-        C’est vrai ce qu’on dit sur elle ? Qu’elle est sans cœur ? Car quand nous étions ensemble, elle ne m’en a pas donné l’impression. Bien au contraire …

-        C’est parce qu’elle sortait avec toi que j’ai enfin pu lui adresser la parole. Avant je ne la connaissais pas vraiment donc je ne peux pas répondre à ta question, je suis désolée. Tout ce que je sais, c’est qu’elle changeait de petits-copains très souvent. Un jour, tu trouveras quelqu’un qui t’aime vraiment. J’en suis persuadée. Tu es une personne géniale Jason, tu le mérites.

-        Merci, lui souriai-je. N’empêche, ça me touchait ce qu’elle disait. Ne t’en fais pas pour Kylian, je suis sûr que c’est rien. Peut-être était-il stressé par le match ?

-        Oui, peut-être … Je dois me faire de fausses idées. »