Pendant ce temps, Eas était tranquillement assis dehors avec ses deux meilleurs amis. Ils avaient assisté au show de l’aristocrate qui n’hésitait pas à pousser les personnes qui lui barraient la route.

« Vous ne trouvez pas ça bizarre que Paris soit de si bonne humeur ? S’en étonne-t-il.

- Bah écoute faut le laisser rêver un peu. Je ne vois pas ce qu’il y a de mal à ça, hausse des épaules Andreas.

- Surtout qu’il se prend pour un seigneur depuis bien longtemps, ajoute Loukas. Il agit tout à fait normalement je trouve. 

- Mais de là à bousculer les gens …

- Moi je pense que c’est autre chose qui t’inquiète … reprend Andreas avec un sourire moqueur.

- Je ne vois pas de quoi tu parles. Non mais sérieusement. Si c’est toi qu’il pousse comme ça dans la rue devant toutes les minettes du quartier, désigne-t-il de la tête. Tu ferais quoi ? Hein ? Eux, ils n’osent rien faire ! Ils ont bien trop peur de lui !

- Ohlà ! Calme-toi Eas, l’interrompt le blond.

- Il n’y a même pas à y penser car il n’oserait jamais me toucher ! Il sait très bien que je lui mettrai une déculottée voyons ! Non, je pensais plutôt à la petite blonde que tu as hébergé l’autre soir. Comment s’appelle-t-elle déjà ? Saphira ? Non …

- Safia. Elle s’appelle Safia, corrige Eas le regard fuyant.

- Très jolie fille d’ailleurs, reprend Andreas pensivement. Elle n’est pas fiancée à Paris ?

- Oui.

- Je crois qu’il n’a pas très envie de parler d’elle Andreas. Raconte nous plutôt ta soirée toi. Tu ne nous as rien dit !

- Hé hé … Moi … Et bien … ne sait plus où se mettre le beau brun.

- C’est vrai ça ! est ravi de changer de sujet le jeune homme. Je t’ai vu partir avec une fille là, la pote à Courtney qui vient d’arriver … Ça c’est bien passé ?

- Comme d’habitude non ? And’ est un vrai bourreau des cœurs ! sourit Loukas.

- Alors elle est comment ? Lui demande Eas.

- Et bien … On va dire que … essaie de savoir quoi dire Andreas sans qu’ils apprennent qu’il s’est pris un gros vent. Elle … Elle …

- Oui ?? N’en peux plus d’attendre Eas.

- Je … On … On a … Euh … On est allé dans sa chambre … A l’étage …

- Merci de préciser, on sait où sont les chambres je te signale, se moque son ami.

- Oui donc là. On s’embrassait et puis on est allé sur le lit … C’était chaud. Très chaud …

- Et ?

- Et elle m’a mise un vent. Elle a fait en sorte que je me retrouve qu’en boxer et puis elle est parti, me laissant en plan, avoue Andrea les joues rouge ne sachant plus où se mettre.

- Ah ! C’est pas vrai ! En rigole Eas. Toi ! Andreas ! Tu t’es fait mettre à poil par une fille et tu n’as pu rien faire ? Elle s’est barrée ?! J’y crois pas !

- Non, j’étais en boxer, corrige-t-il.

- Il fallait bien que ça t’arrive un jour non ? Sourit Loukas.

- Ouais mais non, je ne suis pas d’accord, râle le brun. »

Loukas continua de narguer Andreas sur son aveu mais Eas ne les écoutait que d’une oreille. Il pensait à la belle jeune femme blonde qu’il avait aidé lors de l’anniversaire de Paris. Il se souvint que dans son regard, il n’avait lu que douleur et frayeur. Il n’avait donc pas hésité une seule seconde et s’était interposé. Alors pourquoi Paris était si heureux aujourd’hui ? Normalement, il devrait être dégoûté car Safia ne voulait sûrement plus le voir ! Bizarre tout ça …