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    Comme tous les matins, Lucius accompagnait sa femme au marché pour décider ensemble de ce qu’ils choisiraient pour les repas de la journée. Puis, une fois les achats terminés, il aurait rejoint ses subordonnés pour discuter de la prochaine intervention qu’ils mèneraient en dehors de la cité. La dernière étant un fiasco, il devait remédier à cela. Mais pour l’instant, c’était aux choux braisés et aux lardons qu’il devait se concentrer.

     

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    Tandis que Gemma était occupée à acheter des pâtes, lui, faisait la queue chez le marchand de légume. Qu’est-ce qu’il ne ferait pas pour sa femme … En regardant autour de lui, il s’aperçut qu’il était le seul homme. Que faisaient donc les autres ? Il était persuadé que bon nombre d’aristocrates se prélassaient dans leur piscine tandis que les autres s’occupaient de leur propriété ayant besoin de travailler pour survivre. Cela a toujours été ainsi et le sera à jamais. Mais il appréciait quand il voyait un soldat dont c’était le jour de repos, faire comme lui et accompagner sa femme et ses enfants au marché.

     

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    « Vous êtes somptueuse ce matin, comment vont les enfants aujourd’hui ? Entend-t-il le marchand.

    - Merci Phébus, et bien … Thétys devient de plus en plus belle chaque jour et Eas continue de vadrouiller avec ses amis, répond une femme. »

     

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    Intrigué, Lucius tourna la tête vers celle qui discutait avec le marchand. Heureusement pour lui, elle se trouvait de côté et non de dos, ce qui lui permettait de la détailler. Grande et élancée, elle avait les cheveux auburn et des yeux bleus. C’était une très belle femme et le commandant comprenait pour quelle raison Phébus avait employé le mot ‘somptueuse’. Il dégageait d’elle quelque chose qui l’attirait. Venait d’elle une bonté naturelle qui la rendait difficile à être détestée. Son mari devait être le plus heureux du monde, songea-t-il.

     

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                Aux alentours de midi, Lucius était à table avec sa famille ainsi que Paris. Peu de temps avant, le jeune homme avait refait sa demande en mariage à sa fille, jugeant que la première fois avait était trop rapide, il voulait être sûr que Safia voulait finir sa vie avec lui. C’est les larmes plein les yeux des mères que Safia accepta une nouvelle fois en embrassant son fiancé. A présent en train de festoyer, ils fêtaient dignement les fiançailles de leurs enfants.

     

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    Paris et Safia ne cessaient de se tenir la main tout le long du repas mais Lucius trouvait que sa fille avait l’air ailleurs. Quand on lui parlait, elle était la fille la plus heureuse du monde et quand on la laissait de côté quelques minutes, il émanait d’elle une certaine tristesse mais trop infime pour que son père en soit sûr à cent pour cent.


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