*Jason*

            Je passais la plupart de mes nuits à en apprendre plus sur la mafia qui sévissait dans ma ville : le Detroit Partnership. Après de longues filatures et beaucoup de patience, je me trouvais enfin devant ce que je pensais être leur quartier général.

            En silence, je m’approchai et fis le tour du bâtiment pour repérer une entrée ou une ouverture. Évidemment, la porte principale n’était pas dans mes options. Tiens, une petite fenêtre laissée ouverte ! Je pourrais réussir à m’y faufiler. Tentons le coup.

            Je me hissai jusqu’à cette fenêtre et, tant bien mal, je passai d’abord ma tête puis mes bras et mes jambes pour atterrir sur des toilettes. Au moins, je ne me suis pas retrouvé devant une assemblée de gros méchants. Là, je suis toujours en mode incognito.

            Lentement, j’ouvrai la porte des toilettes pour m’assurer qu’il n’y avait personne. Ok, RAS, c’est parti.

En silence, j’arpentais les couloirs dans l’espoir d’entendre des voix ou de voir de la lumière m’indiquant la présence du groupe.

            Soudain, je perçu des voix. Immobile, j’essayai de repérer d’où elles provenaient et m’en approchai. Je me retrouvai sur des coursives donnant en contrebas sur une vaste salle où étaient rassemblés de nombreux hommes. Me baissant, je me rapprochai de la balustrade pour écouter leur conversation.

« Alors, qui a de bonnes nouvelles à m’annoncer ? Dit un homme d’assez grande envergure, chauve. Il avait tout le profil du chef. »

            Je n’avais pas besoin d’en entendre davantage. Il fallait que je contacte Adrian pour qu’il fasse une descente ici comme me l’avait demandé Raven. Je retournai en direction des toilettes et composai le numéro de la police.

« Police de Detroit, j’écoute ?

-        Bonjour madame, je suis au croisement entre Lakewoord Street et Harbor Island Street dans le bulding marron. Il y a en ce moment même, une réunion du Detroit Partnership. Vous feriez mieux de vous dépêcher et d’envoyer la police pour les arrêter. Je ne sais pas encore combien de … Ouch ! »

            Jason s’effondra et le téléphone tomba au sol. « Allo ? … Allo ?! Il y a quelqu’un ? … Monsieur ? ». Un pied l’écrasa pour le faire taire. Ce même pied, repoussa Jason pour le faire basculer.

« Mais … T’es qu’un gamin ! S’étonna l’homme de main qui l’avait assommé. Comment as-tu fais pour venir jusqu’ici toi ? »