Le soir même, quelqu’un sonna au domicile Bower. Abi alla ouvrir. Qui cela pouvait-il bien être ? Il se faisait tard tout de même ! Elle se prépara mentalement à envoyer balader le malotru et ouvrit la porte d’entrée.

« Mama ?

-         E... Elyon ?? Balbutia Abi en refermant la porte derrière elle. C’est bien toi ?

-         Oui ...

-         Tu es devenue magnifique ...

-         Merci mama, lui sourit-elle.

-         Arrête de m’appeler comme ça, je ne suis pas ta mère, dit-elle gênée.

-         Tu l’as été pendant plus de 4 ans pourtant, lui rappela Elyon. Tu m’as beaucoup manqué, tu sais. Je n’ai pas tout de suite compris pourquoi tu ne voulais plus me voir ... Mais quand Jane m’a finalement tout raconté, le jour où papa ...

-         Non ! La coupa Abi. S’il-te-plaît arrête ! Toute ma vie j’ai essayé d’oublier ce qu’il s’était passé, ainsi que ton père. C’est pour ça que je n’ai pas pu te garder, tu me faisais trop penser à lui ...

-         Mais ...

-         Tu n’imagines pas à quel point j’ai souffert ce jour-là. Si tu savais à quel point je l’aimais ! La seule façon que j’ai trouvé pour ne plus avoir mal, c’était d’oublier. De vous oublier, précisa-t-elle.

-         Alors tu seras contente d’apprendre qu’il s’est enfin réveillé, lui sourit la jeune femme.

-         Qu... Quoi ?!

-         Il s’est réveillé ! Papa est de nouveau parmi nous ! Et il veut te voir. Au moins te parler, ajouta-t-elle précipitamment, savoir si tu vas bien ...  Et il aimerait voir Morgan aussi. Si tu refuses, accorde-lui quand même le droit de voir sa fille de loin. Il le mérite ...

-         ...

-         Il comprendrait parfaitement si tu ne voulais pas, mais tout ce qu’il souhaite, c’est de savoir que toi et Morgan, vous êtes heureuses. Il suffira que tu me montres à quoi ressemble ma demi-sœur et je la montrerai à papa.

-         Ce n’est pas la peine. J’accepte de le voir.

-         C’est vrai ? En fut-elle ravie.

-         Oui mais pas ici. Dis-lui de me rejoindre demain midi au café de la X… Il le reconnaîtra, on y allait souvent ensemble.

-         Merci mama, il sera fou de joie ! Elle enlaça Abi qui en fut surprise sur le coup mais celle-ci lui rendit son étreinte le sourire aux lèvres. »