« Je … Je … Je m’étais juste endormi … Je n’ai pas vu le temps passé … s’excuse-t-il.

- Tu as dormi pendant deux jours ! s’exclame-t-elle. Mais comment est-ce possible ?

- Je ne sais pas … Je me pose exactement la même question. Mais qui est cette personne ?

- C’est ... Commence Neeva.

- Je me nomme Androïmus, je viens moi aussi du village, se présente le vieil homme. Tu es celui qui fait partie du groupe du prince Eraldion non ? Comme ce jeune homme ? dit-il en désignant Haldir du doigt.

- Oui, nous sommes ensemble en effet. Mais comment êtes-vous arriver ici ? Vous n’avez pas disparu avec les autres ? Pourtant nous avons fouillé partout pour voir s’il y avait un rescapé.

- Je suis le dernier des dix rescapés de la catastrophe de la Terre du Levant, Anton, fils de Fawyn.

- Que … Comment savez-vous le nom de mon père ?

- Tu ressembles beaucoup à ta mère, je dois bien l’avouer.

- Pardon ?

- Je sais beaucoup de chose, jeune homme. Comme je sais que votre amie l’elfe blonde vient de la forêt noire afin de se trouver enfin un mari, et si possible, pas un elfe car ils l’ennuient. Leurs conversations surtout …

- Mais ? En est interloqué Savanna.

- Ca suffit, comment vous savez tout ça ? Lui demande Alder.

- Vous n’en avez pas une petite idée ? Pourtant vous passez votre temps dans vos bouquins adorés non ? Allez, Alder, je sais que vous êtes très intelligent … l’encourage Androïmus.

- Vous êtes un … Commence à comprendre l’elfe.

- Oui, Alder, je suis un sorcier à tendance divinatoire.  

- Un sorcier ? Intervient Haldir, mais vous avez tous disparu ! Vous avez été exterminé pendant la guerre avec les nains !

- Quelques-uns sont encore en vie, cachés quelque part dans ces montagnes, seuls. Sans aucun contact humain. Moi, je suis le dernier sorcier devin. Et je ne serais pas une menace pour vous, au contraire. Nous devons être soudés car des choses se préparent. Et je peux d’ores et déjà vous prévenir que cela ne sert à rien d’attendre les trois autres car ils ne viendront pas. On les en a empêché.

- Comment ça ? Relève l’osanais.

- On les a enlevé. Je ne peux pas savoir qui précisément mais je sais qu’ils sont toujours en vie quelque part dans cette forêt. Il faut juste les retrouver.

- Il nous reste combien de temps ?

- Je ne sais pas, j’en suis désolé. Mais juste une question Anton : Où étais-tu ?

- Je … Je ne sais plus.

- Tu ne sais plus, ou tu ne veux pas nous le dire ?

- …

- C’est bien ce que je pensais … Mais tout d’abord, nous devrions aller sauver vos amis avant que des choses fâcheuses n’arrivent, termine l’aïeul.