***

-          Dan ! crie Eraldion en entrant en trombe dans la pièce. Il me semble que tu as quelque chose à nous dire !

-          De … De quoi ? Bafouille Dan étonné de le voir arrivé si énervé. En effet, il était tranquillement en train de lire un bon livre et au moment le plus crucial, le nouveau était arrivé.

-          Je suis désolé Dan, j’ai essayé de l’en empêcher ! Arrive à son tour Eris.

-          Dis nous la vérité ! Toute la vérité ! Continue sur sa lancée le prince.

-          Mais de quoi tu parles Eraldion ?! se lève-t-il.

-          Je parle de tes copains qui on était assassiné, je parle de comment tu es arrivé ici ! Ce qui veut dire que nous pouvons partir à notre tour et tu ne nous a rien dit !

-          Je suis désolé, je leur ai tout raconté … Mais ne te sens pas obligé de … S’excuse Courtney restant à l’encadrement de la porte.

-          Non c’est bon, je vais raconter ce qu’ils veulent entendre, lui dit Dan. Asseyez-vous ! ordonne-t-il aux deux étrangers.

Après qu’ils soient tous installés, il reprit la parole.

-          Alors, je vous écoute ?

-          Qui vous a attaqué ? demande Eraldion.

-          Comment on peut sortir d’ici nous aussi ? S’interroge l’elfe.

-          Pas tout en même temps ! Tout d’abord, vous devez s’avoir que vous avez sûrement un lieu du même genre que celui que vous a décrit Courtney. Mais c’est à vous de le trouver, il est quelques part autour de nous. Mais avant de vous lancez à sa recherche,  je vous conseille d’attendre vos compatriotes. Les premiers de devraient pas tarder, vous devrez leur expliquer où ils sont.

-          On sait juste que c’est un monde parallèle dont on ne peut pas s’enfuir à moins de trouver le lieu en commun avec notre monde, renchérit Eraldion.

-          Tout à fait ! Mais quand vous sortirez d’ici, vous devrez faire très attention, les fauves rodent et ils peuvent vous mettre en pièce d’un seul coup de griffe. Et ce ne sont pas les seuls, les voleurs vous achèvent dans votre sommeil avant de tout vous dépouiller. Ils ne font pas de quartiers, même les enfants y passent.

-          Ouais, bon quand on a trouvé cet endroit là, comment on fait pour rentrer chez nous ? Continue son interrogatoire Eraldion.

-          Je ne sais pas. Les seuls qui peuvent vous ramenez son les élus. Vous ne pouvez que prendre contact avec eux. Et peut-être leur parler de vive voix, mais on a jamais réussi à le faire.

-          Super … Maugréé-t-il.

-          Mais comment t’es tu téléporté ici alors ? questionne Eris.

-          Je ne sais pas … J’étais effrayé, j’étais sur le point de mourir. J’ai seulement pensé de toutes mes forces à être auprès d’Eric et Courtney et je suis arrivé dans ce monde. C’est tout, je vous jure. J’ai eu une chance incroyable …

-          Qui vous a attaqué ?

-          On ne sait pas qui ils sont, ils étaient tout habillés en noir avec une capuche sur la tête. Ils savaient ce qu’il se passait et ils voulaient nous empêcher de ramener nos congénères. Ils y ont réussi d’ailleurs … Je me retrouve coincé ici, avec eux. Maintenant, si vous pouviez me laisser seul, s’il vous plaît … Je vous en serez très reconnaissant.

-          Mais bien sur ! Tu viens Eraldion ?

-          Ouais …

Ils sortirent du salon mais ne virent pas Courtney dans le couloir …

-          Où peut-elle bien être ? réfléchit Eraldion.

-          Allons voir dehors, j’entends des voix … dit Eris.

Ils débouchèrent sur la cour et virent leur amie en compagnie de trois garçons âgés d’une vingtaine d’années.

-          Courtney ! l’interpelle Eraldion.

-          Ah ! Vous avez enfin fini ? Venez que je vous présente. Ce sont des atlantes. Voici, Andreas,  Loukas et Eas, les désigna-t-elle tour à tour.

-          Enchanté, saluent poliment Eraldion et Eris.

-          De même, sourit Andreas qui ne lâchait pas des yeux la jeune femme brune.

Cette dernière le regarda de haut en bas, et soutint son regard.

-          Les gars, je vous présente Eraldion et Eris, ils sont arrivés hier. Les soldats sont allés chercher les autres …

-          Une nouvelle civilisation est arrivée donc … en déduisit Loukas.

-          Oui, confirme Courtney.

-          J’espère que vous aurez beaucoup à nous apporter, conclu-t-il avant de finalement tourner les talons.

-          A bientôt j’espère ! s’exclame Eas, si vous avez envie de vous amuser ou de faire la fête, n’hésitez pas à venir me voir !

-          Moi, je suis disponible uniquement pour les jolies filles, sourit Andreas avant de suivre ses amis.

Courtney ricana.

-          Fait attention Eris, celui-là c’est un sacré numéro. Ne tombe pas dans le panneau !

-          Tu y es tombé toi ? S’enquit Eraldion.

-          Tu es bien curieux, dis donc. Et bien, j’étais consentante, si tu veux savoir.

-          Et si c’est lui qui tombait dans le panneau ? propose Eris.

-          Oh … Toi tu as une idée derrière la tête non ? s’amuse Courtney.

-          Tu verras bien … répondit la jeune femme.

***

Anton marchait depuis plus d’une demi-heure quand il ressentit quelque chose d’anormal. Ce n’était pas un danger pour lui, c’était comme une force qui devait l’attirer quelque part. Et malgré lui, il ne résista pas. Il voulait savoir de quoi il s’agissait.

Ses pas, le menèrent à une jolie petite clairière où s’élevait un monticule au centre. Il en fit le tour pour découvrir une mini-cascade dont l’eau était aussi pure que le cristal. Un endroit tout simplement magnifique que personne ne devrait souiller pensa-t-il.

Fatigué par sa marche, il décida de s’assoir et de s’installer confortablement, le dos contre un tronc.

Son objectif principal était de rejoindre le château d’Axion et de leur demander de l’aide ainsi qu’aux plus illustres sages du royaume afin d’éclaircir ce mystère. La disparition de 20 000 personnes … Mais surtout celle de son ami d’enfance. Il ne cessait de s’inquiéter pour lui mais après tout Eraldion n’est pas quelqu’un qui se laisse marcher sur les pieds facilement, c’est un gars qui trouvera toujours une solution pour se sortir d’une situation improbable.

Alors qu’il essayait de résister à Morphée, pour se rappeler du chemin qui les mènerait en Athalée, ses yeux se fermèrent petit à petit …

-          Neeva ! l’appelle Duncan.

-          Qu’est ce que tu fais ici, tu devrais chercher un endroit où dormir comme tous les autres et moi-même, lui dit-elle sans daigner se retourner.

-          Moi, j’ai envie de faire autre chose … lui susurre-t-il tout en l’attrapant délicatement par la taille.

-          Duncan, arrête, ordonne-t-elle.

-          Tu m’en veux encore pour l’autre jour ?

-          Perspicace dis-donc !

-          Je … Je m’excuse …

-          Pardon ? Tu peux répéter s’il te plaît ?

-          C’est bon Neeva, tu as très bien compris …

-          Répète, insiste-t-elle.

-          Je m’excuse de t’avoir mis la honte devant tout le monde. Voilà, ça te va ?

-          Umh … Je pense que tu peux mieux faire, sourit-elle.

-          Oh ! Toi je vois où tu veux en venir, coquine !

Tout en disant ses mots, il se rua sur elle afin de l’emprisonner entre lui et un arbre.

-          Mais de quoi tu parles ? Moi ? Coquine ?

Il la fit taire en l’embrassant à pleine bouche. Baiser auquel elle répondit bien évidemment. Mais alors, que Duncan commençait à remonter sa robe, elle lui prit la main dans l’intention de l’arrêter.

-          D’abord, trouvons un endroit pour installer le camp. La nuit ne va pas tarder à tomber. Elle lui donna un baiser furtif avant de s’éloigner dans les bois.

« Elle va me rendre fou » pense-t-il en la déshabillant du regard. Il est un homme avant tout, il ne peut pas s’en empêcher !

***

-          Pas mal la fille ! s’exclame Andreas. Je te pari que dans deux semaines, elle sera passé dans mon lit !

-          Mon Dieu, tu ne changeras jamais, toi. Qui te dit que tu es à son goût ? lui demande Loukas.

-          Je plais à toutes les filles voyons ! Aucune ne m’a déjà résisté ! se vente Dom Juan.

-          Lorsque cela t’arrivera, mon pauvre … commence Eas.

-          Jamais ! le coupe Andreas. J’ai toutes les filles que je veux !

-          Bien entendu … ne le contredit pas son ami, sauf ma sœur hein ? Pas touche !

-          Oui, oui … T’inquiète, tu me l’a déjà assez bien fait comprendre, Eas. « Si je te vois rôder autour de ma sœur ou que tu lui as fait quoique ce soit, tu ne pourras plus jamais te reproduire ! Est-ce bien clair ? » cite-t-il.

-          Au moins, soyons heureux qu’il ait de la mémoire, parce qu’au niveau intellectuel … se moque Loukas.

-          Hé, j’étais plutôt occupé à draguer les filles, qu’à écouter cette vieille folle là ! se défend le brun.

Les trois amis continuèrent à papoter ensemble, à se remémorer des souvenirs d’enfance … Eas était le plus intellectuel du trio. En plus d’être charmant, il pouvait discuter de tout et de rien, ce qui l’arrangeait beaucoup dans les bals de salon que les aristocrates faisaient souvent. Une fête assez chiante, où on ne pouvait s’amuser mais où il fallait à tout prix se faire des amis dans la haute société. Eas avait la chance d’y assister car il était le fils d’un homme qui était parti de rien pour fonder son propre commerce. Son père est dans le vin qui marche énormément de nos jours. Jeune, il a acheté des terres dont personne ne voulait et à force de travail, il en fit une énorme propriété viticole.

Loukas, par contre, fait parti des paysans de la cité, n’ayant pas la même chance que les deux autres. Il a rencontré Eas et Andreas à l’école populaire du quartier. A l’époque, ces deux zigotos n’étaient pas encore aussi riches que maintenant. Dès qu’ils se sont vus, le courant est directement bien passé entre eux et que personne n’osait se mettre en travers des trois mousquetaires au risque d’avoir les foudres des trois en même temps. Mais quand Eas et Andreas ont commencé à fréquenter les aristos, ils n’ont pas perdu de vue leur ami d’enfance et ce, même si c’est très mal vu dans leur « monde ». Etant le plus sage de la bande, Loukas est aussi quelqu’un de très attachant sur qui on peut toujours compter. Il est très apprécié des jeunes femmes même s’il n’a pas toujours trouvé l’amour …

Au contraire d’Andreas qui multiplie les conquêtes. Ayant un corps d’Apollon et des yeux bleus où on pourrait s’y noyer ainsi qu’une chache propre aux hommes séduisants qui connaissent si bien les femmes, Andreas est l’homme le plus heureux d’Atlantide. Fort physiquement, il peut se permettre de piquer la petite-amie de quelqu’un sans avoir peur des représailles. Bon combattant, il le doit essentiellement à son père qui est un héros national. Pour le remercier d’avoir repoussé à lui seul, une bande de voleur assoiffé de sang, il fut anobli par le conseil, ce qui ouvrit de nouvelles portes au Dom Juan en herbe. Fidèle à ses amis, il met du piquant dans leur existence en tentant toujours des choses inimaginables.

-          Bref, tu n’as aucune excuse ! Heureusement que moi et Eas, on t’a aidé pour l’examen final !

-          Ouais, c’est vrai … Avoue-t-il.

Mais alors qu’ils bavardaient, ils ne s’aperçurent pas qu’Eas s’était arrêté, ayant vu quelque chose ou quelqu’un …

-          Mais au fait … reprit Andreas. Tu t’es toujours pas trouvé de copine ?

-          Non …

-          Pourtant celle d’y hier n’a pas cessé de te regarder …

-          Ouais, mais non …

-          Ok … J’abandonne …

Non loin de là, une jeune femme blonde se tenait devant un champ de maïs. Eas pouvait discerner ses magnifiques courbes malgré sa robe bouffante et son regard bleu assez triste regardant au-delà du champ, jusqu’à ce qu’elle tourne sa tête vers lui …

Eas se sentit aussitôt gêné de s’être fait prendre en pleine contemplation, il fit mine de regarder autre part mais le mal était déjà fait, elle s’en alla …

-          Eas, on peut savoir ce que tu fais ? lui reproche Andreas. Ca fait deux bonnes minutes qu’on te parle et tu ne réponds même pas ! Hé oh ! Eas ! EAS !! crie-t-il plus fort.

-          Oui ? Quoi ? se réveille ce-dernier. Qu’est ce qu’il se passe ?

-          C’est bien ce qu’on se demande, tu regardais quoi là-bas ?

-          Je …

-          EASSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS !!! Hurle une voie que le trio reconnait sans peine.

Il eut juste le temps de se retourner avant de réceptionner sa petite sœur âgée de 18 ans.

-          Thétys ?! Mais qu’est ce qu’il te prend ? s’étonne son frère.

-          Tu m’as manqué !!

-          Mais on s’est vu hier soir !

-          Oui, et bien … Tu m’as manqué quand même !

-          Ha ha ! Toi alors ! T’es vraiment unique !

-          Attends qu’est ce que tu crois ! Qui c’est qui a la meilleure sœur du monde ?

-          Euh … Fit mine de réfléchir Eas.

-          Allez ! Eas ! lui tape t-elle sur l’épaule.

-          Moi ! sourit-il. Et c’est tout ce que tu peux faire ?

-          Tu vas voir ! menace-t-elle.

-          Hola ! Doucement ! intervient Andreas. Ne me l’amoche pas trop s’il te plaît, j’en ai besoin pour la prochaine fête !

-          Quelle prochaine fête ? se renseigna-t-il.

-          Celle de Paris, il fête son anniversaire je crois …

-          Il fait combien ? S’enquit Loukas.

-          A mon avis, 30 … Peut-être plus ! rigole le brun.

-          Méchant, va ! Il fait 21 ans ! le corrige Thétys. T’es jaloux qu’il est autant de conquête que toi, c’est tout ! Mais lui au moins, il a cessé car il souhaite se marier ! En voilà un qui réfléchit à son avenir !

-          Pfff … Toi la naine, chut !

-          Avec ta fausse balafre là, tu croies que tu vas continuer à draguer les filles en leur disant que tu t’es fait attaquer par un fauve, alors que c’était un petit chien ?

-          Hé ! T’avise pas à dire ça en public toi ! la menace-t-il.

-          Sinon ? cherche à l’énerver Thétys.

-          Sinon …