Christina était en train de regarder les dernières news à la télé quand quelqu’un toca. « J’arrive ! S’écria-t-elle. » Elle sauta du canapé et alla ouvrir à son visiteur.

« Scott ! S’exclama-t-elle ravie avant de se jeter à son cou pour l’embrasser. »

            Le jeune homme venait à peine de rentrer d’un voyage d’affaires qui avait duré 2 semaines. 2 trop longues semaines pour Christina. Il lui avait beaucoup manqué.

« Viens ! Entre ! Tu as déjà déposé tes affaires ?

-        Oui. Juste avant de venir ici.

-        Tu veux boire quelque chose ?

-        Un Sprite, si tu as, répondit-il en s’installant sur le canapé.

-        Alors, ça c’est bien passé ?

-        On peut dire ça. Avec un peu de chance, nous aurons un nouveau client. Nous attendons sa réponse pour la fin de la semaine prochaine.

-        Tiens, dit-elle en lui tendant son soda. Elle s’assit ensuite à ses côtés en se lovant tout contre lui.

-        Je t’ai tant manqué que ça ? Lui sourit-il en buvant une gorgée.

-        On peut dire ça … Mais pas trop quand même.

-        Ouais, ouais ... Il lui fit un bisou sur le front.

-        Raconte-moi New-York ! Tu as pu aller à Broadway ?

-        Yes !

-        Le Roi Lion ?

-        Non …

-        Mamma Mia ?

-        Oui ! Je pense que ça t’aurait plu.

-        Quand cet été on fera le road trip avec les filles, je les obligerai à m’accompagner pour voir une comédie musicale !

-        Il n’y aura pas Evan ?

-        Si si mais je le considère presque comme une fille …

-        C’est pas gentil ça. Il est peut-être gay mais c’est avant tout un homme.

-        Oui mais c’est quand même ma copine ! On peut discuter de choses avec lui qu’on ne dirait pas à un ami garçon. Tu comprends ?

-        Non pas trop … Lui dit-il avant de finir son verre.

-        Pas grave. Ce n’est pas le plus important de toute façon … 

-        Tu sais, en me promenant sur la cinquième avenue, j’ai vu un magasin qui … »

            Mais Christina grimpa sur lui et le coupa en l’embrassant fougueusement. Scott lui répondit aussitôt puis coupa court afin de reprendre son souffle.

« Ouaho. Je t’ai beaucoup manqué, tu ne peux le nier, dit-il essoufflé. 

-        Et moi ? Est-ce que je t’ai manqué ?

-        Beaucoup oui, lui sourit-il. »

            Heureuse de l’entendre dire, elle se jeta de nouveau sur ses lèvres tout en déboutonnant sa chemise.

« Tu … Tu es vraiment sûre que c’est ce que tu veux ? L’arrêta-t-il une fois de plus. 

-        Alors, écoute-moi bien mon coco ! Cela fait un mois qu’on sort ensemble et on n’a toujours pas fais l’amour ! S’énerva-t-elle tout en ouvrant la chemise du jeune homme en faisant sauter les derniers boutons. Tu as envie de moi et j’ai envie de toi, alors pourquoi devons-nous attendre ? On n’est plus au XIX^ème siècle, merde !

-        … Scott la regarda avec des yeux ronds, stupéfait.

-        Tu vas me baiser oui ou non ? Car je n’en peux plus là, reprit-elle d’un ton plus calme en matant le torse parfait de son petit-ami.

-        A vos ordres, déclara-t-il simplement en se jetant sur ses lèvres. »

Il parcourut le corps bouillonnant de la jeune femme avec ses mains alors qu’elle finissait de le débarrasser de sa chemise. Scott lui ôta rapidement son haut et dégrafa son soutien-gorge qu’il fit ensuite glisser le long de ses bras. Il dézippa son jean et inséra ses doigts dans son string pour venir caresser la petite fente déjà toute humide. Christina accentua son baiser et se releva légèrement pour qu’il ait un accès plus facile. Les doigts de Scott agacèrent son petit bouton d’amour, provoquant de légers soubresauts chez la jeune femme.

Christina fit de même. Ses doigts graciles pénétrèrent dans le caleçon et enveloppèrent le membre turgescent, d’une taille plutôt impressionnante, tout en y appliquant un délicat mouvement du poignet. Scott soupira de contentement contre ses lèvres. Alors qu’elle accélérait son mouvement de poignet, il fit pénétrer un de ses doigts dans l’écrin humide et embrassa tendrement ses seins. Christina se mit à gémir de contentement.

« Passons aux choses sérieuses maintenant, déclara Scott d’une voie rauque, les yeux assombris par le désir. »

            Il se leva en portant sa petite-amie et se dirigea vers sa chambre sans cesser un seul instant de l’embrasser. Il passa ensuite le seuil de la porte et la referma derrière lui à l'aide de son pied.

Jeudi 05 Mai 2011 :

            De bon matin, avant l’arrivée de la plupart des élèves du lycée, Beth, Raven et Antonio posaient des affiches dans le hall. Mais ils n’étaient pas les seuls à avoir eu cette idée …

« Tiens, tiens, mais regardez qui voilà ! S’exclama Amber suivit par quelques amies. Adam, en retrait, les accompagnait le pas lourd. »

Beth décida de l’ignorer et continua de coller ses affiches.

« Je pense que celle-ci est beaucoup mieux, ne se démonta pas pour autant la nouvelle capitaine des cheerleaders. Adam, peux-tu me passer la colle s’il-te-plaît ? »

Elle tendit la main et Adam lui remit le tube de colle. Sans aucune gêne, elle colla son affiche par-dessus celle d’Antonio et Beth.

« Mais tu te prends pour qui ? Arrête ça tout de suite ! Commença à s’énerver Beth. »

Elle tenta de l’arracher mais Paula lui retint le bras :

« Pas si vite. Il est interdit de dégrader le bien d’autrui, je te rappelle.

-        Lâche-la immédiatement, lui ordonna Raven.

-        Toi la ferme, l’insulta Amber. Ce n’est pas parce que tu as fait un ravalement de façade et une nouvelle couleur que tu peux nous adresser la parole. Un chien reste un chien, les miracles n’existent pas.

-        Les filles, arrêtez, ça ne sert à rien de s’énerver, tenta de calmer les tensions Antonio.

-        J’espère vraiment que je n’étais pas aussi conne que toi quand je jouais la peste de service, la méprisa Beth.

-        Oh non, murmura Amber en s’approchant d’elle. Tu étais beaucoup moins douée que moi à ce petit jeu. C’est tout.

-        Parce que tu croies que jouer la méchante va te faire gagner la couronne ? Tu rêves ma chère !

-        Non, je vais l’emporter haut la main grâce à ma popularité. En me présentant avec le roi du football, j’ai toutes mes chances. Toi, qu’est-ce qui te reste ? La chorale, une ancienne paria comme nouvelle meilleure amie et un petit copain qui fait aussi parti des cheerleaders ? Vachement viril par ailleurs …

-        Tu vas te faire ratatiner le soir du bal. Tu ne survivras pas au choc.

-        Tu as l’air tellement si sûre de toi … Tu me fais pitié Beth.

-        La guerre est déclarée, on dirait, ricana Paula.

-        Oh ça oui. Je vais t’anéantir Amber. Je te le promets et tu ne t’en relèveras pas, la menaça Beth. Et si tu oses une nouvelle fois insulter mes amis, je te jure que tu ne te reconnaîtras plus dans une glace, s’avança-t-elle menaçante.

-        Tu es bien sûre d’avoir les yeux en face des trous ? Tu es seule Beth. Tu n’auras jamais l’occasion de lever la main sur moi. »

Son sang fit plus d’un tour dans son sac. Beth leva sa main avec l’intention de lui donner une claque mais Antonio fut plus rapide et lui attrapa le bras à temps.

« Réfléchis bon sang ! Beth ! L’engueula-t-il. Si tu la frappes, tu seras disqualifiée. C’est ça que tu veux ?

-        Calme-toi, s’il-te-plaît, lui demanda Raven. »

Amber, le visage apeuré, avait levé ses mains devant son visage pour pouvoir se défendre. Mais le coup ne vint, heureusement, jamais.

« Viens, allons nous-en, lui dit Paula en la prenant par la main. »

Tandis que le petit groupe faisait demi-tour, ils entendirent Amber enguirlander Adam pour ne pas avoir pris sa défense.

*Kylian*

Une fois les cours terminés, j’en profitais pour prendre mon meilleur ami à part.

« Jason ! Hey ! Attend-moi ! Lui criai-je. 

-        Qu’est-ce qui t’arrive ? Se retourna-t-il.

-        Écoute … Raven est venue me parler. Elle m’a tout raconté sur tes sorties en pleine nuit. Qu’est-ce que tu fou bon sang ?

-        Rien qui ne te regarde, Jason mit fin à la discussion et reprit son chemin.

-        Pourquoi tu refuses de nous parler ? N’abandonnai-je pas.

-        Les mecs ! Surgit Kurt. Ca vous dit d’aller boire une bière en ville avec les gars ?

-        Bonne idée, accepta Jason. C’est ça … Mais tu ne m’échapperas pas longtemps.

-        Ok, je vous suis, lui dis-je.

-        Elena vient aussi je suppose ? S’intéressa Kurt.

-        Sûrement. Je vais la prévenir tout de suite. Mais … Pourquoi ça t’intéresse ?

-        Oh non, pour savoir … Haussa-t-il des épaules. On prend ta caisse Jason ?

-        Aller, venez. »

Vendredi 06 Mai 2011 :

« Amber ! Hurla Tess, une cheerleader. Viens vite ! »

Amber était tranquillement en train de finir son repas.

« Qu’est-ce qui t’arrive encore ? Lui demanda-t-elle ennuyée.

-        Il … Il vaut mieux que tu le voies par toi-même.

-        Tu m’inquiètes là …

-        Viens, je te dis ! »

Amber se leva et la suivit immédiatement. Tess l’amena à la porte du réfectoire. Elles sortirent de la salle et s’arrêtèrent juste après.

« Regarde ! Tess tendit le doigt et lui montra le mur où de nouvelles affiches avaient vu le jour. 

-        C’est pas possible ! S’horrifia la capitaine. »

Sur tout le mur jouxtant la porte du réfectoire étaient scotchées des affiches d’Alicia et Jason.

« Ils se présentent aussi ?! Mais depuis quand ? Comment ? Ne comprit-elle pas.

-        Ils les ont mis pendant que l’on mangeait, lui expliqua son amie.

-        Ou sont-ils ?

-        J’ai vu Jason sortir à l’instant, lui apprit Miranda, une autre cheerleader. »

Ni une, ni deux, Amber se dirigea vers la sortie. Elle repéra rapidement le bonhomme en train de discuter avec ses potes.

« Jason ! Aboya-t-elle. Comment as-tu me faire ça ?!

-        Ah te voilà. Je me doutais bien que tu allais débarquer d’un moment à l’autre, plaisanta-t-il.

-        Tu perds ton temps car tu ne gagneras jamais, lui cracha-t-elle à la figure.

-        Alors, si tu es si sûre de toi, pourquoi es-tu autant énervée ?

-        …

-        C’est bien ce que je pensais. Maintenant tire-toi et laisse-moi profiter de ma pause. »

Amber, ne sachant quoi dire, lui jeta le regard le plus menaçant qu’elle avait en stock et fit demi-tour. Bien entendu, il fallait qu’Alicia arrive à ce moment précis.

« Toi, tu vas le regretter, grogna Amber à son encontre. »

Mais la jeune femme ne comprenait pas de quoi elle parlait. Elle lui jeta un drôle de regard et rejoignit Jason et ses amis.

« Qu’est-ce qu’il lui arrive ? Leur demanda-t-elle une fois à leur niveau.

-        Je pense qu’elle a vu vos affiches, lui expliqua Fred.

-        Et c’est ça qui la met dans un tel état ? Je ne pensais pas qu’on l’énerverait à ce point ! S’en réjouit-elle.

-        Vous n’avez pas peur des répercussions ? S’inquiéta Dylan.

-        Pfff ! Quelle essaye de faire quelque chose pour voir, elle n’osera jamais, ricana Jason.

-        Bonne chance à vous deux, intervint Beth accompagnée d’Antonio.

-        Que le meilleur gagne, ajouta celui-ci.

-        Merci. Bonne chance à vous aussi, leur sourit Alicia.

-        Ouais, bonne chance, grommela Jason ».

            Aujourd’hui, Jake tentait le tout pour le tout. C’était sa dernière chance. Il pensait abandonner mais voir Christina tous les jours à la fac lui était trop douloureux. Il devait lui parler à nouveau. Même si la dernière fois, elle lui avait très clairement dit que c’était mort, il devait lui faire comprendre qu’il était vraiment désolé et que s’il le pouvait, il reviendrait en arrière pour tout arranger.

            Inspirant profondément pour se donner du courage, il attendait Christina en bas de son immeuble. Elle devait rentrer d’une minute à l’autre. Stressé, il ne pouvait s’empêcher de faire les cent pas et de se répéter son discours à haute voix.

            Quand elle apparut enfin au loin, il en oublia tout son argumentaire et se retrouva sans voix.

« Jake ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? ».

            Jake ne trouva rien d’autre à faire que de tomber à genoux devant elle. Il se foutait royalement que tous les gens du quartier puissent le voir dans cette position.

« Je t’aime Chris’. Je t’aime ! Je ne peux pas m’en empêcher ! Je t’en supplie, redonne-moi une chance !

-        Relève-toi s’il-te-plaît, lui demanda-t-elle gênée.

-        Je sais que j’ai fais le con, je te l’ai déjà dis, je me suis excusé à de nombreuses reprises mais ça ne suffit pas. Je sais ce que tu as enduré par ma faute. Et je m’en veux tellement. Si tu savais …

-        Jake, je t’en prie, relève-toi. Les passants commençaient à s’arrêter et les regardaient intrigués.

-        Je n’arrive plus à dormir, je ne mange plus, continua-t-il sans la lâcher des yeux. J’ai besoin de toi ... Veux-tu ressortir avec moi ? Je te promets que je serai le meilleur petit-ami qui puisse exister. Je ne te ferai plus aucun mal. J’en fais le serment.

-        Lève-toi ! Commença-t-elle à s’énerver.

-        Non, refusa-t-il. Donne-moi d’abord une réponse.

-        Que se passe-t-il ici ? S’approcha une vieille dame avec un parapluie. Pourquoi ne peut-on plus rentrer dans l’immeuble ? Oh ! S’exclama-t-elle en voyant Jake et Christina. Serait-ce une demande en mariage ?

-        Non ! Répondirent-ils tous les deux en même temps.

-        Alors pourquoi ce jeune homme est à genoux devant vous sous une pluie battante ? Demanda-t-elle à Christina en les abritant de son parapluie.

-        Je l’aime, répondit à sa place Jake avant qu’elle ne puisse dire quoique ce soit. Et je lui demande de ressortir avec moi. Par le passé, j’ai agis comme un enfoiré et je m’en veux terriblement pour ça. Je lui demande donc de me laisser une deuxième chance.

-        …

-        C’est entièrement de ma faute si nous en sommes là, continua-t-il. A l’époque, je n’avais pas réalisé à quel point c’était une femme formidable. Mais à présent, je me rends compte que je ne peux pas vivre sans elle.

-        Je ne sais pas ce qu’il vous a fait mademoiselle, commença la vieille femme, mais je ne connais pas beaucoup d’homme qui resterait à genoux sous une pluie battante dans l’espoir que je leur pardonne … Vous avez une perle rare ma petite … »