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    - Vraiment ? N’en croit pas ses oreilles Eris qui riait aux éclats.

    - Eh beh dis donc, ça ne rigole pas chez vous ! remarque Courtney. Tu te rends compte si on nous faisait pareil à chaque qu’on nous surprenait à baiser dans le lycée ?

    - Comment ? Moi ça ne m’est jamais arrivé ! Se défend Dan.

    - A d’autres … Ne me dis pas que tu ne t’es jamais fait choper dans les toilettes ou les vestiaires ??

    - Moi, une fois dans la salle de musique quand le lycée était fermé. C’est le concierge qui nous a entendu.

    - Tu vois ! Même Eric s’est fait attrapé ! 

     

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     - Non, je te dis que ça ne m’est jamais arrivé !

    - Alors où ? Dans la voiture ? Sa chambre ? Essaye de savoir son amie.

    - …

    - Dan !

    - Laisse-le Courtney …

    - Nulle part … répond-t-il finalement.

    - De quoi ?! Tu … Tu es …

    - Oui, lâche-t-il dans un souffle.


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    - Sinon, change de sujet Alejandro pour le tirer de cette situation, vous pourriez nous expliquer comment vous faites pour voler ? J’avoue que cela m’intrique énormément. »

     

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    Les discussions reprirent de bon train, mais ça n’empêchait pas Courtney de jeter des regards bizarres en direction de son ami qui ne savait plus où se mettre. Oui il n’avait pas encore couché à 20 ans, oui il attendait la bonne personne et oui, ça craint à fond pour un mec. Surtout comme lui, mignon, athlétique, jeune homme dont les jeunes femmes se retournent dans la rue pour le regarder sur tous les angles.


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    Mais finalement, les moqueries sur les autres –comme Eraldion- le détendirent et lui redonnèrent petit à petit le sourire. En effet, ce dernier était sujet à toutes les blagues venant de ses compères et il faisait du mieux qu’il pouvait pour se défendre. Cela le gênait assez de savoir qu’Eris et Courtney apprenaient toute sa vie à travers ses erreurs de jeunesse. Déjà que son amie l’elfe avait vu son postérieur mais heureusement que Courtney ne se rappelait de rien …

     


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    En parlant de cette dernière, le prince devait lui poser quelques questions sur le lieu du miroir. Plus tôt dans la journée, Eris et lui en avaient discuté et ils auraient aimé profiter de cette sortie en forêt pour essayer de le dénicher. Il se pencha dans l’intention de lui parler mais il s’aperçu qu’elle n’était plus là …

    « Vous n’avez pas vu Courtney ? Demande-t-il à l’intention générale.

    - Je crois qu’elle est partie par-là, lui répond Arturo en montrant le bâtiment du doigt. »

    Il le remercia avant de se lever et de partir dans la direction que lui a indiqué son ami.


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    En espérant qu’elle ne soit pas allée se coucher ce qui l’embêterait profondément, il commença à déambuler à travers cette cité où l’eau était omniprésente. Une eau d’un bleu turquoise magnifique qui longeait n’importe quelle rue. Il avait déjà croisé dans la journée, des gens préférant nager plutôt que d’emprunter la terre ferme. Il trouvait dommage, cependant, que dans la villa où lui et ses amis logeaient, il n’y est pas beaucoup d’eau. Ils étaient placés à la périphérie et n’avaient donc pas le même style de vie que les atlantes. Après tout, ils ne connaissaient pas encore assez bien leurs coutumes … Au détour d’une bâtisse, il entendit des rires puis des gémissements. Curieux, il s’approcha …

     

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    Pour trouver Courtney en train de se … En compagnie d’un brun, qu’il arrive à reconnaître comme étant Antoine, non … André … as. Oui c’est ça, Andreas … Eraldion, restais figé, ne comprenant pas ce qu’il se passait. Trouvant cette scène irréaliste. Comme Courtney pouvait être là ? En train de coucher avec cet atlante ? Il ne les avait jamais vu proche !


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    « Mmmh… Qu’est-ce que c’est bon ! Je te remercie d’avoir accepté ma proposition … Souffle Andreas.

    - Je … Je … Han … Ne regrette pas mon choix. Ca faisait longtemps … Tu … Tu t’es pris un gros vent dernièrement non à ce qu’il paraît ? Lui sourit-elle, moqueuse.

    - Alors toi … menace-t-il en s’enfonçant plus profondément en elle, ce qui lui retira un gémissement. Il la senti s’accrocher à lui avec plus de ferveur, serrant ses jambes autour de ses hanches pour qu’il ne s’arrête pas. Comment tu es au courant ? Lui chuchote-t-il à l’oreille avant de lui lécher avidement le cou.

    - A ton avis ? Par celle qui est directement concernée. Je dois … T’avouer … Que j’ai bien ri … »


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    Eraldion ne savait plus quoi faire … Ils ne l’avaient pas vu … Devait-il attendre qu’ils aient fini pour pouvoir ensuite lui parler ? … Non mais quel con … Il n’allait pas faire ça tout de même ! Il ria intérieurement en s’imaginant attendre de l’autre côté du mur qu’ils aient atteint le septième ciel. 


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    « Plus vite … Plus vite ! Le sors de ses pensées la jeune femme blonde. Ils avaient depuis peu, cessé de parler, devenant de plus en plus dur …

    - Vos désirs sont des ordres … Susurre son compagnon. »

    S’ensuivit alors des gémissements qu’ils tentaient de camoufler, mais l’orgasme n’étant pas loin, c’était inutile …

     

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    Ne tenant plus, Eraldion détourna le regard … Il se sentait mal de les avoir aperçut –et presque espionner- pendant l’acte. Pourquoi avait-il fais ça ? Normalement, il n’aurait pas cherché à comprendre et aurait fait demi-tour directement. Mais pourquoi avait-il cette boule au ventre ? 

     


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    En plein milieu de la forêt, les rescapés attendaient patiemment de voir évoluer la situation. Plus tôt dans la matinée, Androïmus les avait réveillé pour leur annoncer qu’il savait exactement où étaient retenus prisonnier leurs amis.

    « Il n’y a plus que deux gardes, la voie est libre, déclare Savanna en revenant de sa petite escapade. Il suffit que Duncan et moi en prenons un de chaque côté et c’est fini !

    - On dirait que tu dis cela comme si ça t’enchantait de tuer … marmonne Duncan

     

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    - Je pense plutôt qu’elle est heureuse d’être à deux doigts de libérer ta sœur et les deux autres, empêche le sorcier à Savanna de répondre quoique ce soit. Tu as raison, on a assez attendu, il est temps de passer à l’action.

     

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    - Euh … Par contre … On est obligé de tous y aller ? Est un peu méfiant Alder. Pas très fan du combat au corps à corps ou du combat tout court.

    - Tu feras le guet, ça te convient ? Lui dit Androïmus.

    - Oui … Oui merci … dit-il étonné qu’il n’y ait eu aucune remarque sur son envie de ne pas se battre. Surtout de la part de Duncan … Il devait être trop stressé sur à la santé de sa sœur pour se moquer de lui

     

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    - Ne t’inquiète pas Alder, de toute façon, on ne t’aurait pas demandé … lui signale Anton. A moins qu’on soit tous en danger de mort et que tu aurais été le seul à tous pouvoir nous sauvé !

    - Je crois que même là … Est gêné l’elfe, il ne faut pas trop compter sur moi … Avoue-t-il d’une toute petite voie. 

     

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    - Trêve de bavardages, on doit y aller maintenant, intervient Haldir. On ne sait pas quand les autres vont revenir …

    - Vient Duncan, on passe par là … Lui dit Savanna en le prenant par le bras. Tu t’occupes du mec à notre gauche et moi l’autre, mais il faut qu’on essaye de le faire au même moment. Quand on se quittera, compte jusqu’à dix et ça devrait être bon.

    - Compris. »

    Duncan et Savanna pénétrèrent plus profondément dans la forêt, laissant aux autres le loisir d’assister ou non au carnage. 


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    « Je pari que Savanna le fera d’une façon plus spectaculaire que l’osanais, chuchote Anton à l’oreille d’Haldir qui surveillait les deux gardes.

    - A mon avis, elle a plus de chance de tout faire foirer que l’autre débile, donne son avis ce-dernier.

    - Il s’appelle Duncan ! Dun – Can ! Répète Neeva. Ce n’est pas parce que vous ne l’aimez pas que vous devez l’appeler de cette façon ! leur reproche-t-elle.


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    - Oh toi la soumise … s’en fou royalement Haldir, n’appréciant pas qu’une elfe ose lui faire des remontrances.

    - Du calme les enfants ! Comment vous comportez-vous dans une telle situation ? Vous devez vous serez les coudes, vous m’entendez ? S’énerve le vieil homme.

    - Oui monsieur … Dirent-ils tous d’une petite voix.

    - Je préfère ça … Maintenant taisez-vous ou c’est vous qui allez tout faire foirer ! Reprend-t-il Haldir mot pour mot. »

     

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    Au même moment, ils entendirent deux corps tomber en silence. Ils se penchèrent tous pour voir que les deux éclaireurs avaient accompli leur travail à merveille. Les deux pauvres bougres n’avaient rien vu venir …

     

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    « Qu’est-ce que c’est dégueulasse … a envie de vomir Alder.

    - Tiens, je pensais que le sang était plus rosé ! remarque Neeva.

    - On n’est pas au pays des bisounours ! se moque Haldir. Tout de suite après, vient un coup de coude de la part d’Anton. Attends, elle l’a cherché, se défend-t-il en se frottant le bras. »


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    Sans hésiter, Anton défonça la porte qui était bien évidemment fermée à clef, au grand dam de Duncan qui s’efforçait de tirer la porte vers lui avant l’intervention de l’athaléen. « Haldir !! C’est à toi ! crie-t-il à l’intention de son ami ».

     

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    Celui-ci pénétra dans le couloir obscur qui menait à une autre porte. Il jeta un coup d’œil à travers la grille mais il ne vit rien, même pas un signe de vie. Il faisait vraiment trop sombre…

    « Il y a quelqu’un ? Eh oh ? appelle-t-il.

    - Que se passe-t-il ? S’enquiert Anton.

    - Je vais défoncer une nouvelle porte ! annonce le jeune homme brun. »

     

     


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    Ce qu’il fit sur le champ, bien trop inquiet par l’absence de son. La porte craqua sous le coup et s’ouvrit en laissant passer quelques rayons de lumière.


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    Assez, pour apercevoir Akane, affalée sur une chaise et à ses pied, Fitz. Visiblement, ils étaient tous les deux dans les pommes, ou dormaient épuisés. « ILS SONT LA ! Venez m’aider à les sortir d’ici !! Crie Haldir. »


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    Duncan entra en premier, se ruant sur sa sœur. Une fois prise dans ses bras, son visage se décomposa. « Mais qu’est-ce qu’ils t’ont fait …

    - Ce doit être le troisième, devine le sorcier en voyant Galdor, à genoux, les mains repliés sur son torse. 

     

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    - On arrive, dit Anton avec Haldir comprenant qu’il fallait le porter. »

    Galdor leva les yeux en entendant des voix, mais sa vue était bien trop trouble pour qu’il puisse déterminer de qui il s’agissait. Il sentait juste qu’on le soulevait pour l’amener peut-être vers d’autres souffrances …


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    « Vous saviez ce qu’on leur faisait subir ? Demande Neeva soutenant Fitz à Androïmus.

    - Oui mais je ne voulais pas vous affoler. L’opération n’aurait pas aussi bien réussi si Duncan était au courant. Je suppose qu’il aurait péter les plombs …

    - Je pense aussi …

    - Vous semblez être la seule qui tient tant sois peu à sa vie. Comment cela se fait-il ?

    - Euh … Il faut qu’on y aille. Les autres pourraient arriver d’une minute à l’autre, esquive-t--elle sa question.

     


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    - Il faut se dépêcher, déclare le sorcier en sortant de la cabane. Nous devons dire au roi Axion tout ce que nous savons.

    - On ne sait même pas où aller, on a essayé mais on s’est perdu, lui apprend Savanna. Vous devez le savoir non puisque que c’est vous qu’on a trouvé.

    - Oui mais vous ne m’aviez pas encore rencontré. Et c’est moi qui vous ai trouvé dans votre tranquille petit camp. Par contre j’aurais pensé qu’Alder connaitrait le chemin.

    - J’ai peut-être le nez tout le temps dans les bouquins mais je hais la géographie. Je ne connais donc pas par cœur la Terre du Levant. Désolé, se vexe le jeune bibliothécaire.

     

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    - En plus de ne pas savoir vous battre, vous ne connaissez rien du monde qui vous entoure … Désobligeant … »

    Alder ne sut quoi répondre … Il était dérouté par cet homme qui lui semblait pourtant si calme est gentil … Mais il avait raison … Il n’était d’aucune aide à ses camarades …

     

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    « JE VAIS LES TUER !! TOUS AUTANT QU’ILS SONT ! Hurle de rage le jeune osanais.

    - Garde ta rage pour plus tard, mon enfant, essaye de le calmer Androïmus.

    - Je vais les tuer … Les tuer … répète-t-il inlassablement. »

     

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    Le lendemain, l’escorte partie de bon matin pour enfin capturer quelques voleurs … Sachant qu’ils n’attaquaient que de nuit, les atlantes espéraient qu’ils seraient en train de dormir … 


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    La forêt dense n’avait pas la même ambiance la dernière fois que le prince y était venu. Cette fois-ci, elle était moins lugubre, Eraldion percevait parfois des chants d’oiseaux. Qui pourrait penser qu’elle abritait des monstres félins te coupant en deux en un seul coup de griffe et des brigands qui n’hésiteraient à te sauter à la gorge pour te tuer sans états d’âmes ? Si ce n’est ceux qui sont au courant, personne. Cette verdure, ce soleil, cette végétation magnifique donneraient plutôt envie de s’y promener. 

     

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    Eleheim prit les devant de leur petit groupe, sa vue ayant été en quelque sorte décuplée depuis qu’il avait perdu son œil gauche. Les soldats atlantes se trouvaient un peu plus loin, menés par leur commandant, Lucius Artertis. Bien qu’au début, tout le monde bavardaient gentiment, se racontaient des blagues, petit à petit le silence se fit au fur et à mesure qu’ils entraient plus profondément dans la forêt.  


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    Eraldion et Eris essayaient tant bien que mal, de repérer n’importe quoi qui pourrait leur faire penser à la Terre du Levant, leur monde. Qu’est-ce qu’il avait hâte de rentrer chez lui ! De revoir sa famille, ses amis … Le prince croisait les doigts pour qu’Haldir et Anton fasse parti de ces « 10 rescapés » et qu’ils trouvent une solution pour les sortir d’ici. Qu’est-ce que c’était que ce monde parallèle où ils se trouvaient ? Et dans quel but ? Pourquoi les avait-on emmenés ici de force ? Qui était derrière tout ça ? Tant de questions qui restent finalement sans réponses … Pour le moment.

     

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    Eraldion était inquiet pour son ami Ioreth. Ce qu’il avait vécu dans la clairière l’avait changé. Il n’était plus aussi enjoué, blagueur, optimiste qu’avant. Il ne parlait presque plus si ce n’est quand la situation l’exigeait. 


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    Tous ces volontaires étaient tellement focalisés sur la découverte du repaire des voleurs qu’ils n’avaient pas remarqué que Courtney les suivait de loin. Elle, qui connaissait ces forêts par cœur, les ayant parcouru de long, en large et en travers. Elle, qui sortait sans que quiconque soit au courant et certainement pas Dan. Elle, à qui on a refusé de participer à cette mission mais qui aurait rêvé de la faire. Eric l’avait surprise une fois escaladant le mur d’enceinte de la cité pour en sortir. Elle lui avait prié de garder le silence, promesse qu’il a tenu à son plus grand soulagement. Ainsi, elle pouvait faire ses vas et vient en toute tranquillité pour débusquer quelques brigands.

     


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    « Attendez, s’arrête Ioreth, ça ne va pas …

    - Tu as perçu quelque chose ? S’enquiert Dan.

    - Ecoutez … leur demande-t-il.

    - Je n’entends rien … répond un terrien.


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    - Justement, c’est ça le problème … intervient Eris. Les oiseaux se sont tus, comme si quelque chose les effrayait … Tous tendirent l’oreille pour se rendre compte qu’elle avait effectivement raison.

    - EMBUSCAAAAADEEE ! Hurlèrent les soldats atlantes trente mètres plus loin. Des cris de douleur retentirent, des sons d’épées s’entrechoquant se faisaient percevoir également.

     

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    - Très bien ! Que tout le monde se disperse ! ordonne Dan, nous serons une cible plus difficile à atteindre !

    - Ils sont dans les arbres ! Hurle Eleheim. Ils ont des arcs ! Protégez votre tête !

    - Allez, on y va ! on y va ! Reprend Dan. »


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    Sensa regardait avec amusement ces gens pitoyables essayer de se sortir de ce guêpier. Elle jubilait intérieurement de les entendre crier de douleur, quand les flèches leur transpercer le crâne. Mais bizarrement, elle n’en entendait pas tant que ça, les casques étant très résistant. Derrière les atlantes, elle vit un petit groupe d’une vingtaine de personne qui n’étaient pas habillés de la même façon, ils étaient beaucoup moins protégés, ce qui signifie une cible beaucoup plus facile …

     

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    Sans hésité une seconde, elle s’élança sur un de ces soldats qui partait tout seul de son côté. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas combattu au corps au corps, la dernière fois étant avec sa sœur jumelle, qu’elle n’avait pas vu depuis qu’elle a été envoyée sur la Terre du Levant. 

     

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    Mais cette pensée qu’elle eut pour sa sœur fut la dernière, le jeune homme qu’elle comptait prendre par derrière se retourna d’un coup sec et lui trancha l’abdomen à l’aide de son épée.

     


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