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    Darius lui emboita le pas en silence. La princesse déambula dans les couloirs du château, saluant au passage les quelques nobles qu’elle croisait sur son chemin. Le garde la suivait comme son ombre et ne la lâchait pas d’une semelle. Elenwe fronça les sourcils et se retourna pour lui demander :

     

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    « Pourquoi me suivez-vous ?

    -        - Ordre du roi. Il a demandé à ce que je vous délivre le message et que je vous accompagne jusqu’à son bureau.

    -        - Je suis une grande fille, reprit-elle son chemin, je n’ai pas besoin d’un garde pour m’accompagner. Je n’en ai jamais eu et je n’en aurai jamais.

    -        - Même s’il s’agissait de mon frère ? »

     

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    Elenwe resta pantoise et s’arrêta. Elle le regarda et le vit esquisser un sourire. Se reprenant, elle se remit en marche. Comment pouvait-il être au courant ? Derek lui en aurait-il parlé ? Pourtant, il lui avait juré qu’il n’en dirait rien ! Il allait en prendre pour son grade. Elle lui faisait confiance !

     

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    C’est énervée qu’elle entra dans le bureau du roi. Sa mère et sa sœur s’y trouvaient déjà, assises sur un canapé. Son père devant elles, l’attendait les bras croisés.

    « Ah te voilà enfin ! Merci Darius, tu peux disposer.

    -        - Votre majesté, le salua-t-il en s’inclinant avant de disparaître.

    -        - Ça ne va pas ? S’inquiéta la reine Ethelan en voyant son air renfrogné.

     

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    -        - Ce n’est rien. Je n’aime juste pas l’idée d’être suivie par un garde. Je connais le chemin et nous sommes dans un château. Je ne crains rien !

    -        - Je pense que père voulait simplement s’assurer que tu viennes et que tu ne t’échappes pas comme la dernière fois, pouffa Almarien. Le roi lui adressa un regard noir mais cela n’ébranla pas le moins du monde la jeune demoiselle.

     

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    -        - Bon, reprit Axion, maintenant que tout le monde est présent, nous pouvons commencer … Leçon du jour : comment accueillir les seigneurs étrangers … »

    Elenwe leva les yeux au plafond et pria de toutes ses forces pour que son frère puisse revenir de l’autre monde …


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    ***

     

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    Rouge de honte, ne sachant pas quoi dire, Courtney avança dans le couloir menant à la chambre d’Eraldion. Comment s’excuser de son comportement de la veille qui était plus qu’exécrable ? Oh si elle était une petite souris, elle disparaîtrait immédiatement de ce monde pour retourner sur Terre.

     

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    C’est tremblante qu’elle toqua à la porte en bois massif. Son cœur battait la chamade. Elle sentit ses joues rosir encore plus. Elle devait ressembler à une tomate, heureusement qu’il était aveugle … « Oui ? Appela-t-il.

    -        - C’est Courtney, sa voix partit dans les aigües à la fin de sa phrase.

    -        - J’arrive, il lui ouvrit la porte.

     

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    -        - Je voulais m’excuser pour hier soir. J’ai vraiment agi comme une conne. J’étais bourrée et …

    -        - C’est bon, ne t’en fais, c’est déjà oublié, la rassura-t-il tout sourire.

    -        - Vraiment ?

    -        - Oui, je t’assure. Tu n’as pas à te torturer l’esprit … et arrête de te triturer les mains. Je veux qu’elles soient en bon état pour ton entraînement qui commence dans 5 minutes.

    -        - Co…Comment le sais-tu ?

     

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    -        - Que tu te tortilles les mains ? On va dire que j’ai simplement une ouïe supérieure à la moyenne depuis quelque temps, dit-il avec humour. Aller viens, nous devons rejoindre les autres.

    -        - Euh tu sais … Par rapport à l’entrainement, je me sens un peu patraque. Et j’ai un mal de tête pas possible, essaya-t-elle de le faire changer d’avis.

    -        - Tu mens, dit-il simplement en la dépassant après avoir refermé la porte derrière lui. Dépêche-toi où je vais devoir t’y emmener de force.

     

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    -        - Sérieusement ? Soupira Courtney se résignant finalement à le suivre.

    -        - Oui. Ce n’est pas du jour au lendemain que l’on devient une guerrière. Tu dois suivre un entraînement rigoureux et intensif si tu souhaites atteindre le niveau d’Eris.

    -        - Ce n’est pas du tout mon objectif. Je veux juste apprendre à me défendre convenablement.

     

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    -        - Si tu tombes sur quelqu’un aussi doué qu’elle, je ne donne pas cher de ta peau. Donc tu n’as pas d’autres choix que de l’égaler.

    -        - Mais j’en aurai pour au minimum 10 ans !

    -        - Ne t’inquiète pas, je dirai que tu n’auras besoin que de 3 ans, esquissa-t-il un sourire.

    -        - Quoi ?! Avoue que tu veux te venger pour hier soir… »

     


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    Courtney suivait le prince au pas de course jusqu’à la carrière d’entraînement où Dan et Eris se battaient déjà. Comment faisait-il pour connaître le chemin sans se cogner une seule fois ? Éric patientait, accoudé à une rambarde, et regardait consciencieusement le cours que prodiguait l’elfe à leur ami.

    « Éric ! L’interpela Eraldion. Attrape ! Il lui lança un bâton. »

     

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    Le terrien eut à peine le temps de le rattraper au vol, ne s’y attendant pas le moins du monde.

    « Attaque Courtney, lui ordonna-t-il simplement.

    -        Et moi, avec quoi je me bats ? Demanda-t-elle.

     

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    -        Tes poings, tes jambes et ta tête, lui répondit le prince.

    -        Pardon ? S’étonna-t-elle.

    -        Tu veux dire que je vais la taper avec mon bâton et qu’elle n’aura rien pour se défendre ? S’insurgea Éric.

    -        Si, les techniques que je vous enseigne depuis le début. Allez. Commencez.

    -        C’est une blague, n’y croyait toujours pas la jeune femme.

     

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    -        Je crois qu’il est on ne peut plus sérieux, déclara Éric suite au silence de leur mentor.

    -        Fais chier ! La terrienne, résignée, se positionna face à son ami, les poings levés. Bon vas-y Éric. Qu’on en finisse …

    -        Et ne retiens pas tes coups, ajouta le prince. Sinon, cet entrainement n’aura servis à rien. »

    Courtney lui jeta un regard noir. Dommage qu’il soit aveugle, pensa-t-elle. Elle était persuadée qu’en réalité il lui en voulait pour la veille. Et c’était son seul moyen de se venger.

     

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    Elle attendit l’assaut, assez stressée. Quand Éric attaqua, elle réussit à l’esquiver de justesse et donna un coup sur le bras tenant le bâton pour l’éloigner.

    « On recommence, dit Eraldion »

    Les deux terriens se repositionnèrent. Mais cette fois-ci, Éric l’eut par surprise et lui asséna un coup sur le ventre.


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    « Encore, répéta le prince.

    -        - Dis donc, tu n’es pas un trop dur avec tes élèves ? Le questionna Tatiana qui passait près du centre d’entraînement quand elle aperçut Eraldion.

     

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    -        - Non. Si je l’avais vraiment été, j’aurais donné une épée à Éric et non un bâton, répondit-il calmement.

    -        - Tatiana prit un air choqué : Tu plaisantes j’espère ?

    -        - Oui, sourit-il. J’aurais bien aimé voir la tête que tu tires à l’instant. Je viens peut-être d’un monde de guerriers, mais la première chose qu’utilise un enfant est un bâton et non une épée. Nous ne sommes pas des dégénérés.

     

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    -        - Aux enfants ?? Reprit-elle. Vous apprenez aux enfants à se battre ?

    -        - Oui. Pas vous ?

    -        - Bien sûr que non ! Les garçons commencent l’entraînement dès qu’ils ont l’âge d’être des hommes !

    -        - Et les filles ?

    -        - Quoi les filles ?

    -        - A quel âge commencez-vous à vous battre ?

     

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    -        - Elle rigola à sa question : Mais nous ne nous battons pas ! C’est strictement réservé aux garçons.

    -        - Ah bon ? Etrange …

    -        - Bon je ne veux pas te retenir plus longtemps car tu es occupé. Je te propose de nous retrouver en fin d’après-midi si tu veux bien. On pourra discuter des différents mœurs de nos deux mondes car j’ai bien l’impression qu’il y en des tonnes ! Tu es d’accord ?

     

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    -        - Oui, pourquoi pas ? Accepta-t-il. Mais attention, je suis très curieux par nature. Je risque de t’embêter avec toutes mes questions.

    -        - Ça ne me dérange pas, au contraire. Je serai ravie de t’enseigner de nouvelles choses, sourit-elle d’un air coquin. On se retrouve au puits près de ton logement ?

    -        - Très bien. A tout à l’heure. »


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    Mira entra soudain dans la chambre de son fils, sans avoir pris la peine de toquer à la porte.

    « Maman ! Ragea-t-il. J’aurai pu être …

    -        - Nu comme un ver ? Le coupa-t-elle. Je t’ai mis au monde je te rappelle. Tiens, une lettre pour toi, dit-elle en la lui tendant. Fini de te préparer puis tu viendras avec moi. Nous allons faire les courses.

    -        - Et Thétys ?

    -        - Elle dort encore. Normalement elle est matinale mais elle n’est toujours pas réveillée. Si elle couve quelque chose, je préfère qu’elle reste à la maison pour se reposer. »

     

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    Sa mère sortit de sa chambre et Eas en profita pour regarder l’enveloppe qu’elle venait de lui transmettre. Il la décacheta et une bague en tomba. Il se baissa pour la ramasser et reconnut l’alliance de Safia. Intrigué, il s’empressa de lire la lettre.

     

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    Lorsqu’il termina sa lecture, il froissa la lettre et la jeta au sol. Ce ne pouvait être qu’une blague ! Safia n’aurait jamais écrit ça ! Des bribes lui revinrent en mémoire :

    Eas je suis sincèrement désolée … Je n’ai pas le choix … J’étais déjà promise à Paris … Je ne peux rompre mes engagements …

    Conneries ! Ce n’était qu’un ramassis de connerie ! Mais le pire, c’était ses derniers mots :

    Tu dois m’oublier Eas. M’oublier et ne plus jamais me parler …

     

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    Malheureusement, il s’agissait bien de sa signature, cela ne faisait aucun doute. Le cœur en lambeaux, Eas se laissa tomber sur son canapé et hurla sa rage en silence.


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    Anton attendait patiemment qu’Eris le rejoigne dans le lieu miroir. Cela faisait maintenant plusieurs fois qu’ils se retrouvaient tous les mardis à midi pour discuter des informations qu’ils avaient glané ici et là. Mais l’athaléen devait bien avoué qu’ils en étaient toujours au point mort. Ils n’avaient aucune idée de la façon dont les disparus s’étaient retrouvés dans l’autre monde. Ce devait être de la magie, il n’y avait pas d’autres explications. Mais qui avait pu lancer un sort aussi puissant ? Et ces mercenaires en noir qui étaient intéressés par l’emplacement de cette clairière, pour qui travaillaient-ils ? Aucun d’eux n’avait voulu cracher le morceau. Et dès lors, leur enquête piétinait.

     

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    Anton était inquiet à leur sujet. Ses amis avaient pu éliminer tous ceux qui savaient où se trouvait la clairière ou le « lieu miroir » comme ils l’appelaient. Sûrement parce que cet endroit était à la fois dans le monde réel et dans l’autre monde où les disparus étaient piégés. Mais l’athaléen était persuadé qu’ils enverraient d’autres mercenaires pour continuer les recherches. Il avait besoin de plus d’hommes pour sécuriser cet endroit mais en même il voulait éviter d’attirer l’attention. Quelle situation délicate …

    Anton se rappela du moment où Fitz et Galdor étaient revenus de leur petite mission « nettoyage de témoins » et qu’ils leur avaient tout raconté concernant le camp sur lequel ils étaient tombés. Heureusement que le nain et son compatriote l’ont entièrement rasé, ne laissant aucun survivant, mais il trouvait fort dommage qu’ils n’aient pas pu en garder un en vie pour pouvoir l’interroger par la suite. Fitz avait déclaré que leur chef s’était suicidé en avalant quelque chose qu’il avait caché entre ses dents. Sa mort avait été immédiate.

    Ainsi, la petite équipe était retournée à Ambre pour raconter au roi tout ce qu’ils avaient appris et le rassurer au sujet de son fils, qui était toujours en vie. Anton avait préféré cacher la partie où Eraldion était devenu aveugle. Sa famille était tellement soulagée et heureuse qu’il n’avait pas voulu les attrister.

     

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    Axion avait immédiatement fait quérir Androïmus pour voir où ses recherches en étaient. Malheureusement, lui et Alder n’avaient toujours rien trouvé mais ils continuaient à éplucher la bibliothèque royale dans l’espoir de tomber sur quelque chose qui expliquerait tout ceci. Les cinq amis l’avaient ensuite accompagné pour lui raconter tout ce qu’ils avaient appris dans l’espoir de faire avancer ses recherches. Androïmus, souriant, leur avait assuré que cela allait sûrement les aider, surtout le terme « lieu miroir » qui semblait très important.

    Depuis, rien de nouveau n’était arrivé. Eris et lui passaient leur temps à se raconter les nouvelles de leur monde, entre autres.

     

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    « Désolée du retard, lui dit-elle enfin.

    -        - Ce n’est rien. Il la regarda s’installer près de lui.

     

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    -        - Alors mon frère tient toujours le coup ?

    -        - Il a hâte que tu rentres, sa mère le rend chèvre, selon ses propres mots.

    -        - Aha, ça ne m’étonne pas. Je suppose qu’elle souhaite rentrer à la Forêt Noire et Hedrin s’y oppose ?

    -        - Tout à fait.

    -        - Et mon père ? Que dit-il ?

    -        - Oh il préfère ne pas prendre parti. Il voulait nous accompagner pour venir ici afin de te voir mais quand Androïmus lui a expliqué qu’il n’y avait que moi qui pouvais rentrer en contact avec toi, il a vite abandonné. Mais il veut que tu saches que ta famille pense à toi et qu’ils attendent avec impatience ton retour.

     

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    -        - Tu leur diras qu’ils me manquent tous, sans exception. Mais qu’ils ne s’inquiètent pas. Nous sommes très bien accueillis ici. En ce moment même, j’ai Ioreth et Satna qui veillent sur moi. Et toi ?

    -        - Oh l’équipe habituelle, sourit-il. Savanna, Galdor, Fitz et Haldir. Les quatre autres élus sont restés au château.

    -        - Qui sont-ils déjà ?

    -        - Duncan, un osanais. Neeva et Alder, des elfes. Et Androïmus, le sorcier.

    -        - Ah oui, celui qui essaie de nous ramener à la maison.


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    -            - Voilà. Anton s’allongea. Cette clairière est vraiment étrange. Je me demande qui l’a créé.

    -        - Moi aussi. Et pourquoi plusieurs personnes venant de mondes complètement différents se retrouvent coincées au même endroit.

    -        - Ces peuples viennent d’Atlantide et de la Terre, c’est ça ?

    -        - Oui. Tu as une bien meilleure mémoire que moi, le félicita-t-elle.

     

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    -        - Tu parles tellement … Il est aisé de retenir ce que tu dis car tu radotes souvent. Par contre, parfois il est très difficile d’en placer une. Que t’arrive-t-il aujourd’hui ? Se moqua-t-il alors qu’elle lui donnait une petite tape sur la tête.

    -        - Je suis simplement ravie de revoir ta sale tête et d’avoir des nouvelles de mes proches. Tu es un peu comme mon messager attitré.

    -        - Toi aussi alors, si on voit les choses de ton point de vue.

    -        - Qui te dit que je raconte tous ce que tu me dis à Eraldion ?

    -        - Je sais que tu es quelqu’un de bien, sous tes airs d’elfe hautaine.

     

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    -        - Moi hautaine ?

    -        - Les elfes semblent tous hautains.

    -        - N’importe quoi. Vous êtes seulement jaloux de notre beauté supérieure à la vôtre.

     

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    -        - Évidemment ! Rit-il aux éclats. Vous êtes tellement parfaits, vous les elfes. Un de mes meilleurs amis a d’ailleurs une liste très intéressante d’adjectifs vous concernant. Tu veux que je te les énumère ?

    -        - Je t’en prie, déclara-t-elle vivement intéressée.

     

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    -        - Vous êtes sûrs de vous, arrogants, calculateurs, autoritaires, égocentriques, manipulateurs, narcissiques, obstinés, rancuniers, avaient une absence totale de pitié ou de remord …

    -        - Pardon ??!

    -        - On dit aussi que vous seriez indomptables, poursuivit-il en faisait fi de son expression interloquée. Je me demande comment le roi a-t-il réussi à en épouser une …

     

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    -        - Qui est ton ami ? Lui demanda-t-elle menaçante.

    -        - Pourquoi ? Fit-il amusé par la situation.

    -        - Car quand je vais rentrer, je peux t’assurer qu’il va comprendre ce qu’est le mot rancunier.

     

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    -        - J’aimerais bien voir ça ! Il faut vraiment qu’Androïmus et Alder se dépêchent de trouver une solution pour vous faire revenir.

    -        - Ouais. J’en ai marre de ne papoter qu’avec toi. Ça en devient lassant.

    -        - Je croyais que ma sale tête te manquait ?

    -        - C’était avant que tu n’aies pour meilleur ami, un raciste des elfes. Tu me déçois Anton.

    -        - Je suis persuadé que vous vous entendrez très bien Haldir et toi.

     

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    -        - C’est Haldir ? Ah oui, je me souviens de lui maintenant, un brun aux cheveux mi-long et aux yeux noirs ? Anton hocha la tête. J’espère que Savanna le calme quand il le faut.

    -        - Il est vrai que nous avons dû souvent les séparer avant qu’ils n’en viennent aux mains …

    -        - Elle n’en ferait qu’une bouchée de toute façon. Je la reconnais bien là, elle sourit en pensant à son amie. Tu la salueras de ma part ? Et tu lui feras un gros bisou sur la joue !

    -        - Et pourquoi j’accepterai ? Elle risque de m’éventrer avant que je ne puisse le faire.

    -        - Si tu lui explique que c’est de moi, elle ne te fera  rien, ne t’en fais pas. Considère ça comme une faveur, d’accord ? Je t’en devrais une.

    -        - Adjugé. Je m’en souviendrai.

    -        - Je n’en doute pas. »


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    Ces derniers jours, Duncan et Neeva aidaient Alder et Androïmus dans leurs recherches. N’ayant rien d’autres à faire et s’ennuyant fermement, ils ont plutôt décidé de participer à la fouille de la bibliothèque plutôt que de surveiller Anton en train de dormir. Et puis, de toute façon, l’athaléen avait déjà 4 gardes du corps, alors 2 de plus …

     

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    Et puis, en toute honnêteté, ce qui avait motivé Duncan à poursuivre son séjour dans ce château, c’était le cirque que lui dévoilait tous les jours le couple Neeva-Alder. Le bibliothécaire était tellement absorbé par sa « quête » qu’il en oubliait sa petite-amie, au plus grand désarroi de cette dernière.

     

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    Neeva avait finalement abandonné de demander à ce qu’Alder vienne passer du temps avec elle. Alors c’était elle qui était venue à lui. Peut-être qu’ils n’agissaient plus comme un couple, mais au moins, elle passait du temps avec lui, c’était déjà ça.

    Ce qu’elle n’arrivait pas à comprendre pourtant, c’était pour quelles raisons Duncan restait au château au lieu d’accompagner Anton et les autres au « lieu miroir ».

     

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    « Ça ne mène à rien ! S’exclama Alder, énervé, en lançant son livre à terre sous les yeux médusés des personnes présentes.

    -        - Ouaho ! Calme-toi ! Qu’est-ce qui te prend ? En fut surpris l’osanais.

    -        - J’en ai marre de passer mes heures dans ces bouquins pour ne rien trouver du tout ! S’emporta-t-il.

    -        - C’est un peu ton métier tout de même, lui fit-il remarquer.

    -        - Duncan ! Le rabroua Neeva.

     

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    -        - Quoi c’est vrai ! S’il y a bien quelqu’un ici qui pourra ramener le prince et compagnie c’est bien lui ! Ce n’est pas comme si des milliers de vie dépendaient de toi Alder, ajouta-t-il en croisant les bras.

    -        - Merci beaucoup Duncan, maugréa celui-ci.

    -        - Pas de soucis, si tu as besoin d’un petit rappel pour te booster, tu peux toujours faire appel à moi, lui dit-il. Alder lui lança un regard noir. Sur ce, vous n’avez pas faim ? Mon estomac commence à faire des bruits bizarres …

     

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    -        - Je ne dirais rien contre un petit sandwich, admit Androïmus. Neeva tu serais gentille si tu pouvais m’apporter un sandwich poulet mayonnaise avec de la salade mais sans les tomates, j’en suis allergique.

    -        - Sérieusement ? Se moqua Duncan. Et vous n’avez pas trouvé un petit sort pour faire disparaître cette allergie ? »

     

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    Neeva, quant à elle, hallucinait. Il la prenait vraiment pour sa boniche ? Elle regarda Alder qui, les yeux baissés, n’osait rien dire au sorcier.

    « Tu as besoin que je te le notes Neeva ? Reprit le sorcier.

    -        - Non, ça ira merci, j’ai une excellente mémoire, répliqua-t-elle. Vous voulez peut-être quelque chose vous aussi tant qu’à faire ? Demanda-t-elle méchamment aux deux autres garçons.

     

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    -        - Non merci, je n’ai pas faim, marmonna Alder qui n’osait toujours pas la regarder dans les yeux.

    -        - Très bien. Et toi ?

    -        - Je préfère voir ce que la cuisinière a à nous proposer, déclara Duncan en sautant sur ses pieds. Je t’accompagne.

    -        - Comme tu veux, dit-elle en partant, le jeune homme sur ses talons. »


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