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    « Bon, tu sais quoi ? Commença à perdre patience Liam, nous allons prendre ces pêches et puis c’est tout. Au moins, on est sûr que tout le monde aime les pêches !

    -        - D’accord, soupira Ariane, lasse du combat qu’elle venait de mener depuis déjà quelques minutes pour choisir les fruits qui allaient être volés. »

    Ils n’arrivaient jamais à se mettre d’accord, c’était fou ! Je n’aime pas ci, je n’aime pas ça et non je n’aime pas, je suis allergique …

     

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    « Fait le guet ou pose une question au vendeur. Fait comme tu veux mais démerde-toi pour le faire regarder ailleurs, lui dit Liam.

    -        - Il n’y a pas assez de client, lui souffla-t-elle. Il va le remarquer facilement.

     

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    -        - C’est sûr qu’il va le remarquer si tu continues à me parler à voix basse ! Tu sais que tes lèvres bougent ? Il ne va pas trouver ça suspect du tout ! Alors ma chérie, reprit-il d’une voix bien claire. Que veux-tu acheter ?

    -        - J’hésite … Joue-t-elle le jeu. Je vais demander conseil au vendeur. 

    -        - Je t’en prie, va. En attendant, je vais faire un tour à côté.

     

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    -        - Bonjour monsieur, quels fruits me conseillez-vous pour faire une tarte ?

    -        - Bonjour madame, alors je vous conseille les abricots. Ils sont délicieux et feront une tarte succulente ! Sinon, vous pouvez faire une tarte aux pêches … Mais hé ! Que faites-vous ? S’écria-t-il. »

     

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    Ariane se retourna et vit Liam partir en courant avec des pêches dans les bras.

    « C’est pas vrai ! Ragea-t-elle. »

    En croisant le regard du vendeur, elle prit à son tour, ses jambes à son cou.

    Pour couronner le tout, des soldats atlantes patrouillaient non loin de là et alertés par les cris, se mirent à les poursuivre en les voyant passer en courant devant eux.

     

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    « Dépêche-toi Ariane, plus vite ! Lui cria Liam. Tu vas faire du sport dorénavant, croie-moi !

    -        - La ferme ! Et trouve-nous une cachette ! Je ne vais pas tenir longtemps !

    -        - Par ici ! La prévint-il en donnant un coup dans la porte d’une bâtisse abandonnée. »


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    Ils entrèrent à la va vite et Ariane referma derrière eux. Ils attendirent en silence que les soldats abandonnent leur course poursuite. Une fois rassurés et sûrs qu’ils ne viendraient pas les chercher ici, ils se retournèrent pour découvrir les lieux. Hormis une table renversée, quelques chaises cassées et une vieille cheminée, il n’y avait qu’un seul lit.

    « Je prends le lit, déclara précipitamment Ariane en grimpant sur ledit lit. Tu n’auras qu’à dormir contre le coffre là-bas, lui désigna-t-elle du doigt. Nous allons devoir passer la nuit ici pour se faire oublier des soldats. Nous ne pouvons pas sortir.

    -        - Sérieusement ? Râla Liam.

    -        - Oui sérieusement. C’est moi la fille et il est hors de question que tu partages mon lit.

    -        - Je pourrais au moins avoir un drap.

    -        - Tiens, lui lança-t-elle.

    -        - Je te remercie, ironisa-t-il.

    -        - Je te signale que c’est de ta faute si nous en sommes là, lui reprocha-t-elle. Si tu m’avais écouté et que tu n’avais pas volé cette pêche …

    -        - Nous n’aurions pas été poursuivis, nia, nia, nia, la coupa-t-il.

    -        - Bonne nuit, conclut-elle en lui tournant le dos. »

     

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    Liam soupira et s’installa tant bien que mal sur le sol. Il essaya de s’endormir mais il avait bien trop mal au dos. C’était impossible. Il jeta un œil à Ariane qui semblait déjà dormir profondément. C’était un lit deux places, en plus ! Elle abusait !

     

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    C’est mort. Il était hors de question qu’il passe la nuit à même le sol. Il se leva sans faire de bruit et vérifia qu’elle dormait vraiment. Il s’approcha doucement et elle n’eut aucune réaction. Chouette ! Il contourna le lit et monta dessus en silence.

     

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    Ah ! Que ça faisait du bien de se retrouver sur un matelas. Son dos l’en remerciait. Ravi, il put enfin s’endormir tranquillement.


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    Darius n’en pouvait plus, la princesse lui sortait par les yeux. Elle pouvait agir comme une vraie peste quand elle le voulait, ce n’était pas une simple menace. Epuisé, il s’effondra sur son lit. Son frère rentra quelques heures plus tard. Depuis leur dispute, ils ne s’étaient plus adressés la parole et s’ignoraient royalement.

     

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    « Ta copine est une sacrée chieuse quand même, rompit le silence Darius.

    -        Ravi qu’elle fasse de ta vie un enfer.

    -        Et c’est tout ce que je mérite, bla bla bla … »

    Derek préféra l’ignorer et commença à ôter sa tenue.

     

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    « Et si je proposais au roi que tu me remplaces comme son garde personnel ?

    -        Pardon ? N’en crut pas un mot Derek.

    -        Ainsi, de cette façon, je me ferai pardonner … Mais c’est surtout pour ne plus endurer les crises et les sautes d’humeur de ta princesse.

    -        Essaye toujours, mais je ne pense pas que le roi acceptera.

    -        Je lui en toucherai deux mots, dès demain matin. Croise les doigts mon frère, souffla-t-il avant de s’endormir aussitôt, complètement lessivé par sa journée. »

     

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    Derek le regarda dormir méfiant. Après les avoir séparé, lui et Elenwe, il se proposait de les remettre ensemble ? Qu’est-ce qui n’allait pas chez lui ? Il avait vraiment du mal à le comprendre des fois.


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    ***

    Red – Pieces


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    Quand elle le vit, Eris ne put s’empêcher de sourire. Qu’est-ce qu’elle était contente de le revoir ! C’est à ce moment qu’elle se rendit compte qu’il lui avait manqué …

     

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    Elle venait tous les jours au « lieu miroir » dans l’espoir de le voir, lui parler. Leurs discussions lui manquaient, son sourire, ses yeux pétillants ... Il lui donnait toujours de bons conseils, la faisait rire, lui faisait oublier qu’elle était dans un monde parallèle. Loin de sa famille, de ses amis. Pendant quelques heures, il réussissait à la rendre heureuse.

     

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    Mais aujourd’hui, Anton ne souriait pas. Il l’attendait, immobile, en plein milieu de la clairière. Quand elle s’approcha, il lui tendit une bague et souffla simplement ces quelques mots : « Donne-la à Eraldion s’il-te-plaît et dit-lui qu’Akane nous a quitté ».

     

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    Puis, il fit demi-tour et fit mine de s’en aller. « Attend ! L’arrêta Eris. C’est tout ce que tu as à me dire ?! Anton, regarde-moi ! »

     

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    Je suis encore ici à des milliers de kilomètres de toi.
    Un désordre brisé, juste les morceaux dispersés de ce que je suis.

     J'ai fait tant d'efforts.
    Je pense que je pourrai le faire
    tout seul. J'ai tant perdu le long de ce chemin.

     

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    Alors je verrai ton visage, je sais que je suis finalement à toi.
    Je trouve tout ce que j'ai perdu auparavant.

     

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    Tu appelles mon nom, je viens vers toi en pièces. Alors tu peux tout me faire.

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    Je me suis détruit mais tu représentes quelque chose de ce que je suis.
    Comme des pièces de puzzle dans tes yeux.


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    Alors je verrai ton visage, je sais que je suis finalement à toi.
    Je trouve tout ce que j'ai perdu auparavant.
    Tu appelles mon nom, je viens vers toi en pièces. Alors tu peux tout me faire.

     

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    Instrumental

     

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    J'ai fait tant d'efforts, tant d'efforts. J'ai fait tant d'efforts.

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    Alors je verrai ton visage, je sais que je suis finalement à toi.
    Je trouve tout ce que j'ai perdu auparavant.

     

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    Tu appelles mon nom, je viens vers toi en pièces.

    Alors tu peux tout me faire, alors tu peux tout me faire.


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    Courtney avait organisé un dîner dans sa nouvelle maison. Etaient présents Ioreth, Elfwyne, Farin, Dan, Eric et Eraldion.

    « Je maintiens ce que je dis, notre cuisine est tellement plus raffiné que celle des terriens ! Déclara Ioreth.

    -        - Tu es sûr que c’est la chose à dire quand tu es invité à dîner ? Le prévint Elfwyne.

    -        - Pourquoi ? Je n’ai jamais dit que ce n’était pas bon. Excuse-moi si c’est ce que tu as cru Courtney. Simplement, nos plats et nos ingrédients sont plus recherchés que ce qu’il y a dans ce monde. Courtney a fait un excellent travail avec ce qu’elle avait sous la main, je la félicite ! »

     

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    La porte s’ouvrit soudain pour laisser passer Eris.

    « Excusez-moi de vous déranger …

    -        - Tiens, tu n’es pas au « lieu miroir » avec Anton ? S’étonna Elfwyne.

    -        - Il s’est passé quelque chose ? S’inquiéta Dan. Tout va bien Eris ?

    -        - Oui, oui, je vais bien, ne vous en faites pas. Je pourrai parler à Eraldion ?

     

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    -        - Oui que se passe-t-il ? Lui demanda le principal intéressé. Dis-moi ?

    -        - C’est … C’est plutôt délicat … Tiens. Eris lui tendit la bague d’Akane.

    -        -

    -        - Je suis sincèrement désolée cousin. »

     

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    Quand il prit la bague, il comprit immédiatement. Son cœur s’arrêta. Il avait l’impression qu’une pierre lui écrasait les poumons. Il fallait qu’il sorte d’ici.

    « Que se passe-t-il ? Demanda Eric. Eraldion, tu vas bien ?

    -        - Je … J’ai besoin de prendre l’air. Excusez-moi … »

     

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    Déboussolé, le prince se leva de table et sortit de la pièce sans un mot.


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    Machinalement, il se dirigea vers un arbre juste à côté de la maison et s’y adossa. Il glissa jusqu’à se retrouver assis par terre.

     

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    Ce n’était pas possible, ce n’était pas possible … Pas elle !

    Des larmes commencèrent à rouler sur ses joues, elles étaient incontrôlables.

     

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                Alors qu’il se cachait le visage d’une main, il entendit des pas. « Eraldion ? L’appela Courtney. » Elle était accompagnée d’Elfwyne et de sa cousine.

     

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    « Nous sommes vraiment désolés Eraldion, compatit son ami. S’il y a quelque chose que nous pouvons faire pour toi …

    -        - Je leur ai tout expliqué, dit Eris. Ils savent qui était Akane pour toi.

    -        - Ce doit être horrible pour toi, je n’ose même pas l’imaginer, murmura Courtney.

     

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    -        - Merci mais vous ne pouvez rien faire … J’ai besoin d’être un peu seul.

    -        - Justement, dans ces moments, il ne faut pas être seul, le contredit la blonde. Avance-toi un peu, lui ordonna-t-elle. »

     

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    Voyant qu’ils étaient de trop, la demi-elfe et l’osanais s’éclipsèrent en silence, les laissant seuls. Courtney prit alors Eraldion dans ses bras et le laissa pleurer tout en le berçant tendrement. Comme un enfant.

    « Chut … Aller, ça va aller … »

     

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    Le prince se laissa aller contre la jeune femme. Il s’agrippait à elle comme si ça vie en dépendait.

    « Je l’ai tellement aimé … avoua-t-il entre deux sanglots.

    -        - Je sais … Je sais … Dit-elle en resserrant sa garde autour de lui.

     

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    -        - C’était notre bague de fiançailles, commença-t-il à se livrer. Mais la veille de notre mariage, elle disparut. Et je n’ai jamais su pourquoi. Depuis, je n’ai jamais aimé une autre femme. Je ne veux plus ressentir ce que j’ai ressenti lorsqu’elle m’a abandonné. Plus jamais.

    -        - Je te le souhaite, Eraldion, je te le souhaite, murmura-t-elle. »


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    Le lendemain matin, Liam fut réveillé par un cri strident. Il se redressa immédiatement, les yeux ouverts.

    « Quoi ?! Qu’est-ce qu’il y a ? Que se passe-t-il ? Demanda-t-il paniqué.

     

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    -        - Ce qu’il y a ? S’offusqua Ariane, qui s’était réveillée avant lui. Il y a que tu m’as trahi ! Tu es venu dormir dans le lit alors que je te l’avais interdit ! Elle s’arrêta net en voyant la bosse qui se formait à l’entrejambe du jeune homme. Comme oses-tu ?! Le frappa-t-elle.

    -        - Aïe ! Stop ! Non mais oh ! Tu vas cesser oui ? Tu vas attirer les soldats ici !

    -        - … Ariane se tut mais son regard en disait long. Si elle pouvait le tuer, elle le ferait sans hésiter.

    -        - J’avais trop mal au dos, s’expliqua-t-il. Je n’en pouvais plus de dormir sur le sol. »

    Ariane sauta hors du lit, prit les provisions et s’en alla sans un mot.

    « Hé ! Attend-moi ! Se lança-t-il à sa poursuite. »

     

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                Ils retrouvèrent leurs ami qui, inquiets de leur absence, étaient partis aux aurores à leur recherche. « Vous voilà enfin ! S’exclama Léandre. Mais où étiez-vous donc passés ? » Ariane leur expliqua tout sans omettre aucun détail sur les débilités de son camarade.

     

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                Liam, piqué au vif dans sa fierté, préféra s’éloigner du trio. Il s’approcha d’un gang de poule en train de picorer leurs graines. Elles étaient devenues beaucoup plus intéressantes que ses compagnons tout d’un coup. Il sentit alors une présence près de lui.


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