Will.I.Am - Bang Bang

« C’est une vrai dépravation ces soirées, on avait plus de retenues à New-York, raconte Roberto en jetant un œil autour de lui.

-         Bienvenue dans mon monde, soupire Emma.

-         Ça m’étonnerait pas d’en voir baiser sur les canapés bientôt, lève les yeux au ciel Antonio.

-         En tout cas Emma, ton ami est très chaud ce soir, remarque Roberto en montrant d’un signe de tête Evan dansant avec Justin.

-         Tiens, c’est pas un mec des Kappa Chi ? Le reconnait-elle. Je ne savais pas qu’ils acceptaient les gay, macho comme ils sont. C’est bien qu’ils sachent évoluer. Parce que à en voir certains, on dirait qu’ils sont restés à l’âge de pierre. Non mais sérieux, regarde-moi celui-là, il croie qu’il va mettre une meuf dans son lit parce qu’il montre sa bite à tout le monde ?! Quel pauvre type.

-         L’alcool y est pour quelque chose, je peux te l’assurer …

-         Oui mais quand même. T’es pas obligé de faire l’hélicoptère toute la soirée ! »

« Mmmh … Vas-y Jake ! Plus vite ! L’encourage Mini.

-         Tu… sais… dans… quelle… chambre… on… est ? Demande Jake en détachant chaque mot entre chaque pénétration.

-         Taylor …

-         Il va… me tuer…

-         On s’en fou… Ça lui fera les pieds… Oh ! J’y suis presque ! »

Comme son ex, Christina était en plein ébat avec un mec qu’elle avait rencontré pendant la soirée. Entre deux gémissements, elle l’appela Jake.

« Euh… non, moi c’est Ian, pas Jake.

-         Pour ce soir c’est Jake, dit-elle avant de l’embrasser à nouveau.

-         D’accord, comme tu veux … »

*Kylian*

Tout en embrassant Raven, je la poussai doucement contre le mur. Je ne sais pas si c’était dû à l’alcool que j’avais ingurgité mais là, tout de suite, j’avais très envie d’elle … Et sûrement elle aussi, vu la manière dont elle répondait à mes baisers. Elle s’agrippait à moi comme si j’allais partir d’un moment à l’autre pour ne plus jamais revenir. Comme dans les films quoi …

*Morgan*

 C’était le moment où jamais. Je caressai la joue de Taylor, curieux mélange de doux et de piquant. Il ferma lentement les yeux et appuya son visage contre ma main en retenant son souffle. Je tendis l’autre main pour plonger mes doigts dans ses cheveux. J’adorai ses cheveux. Il poussa un gémissement à peine audible, mais lorsqu’il rouvrit les yeux, c’était pour m’adresser un regard suspicieux, comme s’il se méfiait de mes intentions. En effet, je n’avais pas pour habitude d’avoir des gestes tendres avec lui.

Je me collai contre lui en tirant doucement sur ses cheveux pour rapprocher sa bouche de la mienne, et l’embrassa en forçant le barrage de ses lèvres avec ma langue. Il geignit et m’enlaça. Nos langues se trouvèrent et s’enroulèrent. Sa bouche avait, je dois bien l’avouer, une saveur divine.

            Ses mains s’emparèrent de mes fesses et il m’attira brusquement contre lui, contre son érection. « J’ai envie de toi Morgan, maintenant … souffle-t-il avant de s’emparer à nouveau de mes lèvres. » Il m’agrippa le sexe et y enfonça lentement un doigt. De son bras libre, il me tint par la taille. Je réprimai un gémissement pour ne pas qu’on nous entende. « Ca, c’est à moi, murmure-t-il. Rien qu’à moi. Et ce soir tu vas me supplier de te prendre. ». Il fit aller et venir son doigt en jaugeant ma réaction, le regard enflammé. « Je ne crois pas, je rétorque tant bien que mal alors que le sang bourdonnait dans mes oreilles ».

Je me libérai de son étreinte, pantelante : « Je vais y aller, lui dis-je. Jesse ! Tu peux me raccompagner s’il-te-plaît ?!

-         Morgan ! Reviens ici tout de suite ! M’appelle Taylor visiblement mécontent. »

Non mais il me prenait pour sa chienne ou quoi ? Au moins j’avais eu ce que je voulais … Sans lui répondre ou lui adresser un regard, je rejoignis Jesse qui m’attendait souriant près de la porte d’entrée :

« Il y a un problème ? Me demande-t-il plutôt inquiet. Il est trop mignon …

-         Non, non, je suis juste fatiguée. Aller tu viens ? Je lui pris la main pour le tirer derrière moi.

-         Je ne comprends pas, tu n’étais pas sensée dormir ici ? Insiste-t-il.

-         Je suppose… Mais je n’en ai pas envie. C’est vraiment très gentil à toi de bien vouloir me raccompagner, lui adressai-je mon plus beau sourire. Faite qu’il cesse de poser toutes ces questions ! Je ne veux vraiment pas parler de Taylor pour le moment.

-         Très bien, cède-t-il finalement. Viens, ma voiture est par là … »

En parfait gentleman, il m’ouvrit la portière afin que je prenne place dans sa magnifique décapotable. Je ne savais pas que M. James avait autant les moyens.  

« Je te ramène à la résidence ? Me demande-t-il alors qu’il prenait place à mes côtés.

-         Non, ce week-end je dors chez mes parents. C’est au 45 street of London, l’informai-je.

-         Je vois où c’est … réfléchit-il en fronçant les sourcils. Aller on y va. Au pire, si je me trompe, tu pourras toujours m’indiquer la route à suivre… »

Une demi-heure plus tard, après avoir traversé une bonne partie de la ville, on arriva finalement devant chez moi.

« Et voilà mademoiselle, vous êtes arrivée ! Me sourit-il. »

            Qu’est-ce qu’il était craquant quand il faisait ça ! Je lui souris à mon tour sans le quitter des yeux. Après le petit échange avec Taylor, je n’ai pas eu le temps de prendre ma douche froide, et j’étais restée sur ma faim, même si c’est moi qui y ai mis fin volontairement. Le silence se fit, pesant. Ni l’un ni l’autre n’osions parler. Je débouclai alors ma ceinture de sécurité pour grimper sur ses genoux, ce qui le prit complètement par surprise.

Entourant sa tête de mes bras, je l’embrassai, longuement, passionnément, et aussitôt, il me rendit mon baiser. Pour le rompre quelques secondes après …

« Arrête, ce n’est pas bien ce qu’on fait… Tu sors avec mon meilleur ami et…

-         Et il considère les femmes comme des objets sexuels avant de s’en débarrasser, sans même chercher à savoir si elles ont des sentiments, le coupai-je. Je ne vois pas où et le problème.

-         … Ses yeux ne restaient plus en place, il réfléchissait à toute vitesse pour trouver les arguments qui pourraient le défendre.

-         Quand, oh par miracle, il sortait avec une fille, on lui donnait même pas deux jours avant qu’il ne la trompe ouvertement. Tu veux savoir le nombre de premières années de ma sororité que j’ai dû réconforter parce qu’elles avaient été la victime de ton meilleur ami ? Ce qui m’étonne, c’est que moi, il ne m’ait pas fait le coup aussi. Mais qu’importe, ce que je veux, c’est lui rendre la monnaie de sa pièce.

-         Pourquoi moi ? Me demande-t-il le regard assombrit. Parce que je suis son meilleur ami ? Tu veux le faire souffrir c’est ça ? Oulà, je ne l’avais pas vu venir celle-là.

-         Non ! Non ! Toi, tu me plais ! Je n’avais pas prévu de sortir avec un autre gars quand j’ai accepté de sortir avec lui. Je voulais juste le lâcher après que notre relation est durée quelques mois sans qu’il puisse obtenir ce qu’il voulait c’est tout !

-         …

-         Je te jure que tu n’as rien à voir là-dedans. J’avais vraiment envie de t’embrasser. Parce que je te trouve adorable, attentionné, craquant quand tu me lances ce sourire, et toi au moins tu m’as soutenue quand j’ai perdu Blaine pas comme l’autre blaireau qui te sert de meilleur ami. Et je m’entends très bien avec toi. Si je n’étais pas en mode vengeance avec Taylor, je t’aurais demandé de sortir avec moi.

-         Toi, tu m’aurais demandé ? Esquisse-t-il un sourire.

-         On est au 21^ème siècle je te rappelle, on n’a plus à attendre après les mecs.

-         Tu le largues quand ?

-         Ça veut dire quoi ça ? Fis-je ravie.

-         Que j’accepte de sortir avec toi, m’embrasse Jesse coupant court à la discussion.

-         Tu croies qu’il commence à avoir des sentiments pour moi ? Je lui demande entre deux baisers fougueux.

-         Je ne l’ai jamais vu autant s’accrocher à une femme et je le comprends… Si tu veux le blesser tu es plutôt bien partie.

-         Tu tiendras le coup d’ici là ?

-         Je ferai avec … Dit-il en faisant la moue. Mais je ne veux pas savoir ce que tu fais avec lui.

-         Tu es le meilleur, je le complimente en l’embrassant. »

Après quelques minutes, il interrompit à nouveau notre échange pour bailler.

« Tu es fatigué, tu devrais rentrer sinon tu risques de t’endormir au volant, conseillai-je. Je t’aurais bien proposé de dormir à la maison mais mon père ne serait pas ravi, et vu que tu n’es pas mon petit-copain officiel …

-         T’en fais pas, je n’avais pas l’intention de dormir ici de toute façon. »

A regret, je me détachai de lui et sortit de sa voiture.

« On se voit lundi ? Dis-je en me penchant vers lui.

-         A lundi, souffle Jesse en m’embrassant rapidement avant de redémarrer le moteur et de repartir chez lui. »